Le groupe
Biographie :

Schwarzer Engel est un one-man band de dark metal allemand formé en 2007 et dans lequel opère Dave Jason (chant, guitare, batterie, composition et orchestrations). Après un premier album sorti en 2010 ("Apokalypse"), Schwarzer Engel enchaîne avec un EP ("Geister Und Dämonen"), un second album ("Träume Einer Nacht"), puis un autre EP ("Schwarze Sonne"). L'album "In Brennenden Himmeln" voit le jour en Juillet 2013 chez Massacre Records. "Imperium I : Im Reich Der Götter" sort en Avril 2015, toujours chez Massacre Records. "Imperium II : Titania" sort en Juillet 2016 chez darkTunes. "Kult Der Krähe" sort en Février 2018 chez Massacre Records, suivi de "Sieben" en Janvier 2022.

Discographie :

2010: "Apokalypse"
2010 : "Geister Und Dämonen" (EP)
2011 : "Träume Einer Nacht"
2013 : "Schwarze Sonne" (EP)
2013 : "In Brennenden Himmeln"
2015 : "Imperium I : Im Reich Der Götter"
2016 : "Götterfunken" (EP)
2016 : "Imperium II : Titania"
2017 : "Sinnflut" (EP)
2018 : "Kult Der Krähe" 2020 : "Kreuziget Mich" (EP)
2022 : "Sieben"


Les chroniques


"Sieben"
Note : 14/20

S’il existe un sous-genre de metal qui m’est pratiquement étranger, c’est bien le gothic. Difficile de seulement vous donner des références. Alors à défaut d’être féru de ce genre, j’irai de mes impressions sans prétention pour ce dernier album de Schwarzer Engel, septième album complet du groupe depuis sa formation en 2007. Celui-ci devait sortir en 2020, mais des petits pépins de l’ordre d’une pandémie mondiale ont retardé le tout jusqu’en 2022.

"Sieben" pour "7" en allemand donc on repassera pour l’originalité du titre, même l’introduction de l’album s’intitulant "VII". N’en faisons pas l’objet de cette chronique pour autant. Schwarzer Engel (Black Angel ou Ange noir pour ceux qui ne sont vraiment pas friand des langues) évolue donc dans un metal gothique à haute teneur industrielle, sans nécessairement faire dans le Rammstein. L’on pourrait même dire que la comparaison s’arrête à la langue, Schwarzer Engel chantant également en allemand. Dans l’ensemble, la musique de Schwarzer Engel se veut plutôt "douce", malgré les guitares électriques, avec certains morceaux un peu plus "enjoués" pour le peu que ce genre permet. Des petits moments orchestraux accompagnés d’effets elecro viennent ponctuer les chansons ici et là, le tout porté par la voix monotone de Dave Jason. Je ne remettrais pratiquement jamais en doute le travail de composition d’un artiste, mais "Sieben" donne l’impression que le groupe se la joue plutôt "safe", naviguant au travers des 11 morceaux sur le pilote automatique sans trop de conviction.

Tout est une question d’ambiances, comme le doom metal, et j’imagine qu’il faut être dans un certain état d’esprit pour apprécier ce genre. Étant plus enclin à préférer ce qui bouge un peu plus, je crois qu’il est normal que je sois un peu ennuyé par ce style. D’autant plus que tout est plutôt homogène et sans véritable surprise sur "Sieben", ce qui fait que les 43 minutes de celui-ci passent plutôt inaperçues.

En préambule, je mentionnais mon manque total de connaissances dans ce genre, alors je laisserai le soin aux amateurs de décider si "Sieben" se veut un ajout notable du metal gothique ou si celui-ci ira rejoindre le lot des albums dont on oublie malheureusement l’existence.


Mathieu
Mars 2022




"Kult Der Krähe"
Note : 10/20

La discographie du one-man band dirigé par Dave Jason a toujours oscillé entre indus et le dark metal symphonique. Il y a eu de bonnes choses comme l'opus "Imperium I - Im Reich Der Gotter" et d'autres moins bonnes mais Dave a toujours su rebondir. Cependant, depuis "Imperium II : Titania", la musique du groupe se ramollit, et ce n'est pas avec ce dernier "Kult Der Krähe" que cela s'améliore.

En effet, les 10 morceaux que nous propose l'album sont loin de nous convaincre. Les instruments sont relayés en musique de fond pour soutenir le chant, du coup on a le droit a des riffs bateau et sans conviction ("Gott Ist Im Regen"). Autant dire que la qualité des compositions en est largement affectée car tout est plat, sans aucun relief. Et puis du coup il n'y a pas d'énergie, les titres s'écoulent avec molesse et on a beaucoup de mal à rester concentré sur l'écoute. Si l'on cherche bien, il y a quelques morceaux qui sont moins mauvais comme "Wenn Main Herz Zerbricht" ou "Unheil" mais rien de bien bon non plus.

Hélas c'est un loupé pour cet album qui se révèle bien vide, la passion n'est pas là et l'énergie encore moins. En espérant que David se rebooste à l'avenir...


Nymphadora
Mars 2018




"Imperium I - Im Reich Der Götter"
Note : 12/20

C'est seulement une année après l'opus "Imperium I : Reich Der Gotter" que le multi-instrumentaliste Dave Jason nous présente la suite avec "Imperium II : Titania". On s'éloigne un peu des sons synthétiques, électroniques et mécaniques pour une musique toujours indus certe mais plus simpliste, avec des orchestrations qui semblent plus terre-à-terre.

On ressent tout de même qu'il s'agit d'une suite avec "Imperium II : Titania", cela reste cohérent. Le problème, c'est qu'on n'a pas la même tension ni la même force que dans le précédent opus. Certes le premier titre "Titania" est bien sympa, percutant, à coup de gros riffs et de batterie martiale, avec un chant en allemand bien tranchant, mais le reste ne suit hélas pas... On se retrouve ainsi avec une suite de morceaux "passables" qui se trouvent être tantôt trop basiques (voire bateau), à l'image de "Vater Der Vampire", tantôt soupe pop fade et insipide comme "Wintertod" et "Himmelwärts".

"Weltweit" avec son synthé clochette nous rappelle les premiers albums de Nightwish, sauf que là le côté kitch ne fonctionne pas, et l'ambiance féérique tombe vite dans la niaiserie. Le reste reste sans relief et n'est pas accrocheur, ce qui est tout de même embêtant pour de l'indus qui doit normalement être entraînant ! On a des refrains assez cool dans "Einmensch" mais comme dit prédédemment, le reste ne suit pas et ce n'est pas "Abschied", le dernier morceau, qui rattrapera la mise, il est carrément mou et les couplets semblent même au ralenti !

C'est donc bien dommage mais cette suite n'est pas à la hauteur ! "Imperium II : Titania" reste potable mais rien ne nous réveille hormis le premier morceau. Le reste de l'album se déroule sans aucune surprise, rien ne nous électrise, on attend mais rien n'arrive... La production est bonne, elle ne sonne pas amateur, mais c'est du déjà-vu et revu !


Nymphadora
Septembre 2016




"Imperium I - Im Reich Der Götter"
Note : 14/20

Le one-man band Schwarzer Engel piloté par Dave Jason revient avec son indus symphonique. Il nous présente ici son quatrième album, "Imperium I - Im Reich Der Götter", chez Massacre Records.

Si Allemagne et indus vont de pair, cela n’est pas forcément synonyme de qualité. Avec ce nouvel album, nous avons 11 titres avec une prodution assez bonne donc a priori de quoi faire. Sans grande surprise, on découvre en premier le chant, typiquement indus-allemand ressemblant presque comme deux gouttes d’eau à celui de Till, chanteur emblématique de Rammstein. Là où Dave nous surprend, c’est avec un autre chant plus growlé et sombre qui est vraiment pas mal. Pour ce qui est de la musique, pas de grande révolution, mais il y a tout de même des passages répartis de-ci de-là qui sont un peu plus originaux. "Schwarzkunst" et "Meine Liebe" sont plus recherchés et variés mélangeant la modernité, la violence et un côté décalé.

On trouve aussi des titres efficaces et bien rythmés qui font bien leur boulot. Ainsi, "Im Herzen Wohnt Die Trauer", "Schmerz Bleibt Mein" et "Gott Vs. Satan" sont entraînants et énergiques à souhait ! On trouve également des morceaux plus posés dans cet opus, avec de belles orchestrations, ne sonnant pas plastique comme c’est souvent le cas. "Du" sonne de façon plus légère et symphonique avec une petite touche de mélancolie, à l’inverse d'autres morceaux plutôt rentre-dedans que sentimentaux. Musicalement, c’est assez bateau mais l’émotion passe. "Herrscher Der Nacht" est également un titre posé avec des arrangements aériens et des bruits de synthé légèrement féériques qui dérangent un peu.

Les autres titres de cet album sont assez anecdotiques : sans étre trop mauvais non plus, "Ritt Der Toten" est simple et répétitif, et n’apporte rien ; quant à "Ave Maria (Die Mutter Gottes)", ce titre est assez plat et ennuyeux ; et que dire de "Tiefer (Muss Ich Graben)" qui est une copie de Rammstein ! L’influence de ces derniers se trouve dans tous les titres et parfois on n'entend que ça, mais dans ce titre encore plus qu'ailleurs, on a carrément l’impression d’écouter du Rammstein.

Après écoute, on peut donc dire qu’il y a de bons titres et d’autres moins qui manquent de personnalité. Quoi qu’il en soit, c’est un album plutôt dynamique et couillu qui s’écoute bien.


Nymphadora
Mai 2015




"In Brennenden Himmeln"
Note : 10/20

L'Allemand Dave Jason, qui n'en est pas à son coup d’essai avec à son actif 2 EPs et déjà 2 albums, sort un nouvel opus "In Brennenden Himmeln" chez Massacre Records. Il s'est entouré de plusieurs guests dont Johanna Von Orlans du groupe E Nomine ou le claviériste de Oomph!, El Friede.

Avec le premier titre "In Brennenden Himmeln", on comprend direct que cet album est plus tourné vers l'indus. Les interventions de chant lyrique mettent un peu de relief au morceau. Ensuite, "Der Untergang" nous fait partir vers des sonorités légèrement plus futuristes. Les riffs et le chant sont bien plus agressifs et redonnent ainsi de l'énergie. Epique et symphonique, "Auf In Den Kampf" se révèle de meilleur qualité avec plus de travail fourni pour les orchestrations. "Der Faehrmann" est un titre plus enjoué avec des parties plus optimistes de claviers. Plus grave et posé, le chant nous rappelle énormément celui de Rammstein. Puis, "Hymne Fuer Den Tod" débute par une jolie mais courte introduction de piano, on pourrait croire à une ballade mais ce n'est pas le cas. Les autres instruments font vite leur entrée et la suite ressemble aux autres titres. "Feuer Mit Feuer" est un mix étrange entre une musique horrifique et joyeuse, voire folklorique. Mais voilà, à force, on se lasse car le titre en lui-même n'est pas très intéressant. Plus electro dark, "Psycho-path" est dansant et à la fois sombre avec des riffs lourds. Ensuite, le début de "Grenzenlos" est plutôt pas mal, dommage qu'il ne dure pas longtemps et passe vite à autre chose. En effet, le côté solennel et reposant tranche avec les autres ambiances déjà proposées ici. La suite du titre est un peu plus originale mais il n'y a rien de particulier à signaler. "Rache" contient des passages aérés qui laissent plus de place aux orchestrations en faisant respirer le tout. Ce titre paraît plus mélodique que les autres. On enchaîne avec "Im Schatten Des Todes", plus direct, il nous redonne une dose d’agressivité et de peps qui commençait à vraiment manquer. De plus, les chœurs ésotériques sont très agréables. "Drachen Ueber Eden" crée la surprise avec une musique s'inspirant du black metal. En effet, c'est plaisant d'avoir enfin du changement, le mélange indus gothique et black metal est très réussi. La déception vient ensuite avec "Schwarze Sonne" qui fait retomber notre intérêt créé juste avant et qui n'aura donc pas duré longtemps. Ce titre est plat... Heureusement que le peu de passages lyriques est plus intéressant. Les deux derniers titres "Kraehenzeit" et "Verneinen" sont hélas de pâles copies de tout ce qu'on a déjà entendu dans l'album...

Cet opus n'est pas désagréable mais manque cruellement de diversité et de parties plus accrocheuses. De plus, c'est du déjà entendu (et même plus abouti chez d'autres groupes), et 14 titres c'est beaucoup quand la plupart se ressemblent autant.


Nymphadora
Août 2013


Conclusion
Le site officiel : www.schwarzerengel.info