Le groupe
Biographie :

Severe Torture est un groupe Néerlandais de brutal death metal formé en 1997. Severe Torture fut fondé en 1997 par Thijs (guitare), Patrick (basse) et Seth (batterie) et enregistre une première demo intitulée "Baptized In Virginal Liquid". Après cela, Dennis rejoint le groupe et ils enregistrent "Pray For Nothing" (disponible seulement en 45 tours) distribué par Damnation Records. En 2000, Le groupe signe chez le label Néerlandais Fadeless Records et fait une première tournée Européenne, ce qui leur permet d'acquérir l'experience de la scène et surtout d' avoir assez de titres pour enregistrer leur premier album. L'année suivante, ils jouent en première partie de Macabre et Broken Hope ainsi qu' au festival Ohio Death Fest. En 2002, ils enregistrent "Misanthropic Carnage" et ouvrent pour des groupes confirmés tels que Deeds Of Flesh et Cannibal Corpse (Marvin rejoint le groupe durant cette tournée). Le groupe décide de rejoindre Earache Records en 2005 et enregistre "Fall Of The Despised". Puis un an plus tard, ils jouèrent dans des festivals tels que le Maryland Deathfest, le Kaltenbach Open Air, le Brutal Assault ou le Party San Open Air puis tournent avec Vader et God Dethroned, ce qui leur a permis d'acquérir une notoriété non négligeable sur la scène internationale. "Slaughtered" sort en 2010 chez Season Of Mist.

Discographie :

1998 : "Baptized In Virginal Liquid" (Démo)
2000 : "Feasting On Blood"
2002 : "Butchery Of The Soul" (EP)
2002 : "Misanthropic Carnage"
2003 : "A Taste For Butchery" (Split)
2005 : "Blood Letting" (Live)
2005 : "Fall Of The Despised"
2007 : "Sworn Vengeance"
2010 : "Slaughtered"


La chronique


Haaaa Severe Torture, je me souviens de la baffe en acier trempé que je me suis pris quand je les ai vu en live à l’époque de "Misanthropic Carnage". Ils n’avaient pas laissé de prisonnier et étaient à l’affiche avec Cannibal Corpse entre autres, inutile de vous dire que la soirée fut brutale. Et puis pour je ne sais quelle raison je les ai perdus de vue pendant un moment et je ne me suis penché sur les deux albums suivants qu’assez tard. J’y ai découvert avec étonnement un virage un peu plus lourd mais tout aussi bon. Le truc c’est que certains avaient décroché à cause de ça, m’est avis que ce "Slaughtered" devrait les réconcilier avec le groupe.

Ben oui les hollandais, à l’instar de leurs collègues footballeurs, ont sorti les couilles et ont choisi de taper un peu plus fort cette fois. On pourrait dire que c’est un croisement entre leur dernière période plus lourde et «subtile» et les deux premiers albums qui ne faisaient pas de quartier et détruisaient tout sur leur passage. On retrouve donc sans souci l’influence des célèbres cannibales Américains comme toujours, mais cette fois on sent aussi une très nette inspiration morbid angelienne dans les soli. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’on croit entendre Trey Azagtoth puisque la technique et le jeu de ce dernier sont inégalables mais c’est clair que les Tortues Sévères (je les appelle comme ça si je veux !) ont dû beaucoup les écouter pendant la composition de l’album. Mine de rien le côté plus mélodique qui a été conservé insuffle une ambiance assez sale par moments qu’on ne leur connaissait pas sur leurs deux premiers méfaits, et qui ne faisait pas le même effet sur les deux suivants. C’est son alliance avec la brutalité des débuts qui crée cette espèce d’ambiance d’abattoir, le fait de lever le pied sur deux albums les a amenés à maturation et leur a appris à parfaitement marier ces deux opposés.

Mais bon pas d’inquiétudes on reconnaît quand même bien nos Hollandais préférés et cette fois ils tapent là où ça fait mal avec du death 100% pur jus. Les passages lourds sont encore là mais moins systématiques qu’avant et laissent par conséquent plus de place aux blasts d’antan. D’ailleurs il suffit de voir le titre de l’album et la gueule de la pochette pour comprendre que le retour du gore et de la brutalité était annoncé clairement, le son a d’ailleurs subi le même traitement avec le retour d’une prod certes puissante mais rugueuse et moins clinique que sur leurs deux précédents efforts. La voix est elle aussi redevenue clairement death avec de magnifiques growls bien gras et profonds.

En tout cas le mélange de leurs deux dernières périodes est très bien dosé, ni constamment bourrin ni mid tempo en permanence. La science du riff et du break a été utilisée à bon escient et quand vous commencez à vous dire qu’il serait temps qu’ils lèvent le pied sur les blasts hop ni vu ni connu vous vous prenez un break plus lourd dans la face et vous vous retrouvez à headbanger comme un con. Efficacité est le maître mot sur cette galette, pas d’ebrouffe ni de plongée dans l’extrême brutalité. Juste l’envie de vous fourguer un bon album de pur death comme on l’aime et de vous faire voler la crinière du début à la fin en vous ruinant les cervicales au passage. Alors c’est sûr il n’y a rien de révolutionnaire, mais si vous demandez à Severe Torture d’expérimenter c’est que vous vous êtes trompé de porte.

On est là pour prendre notre dose de riffs assassins, de tripes gluantes et de sang dans les dents. Et ces bouchers Hollandais ont un bon fournisseur qui se fera un plaisir de vous apporter de quoi batifoler gaiement dans les abats. Mais si vous voulez vraiment vous prendre une bonne dose sur le coin de la tronche, comme je le disais plus haut, il faut les voir en live. C’est là que leur death sans compromis fait le plus d’effet, allez faire un tour dans les premiers rangs pendant leur set et vous m’en direz des nouvelles.


Murderworks
Juillet 2010


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.severetorture.com