Si on parle de groupes sleaze / rock actuels il est évident que Crashdiet ou  Hardcore Superstar vont de suite vous venir à l’esprit. Pourtant en France on a des arguments à faire valoir avec bien sûr BlackRain et leurs ébats télévisés toujours controversés et auteur de très bons opus comme "Lethal Dose Of" pour ne citer que le dernier, puis des groupes comme les Marseillais de Rakel Traxx auteur d’un excellent "Bitches Palace" courant 2011. Sleekstain nous vient des Alpes et a vu le jour en 2006. En 2009, l’arrivée de  Ryff Raff  dans le combo en tant que chanteur amène un nouveau souffle et un EP voit le jour en 2010. Après de nombreux concerts le quatuor sort son premier album "Hard" fin Mars 2013. Ne cachant pas leurs influences pour des groupes très 80 comme Skid Row, Mötley Crüe ou AC/DC ou pour des combos plus actuels comme Airbourne ou Avenged Sevenfold, qu’est-ce que cet opus a donc sous le ventre ?

Pour tout vous dire, dès la première écoute, la qualité des compos et l’énergie déployée par le combo savoyard fait mouche et automatiquement on succombe à la réécoute de ces pistes fortes en intensité et hyper bien conçues ! Pas de réelles innovations dans le monde du hard rock mais le groupe puise dans ces multiples influences et nous sert un album très accrocheur ! Au menu, un "Dead Til’U Live", comme entrée en matière avec sa mélodie très sleaze et ses refrains aussi puissants que persuasifs, qui donne le ton et démontre tout le talent du quatuor. Très bon titre certes, mais le reste de la galette n’en est que plus efficace ! Nous avons droit à du hard très 80 comme "Call Me God" et son refrain dévastateur, puis on a droit à quelques envolées très rock'n’roll, intenses comme "Baby" ou "Shoot", un peu dans la veine de Airbourne, qui file une pêche d’enfer. Quelques pistes un peu plus mélancoliques comme l’impressionnant "Hard Rain" déjà présent sur l’EP et qui réserve tout son lot d’émotion notamment à travers ses chœurs, puis "Drugstar", où la voix éraillée du frontman y est vraiment perceptible ! Ce qui frappe, c’est la qualité des compos, un amalgame des diverses influences qui donnent un résultat exaltant ! On sent que les protagonistes prennent du plaisir à nous insuffler leur musique et on n’a aucun mal à y adhérer ! Et ce n’est pas "My Friend Jack" et son début très stoner qui renifle l’alcool (normal, il n'y a qu’à voir le titre de la chanson) où l’assez sombre "Merry Fear" qui feront penser le contraire, Sleekstain a son propre univers et frappe un grand coup avec ce premier album qui ne demande qu’à être dévoré !

Donc une belle baffe de prise avec "Hard", premier bébé des savoyards très réussi. Surtout n’apposez pas une étiquette sleaze sur ce groupe comme nombreux le font, la musique proposée est très ancrée dans tout ce qui a pu se faire dans les années 80 et ravira tous les amateurs du genre. Pari donc gagné pour le quatuor qui assurera la première partie de Crashdiet lors de sa tournée européenne. C’est vous dire !