J’étais dans mon véhicule, de retour du travail, lorsque j’ai écouté "Acid Roulette" pour la première fois. Curieux de savoir le nom de l’excellente chanteuse au sein de ce groupe, dès mon arrivée à la maison, je me suis empressé d’aller vérifier son identité. Je m’excuse à l’avance auprès d'Aryn Jonathan Black puisque Scorpion Child n’a aucune fille dans son effectif. Non pas que Black ait une voix efféminée, mais plutôt qu’avec des chanteuses comme Lzzy Hale (Halestorm) et Veronica Freeman (Benedictum), j’ai malencontreusement cru que j’avais affaire ici à une autre chanteuse avec des "couilles".

Une fois la  surprise passée, force est de constater que Scorpion Child maîtrise le rock classique avec une fougue non attendu depuis les meilleures années de The Darkness (j’ai écrit "années" au pluriel pour être gentil, car on s’entend tous pour dire que "Permission To Land" fut le seul véritable bon album du groupe). D’ailleurs en réécoutant le tout, j’ai trouvé des similarités dans l’approche vocale entre Black et Justin Hawkins.

"Acid Roulette" est un album concept racontant l’histoire d’un prisonnier s’adonnant à un jeu de la roulette russe  avec de la drogue (d’où le titre de l’album), une trame narrative inspirée d’un rêve de M. Aryn lui-même. La chanson-titre de l’album d’ailleurs représente bien la musique du groupe, présentant une production moderne couplée à des influences rock des décennies passées (solos de guitare enflammés, claviers, refrain accrocheurs, etc).

Tout au long des 13 pièces composant l’album, jamais le rythme endiablé, depuis les premières notes, ne ralentit. Hormis "Survives", sorte de power ballade à la Sixx:AM, "Acid Roulette" demeure une balade effrénée de plus de 57 minutes. Je salue ces groupes qui font valoir la solidité de leur style, qui le portent haut et fort et qui font la promotion de celui-ci sans rechigner. Agir ainsi atteste d’un respect sans borne pour le genre, d’une attitude qui est loin d’être uniquement pour le "show" et qui témoigne ainsi de l’honnêteté et du travail acharné d’un groupe, au-delà de l’originalité pure que l’on pourrait entendre dans sa musique.

L’énergie brute, la puissance vocale, des guitares furieuses, tout est en place pour plaire aux amateurs de rock  old school, mis au goût du jour.