Le groupe
Biographie :

Le groupe de death-metal Soulless a été créé à Lausanne (Suisse) en 1989 par Stéphane Grand, profitant de l'élan de la fructueuse scène du moment avec les groupes phares que sont Entombed, Slayer, Death ou Morbid Angel. Fin 2009, le groupe décide d'amener une touche hardcore au projet et le chanteur Chris (Driven by Hate, Noma) rejoint la formation comme chanteur sur l'album "Heart, Blood And Tears...". Sans batteur pendant près de deux ans, les batteries sur cet album sont assurées par un cador de la scène, l'américain Kevin Talley (Daath, Chimaira, Dying Fetus, Six Feet Under, Misery Index...) et mixées par Orlando Villasenor au Texas (USA). Le mastering est quant à lui assuré par Tue Madsen au Danemark et c'est tout naturellement que cet album qui est considéré comme le plus abouti par le groupe signe sur le label Ultimhate Records (Belgique) pour la production et une distribution worldwide. Pour des raisons légales, le groupe se voit obligé de changer de nom et s'appelle dorénavent Science Of Disorder. L'album sort le 9 Décembre 2011 et le groupe annonce également la venue d'un nouveau batteur en la personne de Baptiste Maier. Le groupe décida également de stopper la collaboration avec Chris au chant et Steph reprend ainsi ad interim le chant, jusqu'à l'arrivée d'un nouveau chanteur.

Discographie :

2011 : "Heart, Blood And Tears..."


La chronique


Premier opuse désormais sous le nom de Science Of Disorder, "Heart, Blood And Tears..." va rester dans la grosse veine de ce que S.O.D. fait de mieux, du bon son brutal. Le tout tient très bien la route, l’album commençant avec "War", en somme du S.O.D. en toute efficacité. Il n’y a pas à dire mais ils sont bons ces Suisses et la qualité de la production est admirable. Je serai cependant bien plus marqué par "Let Me Bleed", avec ce sacré riff de guitares bien entraînant, la voix me laissera un peu plus de marbre, très bon timbre, bonne patate mais bien trop vue dans un registre death metal. De la brutalité à l’état pur avec "Dead Walking Son", la batterie mitraille dans tous les sens et les riffs de guitares / basse sont bien lourds. Ils ne font pas dans la dentelle et ça leur va très bien au final. Cependant je sature assez vite à l’écoute de cet opus, le côté bourrin je kiffe mais là je ne sais pas, c’est efficace et tranchant certes mais j’ai clairement l’impression que le registre death metal s’étouffe dans le "je balance ma sauce comme un gros bourrin et mon titre est fini", dommage ici, car il y a de l’idée dans l’air. Cet album aurait pu être grand mais se perd dans des clichés que bien trop vus dans ce registre musical, j’en viens à écouter les morceaux qui défilent sans réelle conviction. "Fallen Angel" aura le don de me relancer un tantinet avec ce côté percussif dans la voix et l’instrumentation, notre cher batteur se défoule bien sans que ses compères ne soient en reste, "Fallen Angel" est un morceau terrible. Comme je disais précédemment, ce ne sont pas les idées qui manquent. De très bons riffs sont plaqués çà et là mais ils se perdent dans des clichés "riffistiques" propres au death metal, ce qui aura le don de me lasser à la longue. Disons que, force est de constater que le genre death metal s’impose, pour beaucoup de groupes actuels, comme étant une mode et pourtant ce n’est pas le cas de S.O.D… mais cela a pour effet de dévaloriser l’originalité de leurs compositions. Cet album ne m’aura pas marqué plus que ça et sera plus passé en mode bourrage de crâne qu’autre chose, mais après les goûts et les couleurs ça se discute, il n’en reste pas moins un album réussi qui saura séduire un public fan du genre.


Phenix
Juin 2012


Conclusion
Note : 12/20

Le site officiel : www.science-of-disorder.com