Le groupe
Biographie :

Sensorium est un groupe de power metal israélien fondé en 2012 par Michael Timoshko (guitare) et Alexander Piavsky (clavier). Accompagnés de Sergey Golikov (guitare rythmique), le groupe s’est mis à la recherche d’un batteur. Il trouve finalement la personne idéale, Iosef Bartov, accidentellement dans un magasin de musique. Les deux derniers membres, Edi Lemishov (basse) et Ksenia Glonty (chant), rejoignent Sensorium suite à des annonces postées sur plusieurs forums metal. Les premiers concerts sont donnés en Israël et, courant 2012, sortent deux démos : "Mirrors" et "End Of The World", enregistrés au studio Black Horizons. En 2014, Sensorium s’attelle à son premier album, "The Art Of Living", produit par Erez Yohanan (Amaseffer) au Cast Iron Music. La même année, Edi Lemishov et Sergei Golikov quittent le groupe ; ils sont remplacés par Gilad Bardo (basse) et Anton Feldman (guitare rythmique). "The Art Of Living" sort le 25 Février 2015. L’album se vend à travers le monde : Japon, Chili, Canada, Australie, Pologne, Finlance, Hongrie, Italie, USA… Les critiques sont positives, et Sensorium est désormais invité à se produire nationalement en Israël, ainsi qu’à l’étranger (Royaume Uni, USA, Canada, Venezuela).

Discographie :

2012 : "Mirrors" (Démo)
2012 : "End Of The World" (Démo)
2015 : "The Art Of Living"


La chronique


Je suis ravie que, malgré sa dénomination, notre webzine ne s’intéresse pas uniquement des formations venues de l’Hexagone. Oh, nous aurions certainement suffisamment de productions à se mettre sous la dent pour des chroniques tout aussi régulières qu’actuellement, mais étendre nos centres d’intérêt permet naturellement de jolies découvertes. Comme celle de la scène rock et metal israélienne qui, décidément, ne s’arrête pas à Orphaned Land et Melechesh.

Loin du black et de l’oriental progressif, Sensorium évolue dans un registre typé power metal. Plus exactement encore : un registre typé power metal, porté par un timbre opératique féminin. Si le titre de l’album, "The Art Of Living", pourrait, à première vue, paraître un peu naïf –et cliché–, il n’est pas à l’image du contenu : plaisamment travaillé et étonnamment mature pour un premier opus. Avec une concurrence de plus en plus rude, le nombre de groupes en tous genres qui ne cesse d’augmenter et un univers cybernétique résolument très utile pour découvrir, encore et encore, sans plus tenir compte des barrières physiques et spatiales, il n’est forcément pas évident de sortir son épingle du jeu, en temps que jeune groupe. De ce fait, les approximations semblent moins pardonnables. Fondé en 2012, Sensorium relève pourtant brillamment le défi d’une première sortie, et cela entre autres grâce à une cohésion sincèrement admirable entre les musiciens ; cohésion aisément ressentie dans la construction soignée et intelligente des différents titres.

J’apprécie lorsque les pistes d’un disque s’écoulent naturellement, en conservant un lien, une trame principale, etc. Ce "special something" nécessaire à l’unité d’un album, sans lequel le travail ressemblerait simplement à une compilation hasardeuse de compositions. Ce lien se retrouve ici sans peine dans l’univers dramatique et épique des Israéliens, capables de jouer sur différentes émotions, différents tempi et une gestion plus que correcte de la longueur des morceaux, ce qui les autorise à osciller entre quatre et presque huit minutes, sans perdre au passage en intensité. Pour sûr, les qualités techniques des musiciens épaulent les capacités créatives, fait aussi nécessaire que louable.

Malgré tout, je n’irais pas jusqu’à prétendre que Sensorium éclate de personnalité. L’empreinte des grands –vous les reconnaîtrez vous-mêmes– est notable, c’est un fait. Mais l’ambiance est posée ; le chemin est clair ; le travail est rempli professionnellement. En ce qui me concerne, cela me paraît très satisfaisant à ce stade de la carrière d’un si jeune groupe.


Gloomy
Septembre 2015


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.sensorium1.bandcamp.com