"The Gang's All Here"
Note : 17/20
Incroyable mais vrai, certains groupes de hard rock des années 80 / 90 sont toujours vivants et sont capables de sortir des galettes de grande qualité. En témoigne le nouvel album de Skid Row, "The Gang's All Here". Pour l’occasion et afin de redynamiser leur son, les copains du New Jersey se sont adjoints les services d’Erik Grönwall, ancien chanteur du groupe H.E.A.T et qui s’était fait connaître pour avoir remporté un télé-crochet dans sa Suède natale.
Produit avec goût par Nick Raskulinecz (Foo Fighters, Rush, Alice In Chains, Halestorm, Evanescence), qui lui-même est fan du groupe, le bébé a tout pour plaire sur le papier, et en réalité, après deux ou trois écoutes, il faut reconnaitre que ça envoie fort ! Les riffs et l’énergie sont bien ceux du Skid Row de la grande époque et la voix puissante et envolée d’Erik est un atout majeur et indéniable. Même le grand Sebastian Bach à sa grande époque aurait été bien incapable de monter autant dans les aigus et en puissance.
De manière générale il n y a pas un titre en dessous de l’autre niveau qualité. Le hard rock tonitruant est bien présent ("World’s On Fire", "The Gang’s All Here", le foufou "Not Dead Yet" qui ressemble un peu dans l’esprit à "Nowhere Fast", le catchy et FM "Time Bomb", "Ressurected" qui sent bon le Survivor) et la traditionnelle ballade n’est pas oubliée avec "October’s Song". Le seul bémol que je pourrais faire à cet album est que j’ai connu avec Skid Row des solos de guitares un peu plus inspirés, consistants et envolés, mais que voulez-vous, peu sont les virtuoses de la guitare à pouvoir maintenir leur maestria jusqu’à leur fin de carrière.
En bref un excellent album de vieux briscards que je mettrais au panthéon du genre avec les derniers Scorpions, FM et Saxon.
"United World Rebellion : Chapter One"
Note : 13/20
Skid Row est un groupe de hard rock qu’on ne présente plus, ils ont vendu énormément d’albums et se sont imposés depuis 1990 comme une référence incontournable dans le domaine. La formation n’avait cependant pas donné signe de vie depuis 2006 et avait petit à petit perdu son statut de groupe "culte",
mais une série d'EP's est annnoncée entre 2013 et 2014. Ici, nous parlerons du premier paru, c'est-à-dire "United World Rebellion : Chapter One" En procédant de la sorte, on peut voir clairement une démarche purement commerciale du groupe. Il aurait peut-être pu tout sortir d’un coup sous la forme d'un double album mais entrons dans le vif du sujet. "Kings Of Demolition" est un titre ravageur bien rock qui va ravir les fans de grosse guitare et de la formation en général. Les Américains veulent renouer avec leur glorieux passé dans ce début de disque. On enchaîne avec "Let's Go", une piste bien plus rapide aux accents punk, on n’a pas le temps de s’endormir, c’est court et intense, ça va droit au but et c'est efficace. Puis arrive la ballade du disque, "This Is Killing Me", on peut dire qu'elle est surprenante, drôlement réussie, digne des plus belles chansons d’Aerosmith, mais on n’atteint pas la grande qualité d’un Bon Jovi. Le souci c’est que "Get Up" arrive et fait pâle figure après ce début de galette réussi, notamment à cause de sa non-originalité. "Stitches" met fin à cet EP de façon dynamique et entraînante, une bonne conclusion.
Malgré que l’âge d’or du groupe soit loin derrière, cet EP est tout de même bon, il faut l’écouter, il va consoler les fans du groupe qui l'avaient abandonné en cours de route. Néanmoins, ce premier volet est très classique et ne révolutionnera pas le genre.
|