Six String Slaughter, c'est du death metal sauce thrashy avec des gros riffs et une bonne prod'. Le Danemark nous envoie un de ses fleurons à la rescousse. Le souffle glacial des grands blonds avec une chaussure noire est pour le moment une légère brise tiédasse avec leur premier morceau "Born Unspoiled". Ca tape dur de l’œil vers Deicide au niveau du chant et de la rythmique. "Holy Lies"confirme ma première impression, malgré un super chant.

Je passe donc sans plus attendre au troisième titre qui se fait plus thrash, grandiosement rythmé. Ce "Gathering Dust" tend plus vers la compo lourde et puissante, sauf qu’il y a une espèce de mélodie usée jusqu’à la garde qui vient gâcher l’ensemble, sans parler des chœurs / hymnes qui viennent de se faire entendre. On passe à "Everywhere (There Are Prophets)", toujours cette lourdeur intéressante et… les chœurs… Ouh là là, je sens que ça va vite me gonfler le dard. Dommage car le côté heavy des compos est plutôt bien prenant. Bon, pour le moment, il n’y a pas de quoi me clouer le bec. Six String Slaughter a plein de bons plans musicaux, mais il y a pas mal d’interférences inutiles qui gâchent un peu ce qui pourrait être un bon album de death metal basique. Les mélodies ne sont pas mauvaises, le côté lourd est sympa, mais il faudrait virer et oublier les parasites du style : riffs éculés, chœurs, et trouver un peu plus d’inspiration. Vocalement c’est bon, le mix final est bon aussi, hélas, triple hélas (oui, le revoilà), les plans arrivent à grands coups de sonnette de l’autre bout du quartier. "Everywhere (There Are Prophets)" et "I Am Not At War" sont à oublier car, comme je le répète depuis le début, le groupe a largement les idées qu’il faut pour balancer un excellent album. Après, tout est une question d’exploitation de ces dites idées. Il ne faut surtout pas se planter sur ce que je tente d’expliquer, on est loin d’un mauvais album, car l’ensemble est bon, cependant il manque la flamme, le déclic qui passionne. J’écoute quand même les morceaux suivants qui confirment ce que je pense, pour échouer sur la dernière compo qui est une reprise de Brutal Truth, "Birth Of Ignorance". J’aurais tendance à dire : elle n’a rien à foutre ici car l’opposition musicale est frappante. Cette reprise n’est pas mauvaise, d’autant plus qu’ils ont pris la plus simple d’"Extreme Conditions Demand Extreme Responses".

Six String Slaughter propose un album qui n’est ni habité par la flamme ni par le feu sacré qui pourraient en faire un skeud passionnant. La moyenne est respectée, il n'y a plus qu’à ranger les 6 strings les meufs, je passe mon tour pour une fois.