Smeti Duchu… un nom bien étrange me direz-vous ? J’en conviens mais ne vous y laissez pas prendre, si l’origine de ce mot est tout simplement Tchèque (et signifie en passant "La poussière de fantômes"), le groupe quant à lui est bel et bien Français. Formé en 2005, les gaillards nous sortent en 2008 leur premier EP 6 titres, "Stains Of Inexistence" qui mettra en avant des idées existentielles ou plus réelles ainsi que les différentes situations de la vie auxquelles on peut être confrontés. Alors, la pochette du disque est assez bien réalisée : elle attire le regard et attise la curiosité avec toutes ces formes courbées et ce rouge dominant. On commence par une intro d’un peu moins d’une minute et demie baptisée sans grande complication : "Introduction". A l’écoute de celle-ci, on se dit qu’on a affaire à une sacré découverte et que le contenu du disque s’élèvera sûrement à la hauteur de la pochette… Mais malheureusement la pointe d’espoir retombera aussi vite qu’elle est apparue. Ladite introduction se révèle être le meilleur titre du produit en question et n’introduit réellement qu’à une suite d’idées potables mais qui nécessiteraient une sacré dose de travail et de perfectionnement ! Procédons étape par étape… comme dans toute chose, il y a le fond et la forme. Le fond des pistes qui composent "Stains Of Inexistence" est loin d’être mauvais, il contient des idées qui comme je le disais plus haut, ne sont que potables même s’ils pourraient mener à de très bons morceaux, avec de la maturité en plus. Ca s’entend, le groupe cherche encore sa voie entre le death, le brutal death, le grindcore et le hardcore, et ce à tous les niveaux. Et c’est là que l’on en arrive à parler de la forme, là où le bât blesse. Première chose, les morceaux ont tendance à se montrer un peu trop semblables les uns aux autres… il n’y en a pas vraiment un qui ressort par rapport aux autres. Et seconde chose, dès la deuxième chanson ("Innocent Bent"), les défauts d’interprétations se marqueront au fer rouge : des blast beats assez mauvais et qui donnent une impression de bouillie sonore à certains moments, des riffs et soli pas trop mal mais dont la synchro est à revoir pour une meilleure cohésion, de même que la justesse par la même occasion. Le chant quant à lui remonte un peu le niveau, il y a du coffre et de la variété c’est sûr, mais cela ne réussit pas malgré tout à rattraper le reste. Prenez le tout dans une production assez sommaire et vous obtiendrez "Stains Of Inexistence"… qui personnellement ne me servira pas de disque de chevet vous l’aurez compris, mais je suis sûre et certaine qu’avec de la persévérance il y aura moyen d’améliorer tout ça. Courage les gars !