Le groupe
Biographie :

Tel un ours enragé, Scythia joue depuis 2008 un metal progressif des plus épiques agrémenté d’un twist de folklore. Non content d’apporter son propre style, chaque membre a permis de créer un son nouveau dérivé de différents genres. Les albums, morceaux et performances scéniques de Scythia comprennent un fil conducteur riche et poétique. Un récit épique capture l’imagination des auditeurs non réceptifs aux mélodies lyriques. Grâce à cette particularité et les tournées similaires aux cavaleries nomades, Scythia s’est emparé de la scène indépendante, et rassemble de plus en plus de fans au Canada et à l’international. Scythia doit son patronyme au chanteur / guitariste Dave Khan et son engouement pour une peinture représentant des guerriers nordiques chevauchant des ours tout en brandissant des épées. "Scythia" n’est pourtant pas uniquement le nom de cette peinture ; c’est également celui d’un ancien empire qui s’étendait du Caucase à l’est de la Scandinavie, en passant par le territoire russe. Depuis ses débuts, le groupe canadien garde un œil sur le futur et veille à apporter régulièrement du nouveau matériel afin d’élargir sa discographie.

Discographie :

2010 : "…Of War"
2011 : "…Of Exile"
2012 : "For The Bear" (MCD)
2014 : "…Of Conquest"
2016 : "Lineage"


Les chroniques


"Lineage"
Note : 16/20

Directement du Canada nous vient Scythia, groupe à l’amalgame de metal viking  et  folk  peu habituel de ce côté-ci de l’océan. Ce style, habituellement fort abondant en contrées européennes, est beaucoup moins exploité en Amérique. Me vient en tête Blackguard, du Québec, pour comparer avec Scythia. Dans la lignée des Ensiferum et Skiltron, le groupe livre un power metal à tendance folk de grande qualité.

Fait cocasse en lien avec l’album, je préfère lorsque le chanteur growle plutôt que lorsqu’il performe en chant clair. Non pas qu’il soit mauvais, loin de là, seulement son style "opératique" et théâtral sied moins bien à la musique du groupe que lorsqu’il chante de manière plus agressive.

Relativement courtes, 43 minutes au total, les huit pièces de l’album ont chacune d’entre elles la qualité d’être unique, avec comme résultat final un album dynamique et qui transcende les clichés du genre power metal. Certes, la combinaison chant clair/agressif n’a rien de nouveau et le metal celtique est performé de mains de maître depuis longtemps par Týr pour ne nommer que ce groupe, n’en demeure pas moins que Scythia sort terriblement bien son épingle du jeu.

Une production solide (Nino Laurenne et Svante Forsback, à Helsinki), des duos de guitares qui se renvoient des solos de qualité, lorsque ce n’est pas en totale harmonie à la Helloween. Que dire du jeu de batterie également, une femme de surcroît, qui assure avec talent la section rythmique.

De par leur provenance, je suis fier de mettre en valeur un groupe avec un tel niveau de talent. Je pense que nous avons le droit, lorsque cela se produit, de se vanter un peu d’être pour une fois à la hauteur des Scandinaves, eux qui ont dans leur eau un je ne sais quoi qui produit tant de groupes de qualité.


Mathieu
Juillet 2016




"…Of Conquest"
Note : 17/20

Si je m’étais attendue un seul instant à ce que j’allais entendre, j’aurais fait passer "…Of Conquest" en tête de ma liste de chroniques prioritaires ! Pour ma défense, sachez que c’est bien la première fois que j’entends parler de Scythia, ce groupe canadien de power metal très folk. Quelle excellente surprise !

Quand éclate la tempête "Fanfare1516", on se prend en pleine face une vague d’énergie impressionnante. Et l’énergie communicative diffusée là n’est que le début de ce qui suivra, tant chacun des morceaux recèle sa part de punch et de caractère. Mené par un chant narratif et théâtral, une base basse / batterie solide sans détour et des guitares et cordes à la fois mélodieuses et bondissantes, Scythia ne ment pas non plus lorsqu’il se décrit un côté épique. Son univers, il y tient ; son univers un peu kitch fait partie intégrante de sa musique et de sa personnalité, et le résultat est tellement convaincant qu’il serait bien bête de s’en plaindre ! Et la formule ultra efficace fonctionne aussi bien pour les titres courts et catchy que les morceaux plus longs, tel le fantastique "Path Through The Labyrinth", merveilleusement bien construits et captivants. Je mentionne le titre le plus long de l’album, du haut de ses treize minutes, afin d’exposer mon dernier argument sur le soin de la construction des morceaux ; il me faut néanmoins préciser que l’effort est aussi audible et appréciable lorsque la piste ne dispose pas d’une plage aussi longue. "Reflections" est un exemple parfait, où la douceur côtoie sans rougir un dynamisme galopant et intrépide, voire rentre-dedans. Et ce côté folk délicieusement incorporé au très direct power metal, quel plaisir !

En ce qui concerne les défauts… en fait, je n’en capte aucun précis. Scythia est uniquement contre indiqué aux auditeurs qui, vraiment, ne digèrent pas le power / folk épique et ses épopées homérique. Pour les autres, déjà familiers ou non avec ce groupe, jetez-vous sur cette réussite incontestable ! "…Of Conquest", c’est douze titres, une heure de musique, et un bonheur titanesque qui brûle les sens du début à la fin. Tout simplement.


Gloomy
Mars 2014


Conclusion
Le site officiel : www.scythia.ca