Le groupe
Biographie :

Semargl est un groupe ukrainien qui a débuté en tant que groupe de black metal en 1997 avant de changer totalement de style en 2011 / 2012 pour devenir un groupe de "satanic pop metal". Trois albums ont vu le jour depuis, "Satanic Pop Metal" en Février 2012 chez Twilight Vertrieb, et "Love" et "Killer Dance" en 201 sur le propre label du groupe.

Discographie :

2005 : "Attack On God"
2006 : "Satanogenesis"
2007 : "Manifest"
2010 : "Ordo Bellictum Satanas"
2012 : "Satanic Pop Metal"
2014 : "Love"
2014 : "Killer Dance"


Les chroniques


"Killer Dance"
Note : 07/20

Deux ans après "Satanic Pop Metal", les Ukrainiens de Semargl ont apparemment décidé que l’an 2014 serait "leur" année. Leur tactique ? Sortir non pas un, mais deux albums, et ce à quelques mois d’intervalle à peine. Pourquoi pas. Après tout, d’autres groupes bien plus connus ont déjà fait ce pari, et ont accompli leur mission avec succès. Alors voyons si Semargl s’est montré capable d’autant.

Malheureusement, n’ayant pas reçu "Love", le premier des deux opus sortis l’an dernier, je ne serai qu’en mesure de parler de "Killer Dance". Enfin, "malheureusement"… Façon de parler, parce que vu mon appréciation disons "toute relative" du disque écouté, je me sens plutôt soulagée de ne pas avoir prolongé le désastre. Reprenons depuis le départ, pour ceux d’entre vous qui prennent aujourd’hui le train en route. Jadis –de "Attack On God" (2005) à "Ordo Bellicum Satanas" (2010) – Semargl officiait dans un black metal froid et clinique. 2012 a amorcé un virage plutôt étonnant pour les fans de la première heure, lorsque le groupe a montré un nouveau visage avec un electro / metal indus entraînant et plutôt sympathique. A l’époque, malgré quelques inégalités prévisibles (on ne change pas si aisément de style), mon impression était assez positive.

Sautons quelques mois, et retrouvons nous à présent avec "Killer Dance". "Killer Dance"… Les mots me manquent. Et pas pour de bonnes raisons. Sincèrement, comment appréhender un tel album ? Tout d’abord, vraiment, désolée, mais je ne peux pas effacer toute la carrière passée de Semargl afin de considérer cet album comme s’il était le seul de la discographie (et même si c’était le cas, je ne suis franchement pas certaine que j’aurais été plus positive). Ensuite, sans blague aucune, les musiciens n’ont vraiment pas pensé à changer de nom de groupe ? Pour sortir ce disque, pour mettre fin à leur passé, pour recommencer sur de nouvelles bases ? Je ne suis pas adepte du changement de patronyme, mais avouons que, dans certains cas, la démarche devient nécessaire. Le single ridicule "Save Me" donne le ton ; cet album plonge dans une banalité consternante. Je ne sais que dire tant tout est médiocre : du chant féminin mièvre et insipide à cet electro de fête foraine. Et je ne parlerai pas des paroles. Non, je n’en parlerai pas, de ces trois malheureux mots par morceau répété jusqu’à ce que overdose s’en suive. Voilà de quoi est constitué "Killer Dance". C’est tout.

Alors, je vous en conjure, que les fans mélancoliques évitent cet album comme la peste s’ils veulent éviter de jeter leurs disques et merchandising par la fenêtre ! D’ailleurs, que les amateurs de "Satanic Pop Metal" passent leur chemin également ; autant ne pas perdre de temps et se rentrer dans le crâne que, visiblement, l’époque plus ou moins similaire à Deathstars n’était que de très courte durée. D’ailleurs, les quelques semblants d’industriel se concentrent en une "musique" encore plus bruyante et pénible, accompagnée de quelques cris éraillés, comme ci ceux-ci allaient parvenir à sauver les apparences.

Reprenons : electro-pop déplorable, pseudo-relents de "dureté" qui tombent aussi rapidement à plat que ce qu’ils disparaissent, le tout pour une cinquantaine de minutes de souffrance. Merci à Semargl de changer de nom dès à présent ; cela m’évitera d’avoir encore à perdre mon temps avec une pareille aberration.


Gloomy
Mai 2015




"Satanic Pop Metal"
Note : 15,5/20

Lorsque l’on se retrouve en face d’un groupe qui intitule son nouvel opus à la pochette sulfureuse "Satanic Pop Metal", on ne peut pas s’attendre à une oeuvre qui se prend vraiment au sérieux. Non, je ne suis pas du tout en train de pointer du doigt avec contrariété vers un travail d’une immaturité affligeante ; au contraire, je me réjouis d’avoir à nouveau l’opportunité d’écouter des musiciens au sens de l’humour. Par contre, "Semargl"… quel patronyme étrange, n’est-ce pas ? De ce fait, je n’ai été qu’à moitié surprise d’apprendre que les premiers opus des Ukrainiens, et ce jusqu’à leur "Ordo Bellictum Satanas", étaient très nettement axés "black metal" : ce même black metal à l’ancienne tant défendu par ses adeptes parfois rapidement refroidis par les touches de modernité. Par conséquent, l’étonnement ne m’a même pas effleurée quand j’ai entendu quelques échos déçus et mécontents de "Satanic Pop Metal". Il faut dire qu’à ce stade, le terme même de "changement de direction" devient lui aussi un doux euphémisme !

Pour le meilleur et pour le pire, ça, les goûts ne se discutent pas. Maintenant, pour parler d’un point de vue qualitatif, tout indique que Semargl se sent aussi bien dans son "nouveau domaine" que dans le son qu’il avait l’habitude de livrer. Ici, plus question de parler de black metal, ne fut-ce qu’un seul instant ; le chant uniquement rappellera cette partie de leur histoire, apparemment révolue. Finis le nihilisme et le désespoir malsain. En l’an 2012, place à un electro-indus à la Deathstars, beaucoup moins gothique tout de même, ne poussons pas le bouchon trop loin, mais toujours dans ce fameux ton endiablé et accrocheur qui ne donne qu’une seule envie : celle de se mettre à danser sous les néons. Fameuse métamorphose, en effet. Mais enfin, c’est entraînant, c’est bien ficelé, c’est catchy à souhait, de quoi donc se plaindre ? Pour ma part, "Satanic Pop Metal" a rempli sa mission avec brio : celle de faire passer un excellent moment, du long de ses 44 minutes. Tiens, 44 minutes, ce n’est pas si long. En effet, mais étant donné qu’aussi efficace et tubesque que Semargl puisse se montrer, l’ensemble souffre néanmoins légèrement de quelques inégalités ; curieusement, plus les titres s’enchaînent, plus il semble manquer à ceux-ci le "petit quelque chose" qui leur permettrait de décoller véritablement. En d’autres termes, la seconde moitié de "Satanic Pop Metal" reste sympathique, sans pour autant parvenir à gagner autant d’efficacité que sa première partie.

Un peu dommage de ressentir ces quelques petites longueurs lorsque le début s’est montré d’une telle réussite. Peu importe. Amateurs d’electro metal aux relents pop et des refrains aisément mémorisables, amis des œuvres faciles d’accès –sans aucune connotation négative, je tiens fermement à le préciser, vous risquez d’apprécier le nouveau visage de Semargl, d’une efficience électrisante !


Gloomy
Août 2012


Conclusion
Le site officiel : www.semargl.com.ua