Le groupe
Biographie :

Scorch est un groupe montpellierain de metal-hardcore qui sévit depuis Novembre 1996. Sylvain (chant), Laurent (basse), Valerian (guitare) et Julien (batterie) patientent jusqu'en Septembre 2003 pour sortir leur premier album intitulé "[Silence]". Pendant toutes ces années qui ont précédé cet album, le groupe a partagé l'affiche avec des gros calibres de la scène metal française. La sortie d'un maxi le 8 Mars 2005 permettra à Scorch de passer la barre des 100 dates puisque la tournée s'étalera jusqu'à Décembre. Le groupe rentrera en studio début 2006 pour l'enregistrement du deuxième album. "A Genoux" sort le 9 Mars 2007 chez Syncope Management. Après 2 albums et un maxi puis 2 ans de silence (et un changement de batteur et de bassiste), Scorch reprend d'assaut la route et les scènes avec son troisième album : "One Big Loss For Man, One Giant Leap For Mankind", produit par Plume (Studio de la Quadrature du Cercle), le 16 Janvier 2013.

Discographie :

2003 : "[Silence]"
2005 : Scorch (MCD)
2007 : "A Genoux"
2012 : "One Big Loss For Man, One Giant Leap For Mankind"


Les chroniques


"One Big Loss For Man, One Giant Leap For Mankind"
Note : 18/20

Scorch n’a plus rien à prouver, leur passé musical leur a tellement fait déjà une solide réputation, c’est donc un album sans retenue et sans barrière que Scorch nous livre ici ! Miam miam… Un savoureux mélange entre le metal, le hardcore, l’electro metal, l’indus.

"Sitting On Fire (Part1)" et "Gandhi Vs Attila" nous ouvrent les hostilités de ce "One Big Loss For Man, One Giant Leap For Mankind" et renouent avec le metal / hardcore du début, une voix toujours aussi rageuse, des sensations et des hypnotiques riffs d’Eths sur "Samantha" avec une alternance de groovy qui arrache comme si RATM avait croisé Sepultura. Putain, ça poutre ! Trop bon ! "H.S." nous propose ici le premier titre en français de l’album, on entre davantage dans un titre electro-metal façon Sidilarsen avec la rage de No One Is Innocent et la démence de Punish Yourself.

"Eurêka" accélère la cadence déjà bien élevée, une profondeur vocale entre Lofofora et le flow de Watcha, une structure musicale complexe qui envahit tous vos sens, ça ne m’étonne pas que Plume produise cet album et que Season Of Mist s’occupe de la distribution, toujours un excellent goût ! "Part II : ‘Til Tomorrow’s Today" enquille avec un riff déstructuré imparable, on se croirait avec Slipknot qui n’aurait pas oublié leurs origines totalement possédées ! "It" nous laisse un court répit avec une formule plus aérienne et soft façon Tool mais que pour les 30 premières secondes, après Scorch nous re-inflige une correction avec des riffs basse / guitare à la Infectious Grooves accélérés dérivant sur du Hatebreed et une voix qui arrache les tripes ! "Et Des Pires..." lance direct en groovy avec une boucle musicale qui vous rentre dans la tête et vous enivre, un big up pour les paroles de ce titre : "La vraie violence opère souvent en silence...", il faut lire la suite bien sûr.

Scorch a de multiples cordes à son arc, "Pyro" poursuit la quête spirituelle du groupe, un son profond à la Nihil, des riffs jazzy-metal, des slaps de fou furieux, un envol psychédélique avec un Sylvain survolté au chant façon L’Esprit Du Clan qui a raison de finir ce titre avec : "J’ai réussi", je ne lui dirai pas le contraire… "Zéro" repasse dans le brutal avec une richesse musicale faisant la part belle à ce line-up parfait entre les 4 Montpelliérains, technicité musicale comme Eths, violent comme Babylon Pression, groovy comme Enhancer, sincère comme Black Bomb Ä... Miam miam… Ah, ça déboîte grave ! On finit avec "Part III : The New Age", ils ne m’auront pas laissé souffler les bougres et c’est bien pour ça qu’on les aime ! Ce finish résume bien l’album, des structures audacieuses, de la rage, de l’authenticité, de la musicalité… Big up !


Unam
Janvier 2013




A Genoux
Note moyenne : 14,5/20

3 ans après nous avoir gratifié d'un maxi très prometteur, Scorch continue son avancé avec ce nouvel opus "A Genoux", et comme le bon vin, au fil des disques, bonnifie son art. Si la sauce metal / fusion / néo est toujours de mise pour le groupe, on remarquera une efficacité nouvelle dans la manière de composer. Le virage amorcé il y a 3 ans sur le MCD précédant ; marqué par l'arrivée de Bastien à la guitare, nous explose aujourd'hui à la gueule avec ces 13 morceaux. Fini les titres plus complexes de l'époque "[Silence]", les Montpellierains vont désormais droit à l'essentiel, tout en maintenant des ambiances diverses avec une efficacité à toute épreuve. Lourd sur le massif A Genoux, presque dansant sur l'excellent "Noir & Blanc", ou bien aérien sur "La Belle Est La Bête" qui clôture le disque, Scorch joue avec nous d'une fort belle manière. Appuyé par une rythmique chirurgicale au son chaud, chaque titre se dévoile un à un par des riffs qui vous rentrent dans la tête pour ne plus vous quitter, mais peut aussi se faire plus calme comme l'interlude "Memento Moris". Le verbe, lui, se fait revendicatif ("Être Ange", "Boomerang"), incisif ("Le Dernier", "FBTG"), mais jamais pompeux, le travail et l'interprétation de Sylv1 fait des merveilles, passant de voix gueulée, chant clair et partie reggae, ses progrès sont énormes et apportent enfin la maîtrise qui manquait peut-être au groupe dans ses jeunes années. Tout en en gardant une homogonéité naturel sur la longueur du disque, on retrouve diverses influences bien intégrés (FFKK, Lofofora, Mass Hysteria) qui font la noblesse de la fusion à la fançaise, Scorch s'y présente désormais avec la taille patron.


Lole
Avril 2007
Note : 17/20

Scorch officie dans un style metal hardcore, étant une sorte de mix entre Lofofora et Tripod, c'est carré, c'est propre, ça groove mais rien de bien original dans le fond. Le chant gueulé / rappé rappelle celui de Lofofora, autant par sa force que par son flow. La technique est au rendez-vous, tout est à sa place sans baver sur le reste du travail des autres musiciens. Un petit plus quand même pour le bassiste pour son jeu de slap qui est à ravir ! On notera certaines parties assez "folles", assez décalées, ainsi que des parties mélodiques plutot intéréssantes donnant un autre aspect à l'atmosphère de l'album jusqu'ici brutal, qui maintenant serait assez malsain. Dans une des songs, un violon apparaît, mélancolique, prenant son envol sur un tempo lent, planant, pour finalement arriver à la fin de la song et faire la transition avec la chanson suivante. Malheureusement pour ce qui est du niveau musical en général, je respire tout de même une odeur de déjà vu... c'est dommage parce qu'on sent que le groupe à la hargne pour réussir et qu'ils ont les capacités pour innover. Quant à la production, elle est excellente ! Un vrai bijou ! Je conseille cet album à tous les purs fans de HxC à la Tripod, ils devraient y trouver leur compte, mais je pense sans intéret pour les autres.


Paradoxis
Mars 2007
Note : 12/20




Scorch
Note : 14/20

Les Scorch nous entraînent à travers ces 6 titres dans leur guérilla sonore. Un metal à la fois pêchu et mélodique. Un chant en français oscillant autant bien dans le rock que dans le death sur les parties gueulées. Au niveau instrumental beaucoup de passages carrés, ils font dans le metal traditionnel. Une musique sombre qui donne envie de pogotter. On pourrait les comparer à un Mass Hysteria à leurs débuts qui avait encore toute sa fougue et son énergie. Les compos qui ont retenu le plus mon attention sont "Noir Et Blanc" la première compo qui traduit bien le potentiel énergique des Scorch puis la compo "Machine" qui envoie la sauce d'un metal electro des plus furieux, qui vous martèle le cerveau avec ces bits electro hard tech. Le reste se comprend dans le registre du metal, un bon metal français peut être pas des plus originals mais qui tient bien la route. Pour finir ce maxi, à ma surprise une compo venue d'un autre monde, très festive avec des accents un peu jazzy electro franchouillard, avec de bons couplets et refrains, on aurait presque envie de l'écouter en boucle. Pourquoi pas un projet parrallèle pour le futur pour les Scorch, je pense qu'il y a quelque chose à faire de ce côté là en plus du metal. De manière globale les Scorch nous ont pondu un très bon maxi... à écouter !


Keish
Mai 2005




"[Silence]"
Note : 16/20

Les Scorch nous emmenent dans un metal très torturé et violent. Des rythmiques tournées dans un sens hargneux et teigneux, comme une sensue qui sucerait ton sang jusqu'à la fin pour mieux te pénétrer. On pourrait comparer les Scorch à un Coal Chamber de la première heure mais Scorch a en plus une diversité musicale dans la manière de la construction des morceaux. Ce groupe ne peut être classé dans la mouvance actuelle française néo mais par contre certains passages vocaux font penser à un violent System Of A Down. Le son est énorme et les vocals sont criardes et percutantes. D'après le CD qui donne envie de pogoter dans sa chambre, on peut imaginer ce qu'ils doivent rendre sur scène, une furia intense doit s'en dégager. Vraiment un disque bien produit par David Weber et innovateur, c'est ce qui fait la différence à l'heure actuelle où tellement de groupes sortent de l'ombre. A noter parmi les invités sur cet album, Pierre-Gilles de Life Kit qui tient le violon et qui s'occupe du graphisme. A écouter absolument !


Keish
Septembre 2003


Conclusion
A écouter : A Genoux (2007)

L'interview : Julien

Le site officiel : www.myspace.com/scorchband