Le groupe
Biographie :

Depuis 2004, Sideblast a développé son propre style de death, black, et thrash metal en utilisant la puissance, la rage et la mélodie comme personne avant. La pose d'une étiquette sur le son de Sideblast n'est pas une tâche facile. Le groupe tire ses influences de Emperor, Strapping Young Lad, Immortal et Behemoth, mais parvient toujours à surnager sur la pléthore sans fin d'imitateurs grâce à l'atmosphère intense et unique dans leurs chansons et les samples proches du symphonique. C'est d'abord "Flight Of A Moth" qui voit le jour en 2008 sur le label Allemand Cyclone Empire. Le groupe voit le nombre de ses fans croître rapidement grâce aux tournées et en prenant part à des festivals Auropéens, partageant l’affiche au passage avec des groupes comme Napalm Death, Burning Skies, Naera, Hacride, Dagoba… En 2010, le groupe joua au célèbre Summer Breeze Open Air aux côtés de groupes comme Cannibal Corpse, The Black Dahlia Murder, Sepultura, Suffocation, Children Of Bodom. Le mix et le mastering de l’actuel "Cocoon" ont été réalisés au Hertz Studio en Pologne par les frères Wieslawski (Vader, Behemoth, Decapitated).

Discographie :

2008 : "Flight Of A Moth"
2011 : "Cocoon"


Les chroniques


"Cocoon"
Note : 15/20

Chers lecteurs, il est des jours comme ça où la chronique d'un album semble moins évidente qu'il n'y paraît. J'avoue avoir été assez embété au début quand je me suis retrouvé avec ce second album des Niçois de Sideblast dans les mains. Je ne sais en effet si je suis un cas isolé ou pas mais toujours est-il que le syndrome de la "page blanche" est un état que je ne souhaite à personne. Alors qu’il suffisait comme c’est souvent le cas, et à défaut d’antidote magique, de laisser le temps faire son œuvre et me repencher plus tard sur ce CD…

J'avais lu pas mal de choses sur la formation Française qu'elles soient avérées (une certaine ressemblance avec Strapping Youg Lad) ou franchement réductrices (ils joueraient du deathcore voire du metalcore !?). Quoiqu'il en soit tout le monde s'accordait à dire qu'on tenait là un groupe des plus prometteurs... et force est d'admettre après plusieurs écoutes que je ne peux qu'abonder dans ce sens...

Tout d'abord, ce qui peut sembler n'être qu'un détail mais qui pourtant attire l'oeil en premier, l'artwork dévoilé ici est tout simplement superbe avec cette pochette énigmatique qui interpelle et ses couleurs métalliques et teintes bleutées du plus bel effet qui laisse présager à juste titre d'un univers SF et cyber qui habitera tout l'album.

Second point qui saute aux yeux, ou plutôt aux oreilles c’est la production en béton armé de cet album, en effet le groupe s’est offert les moyens de réussir en confiant le mixage aux désormais légendaire Hertz Studio qui a vu défiler la créme du metal extrême Polonais : Vader, Behemoth, Decapitated ou Hate, excusez du peu...

Mais si on parlait concrétement de ce qui nous intéresse vraiment, à savoir le rendu final ? Et bien le moins que l’on puisse dire c’est que le résultat est de qualité, car s’il est un point fort à attribuer à Sideblast, c'est d'avoir réussi au delà d'une exécution sans faille, à créer une atmosphère cohérente en jouant une musique vraiment personnelle. Il est en effet bien peu aisé de restreindre leur style musical à une seule appellation tant les influences sont nombreuses et variées... "Cyber metal extreme" qu’ils appellent ça ? Eh bien soit, peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse, et ça ne me paraît pas éloigné de la verité tant les styles inhérents au metal extreme se trouvent ici représentés... on trouve ainsi les riffs accrocheurs du thrash, la violence et la vélocité du death, et même des mélodies épiques qui n'auraient pas juré sur un album de black sympho, le tout ponctué fréquemment de nappes de clavier progressives du plus bel effet, qui contribuent à l'instar du son froid des guitares, à accentuer ce côté futuriste, pour ne pas dire déshumanisé, si cher à une formation comme Fear Factory par exemple. On notera par ailleurs la présence fréquente de samples disséminés ici et là qui prouvent, au cas ou l’on en douterait, que le groupe n’est pas dénué d’humour… En même temps en baptisant la piste 2 "Barbarians", on était en droit de le penser… Ben oui, ne serait ce pas un clin d’œil au kitchissime film culte du même nom ? J’ai envie de le croire… Vous voulez encore des preuves du bon goût de ces messieurs ? La fin du morceau "Signs", très typée Pantera (de leur propre aveu !) avec même la présence de ce "one, two, three, four" si chère à Phil Anselmo, ou encore un sample de Donnie Darko (l’un sinon le film préféré de votre serviteur) en intro de "Dirge".

Il est par ailleurs assez peu aisé d’isoler une piste plutot qu’une autre, tant il régne une certaine homogénéité au sein de cet album où le mot puissance semble être de rigueur, quand bien même on notera, sur cette piste 2 ou sur le morceau "Discordant Symphony", la présence de jouissives accélérations ponctuées de parties plus "mosh" taillées pour la scène. Nul doute, que le groupe doit "envoyer le pâté" en live j’en suis convaincu ! (Petit message subliminal : c’est quand que vous venez jouer par chez moi les gars que je vérifie ça de visu ?). Vous l’aurez compris la section rythmique, que ce soit les guitares, la basse ou la batterie tranchent par leur efficacité et leur précision, là ou les vocaux se répondent d’une manière tantôt gutturale, tantôt plus hurlés façon hardcore. N’oublions pas non plus l’utilisation intelligente des synthés qui apportent un petit côté schizo (notamment sur le morceau d’ouverture) ou majesteux à l’ensemble, ce qui n’est pas pour me déplaire.

Sincérement il n’y a rien à jeter ni rien de vraiment préjudiciable à l’écoute de ces onze titres, quand bien même lui reprocherais-je peut-être une certaine linéarité, mais après tout n’est ce pas quelque part inéluctable pour un groupe au style si prononcé ? On va pas reprocher à AC/DC ou Motörhead de faire ce qu’ils font sinon ce ne serait tout simplement plus eux ! En conclusion, je dirais qu’avec ce "Cocoon" les Niçois nous rendent une bien bonne copie, l’un de ces albums de très bonne facture qui contribue à tirer notre si chère scène hexagonale vers le haut, et qui fait par la même occasion, que nous n’ayons pas à rougir face à une éventuelle concurrence internationale… Sideblast ? Un groupe à soutenir assurément !


Ihsahn62
Janvier 2012




"Flight Of A Moth"
Note : 14/20

Il est de ces personnes qui choisissent d'exprimer leur rage en musique, un jeune groupe répondant au nom de Sideblast et dont le talent a eu raison d'eux en les hissant au devant de notre scène Française avec "Flight Of A Moth", premier opus déjà très prometteur. Et cela pour la bonne raison que rien depuis le départ ne fut laissé au hasard, à commencer par un certain Tommy Hansen (Helloween, Hatesphere) à la masterisation, ainsi que le style pratiqué par les acolytes, à savoir un metal mutli-facettes en pleine effervescence de nos jours pour cause d'une soi-disant démarquation de la masse. En effet Sideblast prône ses origines death, black et thrash metal auxquelles on pourrait tout de même ajouter des influences hardcore voire également grindcore, la voix partagée entre toutes en étant un parfait exemple. Et voilà que "Storyboard", courte introduction, débute en laissant présager que cet album dissimule également une griffe indus metal assez moderne qui se verra plus ou moins confirmée tout au long. Mais c'est réellement sur "The Abscess" que les hostilités sont ouvertes laissant échapper une musique énergique, rythmée, maîtrisant les montées en puissance.
Apparaissent de temps à autres des pointes de mélodie non désagréables mais qui savent bien vite s'éclipser, laissant à Sideblast son identité brutale et dévastatrice. "Flight Of A Moth" c'est également des sonorités étranges qui percutent nos oreilles par moment ainsi que l'insertion de nombreuses discussions tirées, paraitrait-il, de dialogues de Chuck Norris. Autre caractéristique de cet opus, des passages entièrement dominés par les blast-beats pour beaucoup responsables de la connotation extrême de la musique de Sideblast. Il ne semble donc à première vue ne pas y avoir de bémol et pourtant après bien des écoutes on reste insensible à cet opus qui malheuresement manque d'une originalité certaine, chaque titre étant loin de se démarquer du tout et le tout lui même étant loin de sonner comme unique. On retiendra donc de la formation une rage bien exploitée, mais qui malheureusement reste que trop ordinaire pour être considérée comme exceptionelle.


Jillian
Novembre 2008


Conclusion
Le site officiel : www.myspace.com/sideblast