Le groupe
Biographie :

Sister, fondé en Suède en 2006, évolue dans un style mixant le punk / sleaze avec le metal. Depuis ses débuts, ce groupe tient à se forger un nom solide, autant en studio que sur scène. Entre 2006 et 2008, Sister ne perd pas son temps et tourne déjà autant que possible, en Suède comme à l’étranger. En 2009 sort un premier EP, "Deadboys Making Noise". Cet EP, ainsi que la vidéo enregistrée sur le titre "Too Bad For You", attirent l’attention d’Alan "Nemtheanga" Averill. L’homme, grâce à son intérêt et son influence, porte l’intérêt du label A&R Metal Blade Records sur Sister ; en 2010, un contrat est signé entre les deux parties. En Juin 2011 sort un premier album, nommé "Hated". L’album, enregistré par Martin Sweet et mixé par Tobias Lindell (Hardcore Superstar, Crashdiet, Europe) est apprécié à travers le monde. Après cette sortie, Sister tourne avec Wednesday 13, U.D.O., Fozzy, Hardcore Superstar et Crashdiet et participe à des évènements prestigieux tels que le Sonisphère en Espagne en 2012, ou encore le Bang Your Head en Allemagne, la même année. En automne 2013, le groupe enregistre le successeur de "Hated", avec l’aide de Martin Sweet et de Linus Nirbrant. "Disguised Vultures" présente Sister dans toute sa hargne et sa force de caractère. Le groupe entre en studio en 2016 pour l'album suivant, "Stand Up, Forward, March!". Ce n'est qu'en 2021 que le quatrième album, "Vengeance Ignited", voit le jour via Flick Records.

Discographie :

2009 : "Deadboys Making Noise" (EP)
2011 : "Hated"
2014 : "Disguised Vultures"
2016 : "Stand Up, Forward, March!"
2021 : "Vengeance Ignited"


Les chroniques


"Vengeance Ignited"
Note : 18/20

Les Suédois de Sister se targuent d’être l’une des expériences live les plus intenses et mémorables de notre existence. Mais comme je ne les ai jamais croisés sur scène, je me contenterai de parler de ce nouvel et quatrième album avec lequel… je les découvre !

Vendu comme une véritable machine à claques et à hits, "Vengeance Ignited" est une cavalcade de dix titres. Le truc qui commence par te faire sortir de ton tombeau ("Bring Out The Dead") avant de t’y envoyer de nouveau après une longue et effreinée course folle ("One Last Ride"). Et "Vengeance Ignited" se plaît à copuler avec un style puis un autre, s’en foutant un peu du genre tant qu’on reste dans un esprit rock’n’roll. Entre punk, glam, rock et metal, Sister se réclame allégrement être le fils bâtard d’un Misfits ayant soulevé dans tous les sens un Guns N’ Roses. Une espèce de bête crade mais intense, sale et purement sleaze qui, non seulement, n’en a rien à foutre des conventions de la société mais aussi de l’avis de tous ces parents qui luttent vainement contre la devise sex, drugs & rock’n’roll ("Walk With Me", "Spitfire", "Scream For Pleasure").

"Vengeance Ignited" ne prend pas le temps de ralentir non plus (enfin si, un peu sur "Whispering Winds"), et envoie les décibels sans relâche, porté par une voix hautaine puant le rock’n’roll et se retrouvant parfois à la frontière du thrash ("Primal Rage") ou se montrant bien plus punky ("Die With A Smile"). Petit aspect anecdotique, notons que la voix de Jamie Anderson n’est pas parfois sans rappeler celle de Wednesday 13 (notamment période Murderdolls).

Alors l’une des expériences live les plus intenses et mémorables de notre existence, je ne sais pas. Mais "Vengeance Ignited", l’une des expériences studio les plus excitantes de ces derniers mois, assurément !


Rm.RCZ
Août 2021




"Disguised Vultures"
Note : 14/20

Un groupe aux confins du sleaze et du metal, dont l’enregistrement des albums est sous la responsabilité de Martin Sweet, des dates de tournées en compagnie de groupes et personnalités incontournables dans le genre musical qui nous intéresse,… J’avoue ne pas être capable d’estimer la popularité de Sister par chez nous, mais il semblerait que ces Suédois n’aient pas mis longtemps à attirer l’attention sur leur cas. Signés chez le label Metal Blade Records (Primordial, Behemoth, Mercyful Fate,…) en 2010 après la sortie d’un seul EP, les voici aujourd’hui en compagnie de leur nouveau-né de deuxième album : "Disguised Vultures". Compte tenu de la biographie du groupe, et également, je l’avoue, de leur image (qui n’est pas sans me rappeler mes premiers amours dans l’univers de la musique dite extrême), je sentais qu’il y avait de fortes chances que cette sortie m’intéresse.

Et, pour sûr, Sister a bien l’intention de frapper fort, avec l’aide de dix compositions pleines de hargne et d’attitude ! Il est aisé de reconnaître les influences du groupe, entre les Crashdiet, Hardcore Superstar et autres Wednesday 13 (dont le timbre de voix pointe d’ailleurs souvent le bout de ses notes dans la performance du chanteur Jamie). Sans grande surprise, les fans des formations précédemment nommées devraient facilement trouver leur compte dans la musique proposée ici.

Des riffs décapants, une basse qui fait plaisir à la fois de par sa présence et la prestation de Rikki (ce n’est pas tous les jours qu’un bassiste donne autant le sentiment de s’amuser, ou même de s’affirmer), une voix rocailleuse ; une énergie portée par une agressivité presque corrosive, une imagerie qui présente les influences black metal sous leur forme la plus punk, des paroles énervées (oui, clichés aussi, mais soit, on s’y attendait presque, non ?) : voici, en quelques mots, ce que nous offre Sister. Et cela fonctionne ! Comment ne pas être entraîné par la fougue communicative de "Arise" ? Même lorsque le guitariste Tim s’offre le plaisir de placer un solo ici ou là ("Sick"), ou lorsqu’un mid-tempo se fait entendre ("Naked"), l’intensité refuse de faiblir. Il est même plutôt curieux, et surtout extrêmement plaisant de constater la qualité du son, alors que chaque membre du quatuor se bat et sue pour se faire entendre.

Sister fait partie des groupes que je recommanderais avec un plaisir non feint à un auditeur qui souhaiterait passer un bon moment, s’amuser sur un son punk et rauque. J’ai, pour tout dire, facilement tendance à imaginer ce combo comme le frère cadet de Murderdolls, une dose de second degré en moins. En effet, il n’est curieusement pas toujours évident de cerner les limites des Suédois ; où sont-ils sérieux, et où commence réellement l’humour, sarcastique ?

Ceci dit, je doute que le manque de clarté sur la question empêche d’apprécier "Disguised Vultures" à sa juste valeur. Finalement, que l’album soit composé par des adolescents tardifs en colère ou des adultes dans une force d’expression soigneusement réfléchie, cela importe peu. Tout ce qui compte, ce sont ces qualités propres, cette attitude punk flamboyante qui fera mouche une fois encore avec cette nouvelle sortie.


Gloomy
Janvier 2014


Conclusion
Le site officiel : www.sisterofficial.com