Le groupe
Biographie :

Saxon est un groupe de hard rock et de heavy metal britannique, originaire de Barnsley (près de Sheffield), dans le Yorkshire, en Angleterre. Débutant au milieu des années 1970, à la même époque que des groupes comme Iron Maiden ou Def Leppard. Bien qu’ayant connu une période moins populaire dans les années 1990, le groupe a retrouvé une seconde jeunesse. Depuis 1988, le groupe est composé de Peter 'Biff' Byford (chant), Paul Quinn (guitare depuis 1976), Nigel Glockler (batterie-claviers 1981-1987, 1989-1999, et depuis 2005), Tim "Nibbs" Carter (basse / claviers depuis 1988) et Douglas Scarratt (guitare depuis 1995).

Discographie :

1979 : "Saxon"
1980 : "Wheels Of Steel"
1980 : "Strong Arm Of The Law"
1984 : "Denim And Leather"
1983 : "Power & The Glory"
1984 : "Crusader"
1985 : "Innocence Is No Excuse"
1986 : "Rock The Nations"
1988 : "Destiny"
1990 : "Solid Ball Of Rock"
1992 : "Forever Free"
1995 : "Dogs Of War"
1997 : "Unleash The Beast"
1999 : "Metalhead"
2001 : "Killing Ground"
2004 : "Lionheart"
2007 : "The Inner Sanctum"
2009 : "Into The Labyrinth"
2011 : "Call To Arms"
2013 : "Sacrifice"
2013 : "Unplugged And Strung Up" (Compilation)
2014 : "Warriors Of The Road – The Saxon Chronicles Part II" (Live)
2015 : "Battering Ram"
2018 : "Thunderbolt"
2022 : "Carpe Diem"


Les chroniques


"Carpe Diem"
Note : 17/20

Sommes-nous seulement dignes de "juger" un album de Saxon ? Groupe qui remplissait les salles alors que nous marchions encore à quatre pattes. Les princes survivants de la NWOBH reviennent en grande forme avec "Carpe Diem", leur vingt-troisième album, rien que ça !

Concentré de riffs catchy à souhait, voix haut perchée du saint père Byford, production aux petits oignons signée la légende Andy Sneap. On attaque donc avec le titre éponyme à la gloire de la légion de l’aigle (comprenez les légions romaines) et son riff rentre-dedans tellement fin des années 80 qu’on s’y croirait ! On enchaîne avec "Age Of Steam" (rien à voir avec la plateforme de jeux vidéo) et là encore, deuxième claque. Ultra calibré, puissant et servi par un gros son, cet album s’annonce vraiment bien !! "The Pilgrimage", et son intro en arpèges et son rythme plus lent, vient nous reposer les oreilles : heavy à souhait, on en redemande ! On remet un coup de gaz sur la bécane et nous voici partis avec "Dambusters", titre endiablé saupoudré de solos à la Wah Wah, qui rappelle franchement les meilleures heures du combo. Attention, là on arrive sur du lourd ! "Remember The Fallen" et son riff principal que n’aurait pas renié Wolf Hoffmann, servi par un refrain que Sabaton n’aurait pas jeté au feu.

Dans la veine de "Dambusters", "Super Nova", titre speed qui met très en avant la voix impeccable et limpide de Biff, notre Normand préféré. Seule chanson "un peu en dessous" (mais qui reste très écoutable), "Lady In Gray" propose un mid-tempo un peu chiant à vrai dire mais cet impair est vite rattrapé par le titre le plus Iron Maiden de l’album, "All For One", qui me donne cruellement envie de ressortir le beau perfecto dans lequel je ne rentre plus depuis 30 kilos.

On termine cette écoute avec "Black Is The Night", titre super heavy comme on les aime, bien gras à la Judas Priest période "British Steel" et "Living On The Night", titre court et nerveux qui conclut en fanfare ce très bon "Carpe Diem" qui n’a absolument rien à envier à ses grands frères.


Byclown
Février 2022




"Thunderbolt"
Note : 17/20

Saxon est un groupe de heavy metal formé en Angleterre en 1976. Il est composé de Paul Quinn (guitare), Biff Byford (chant), Nigel Glocker (batterie), Nibbs Carter (basse), Doug Scarrat (guitare). Leur vingt-deuxième album, "Thunderbolt", est sorti le 2 Février 2018 chez Silver Lining Music. Nous ne sommes qu’en Mars 2018 et l’année semble déjà être pleine de promesses en termes de sortie d’albums des vétérans de la musique. En effet, entre Loudness, Judas Priest, Anvil et Saxon, nous sommes servis ! C’est ce dernier qui va nous intéresser ici.

Forts de leur vingt-deuxième vingtième album, Biff Byford et ses compères semblent increvables. Entre concerts et tournées à répétition et albums biennaux, Saxon est malgré son âge certain toujours omniprésent dans le paysage heavy metal. Ils sont ainsi revenus ce 2 Février 2018 nous en mettre plein les oreilles avec "Thunderbolt", du moins on l’espère ! Après la mystérieuse intro "Olympus Rising", on entre dans le vif du sujet avec le morceau éponyme qui cogne sévère. Les guitares à la fois nettes et saturées fusionnent à perfection avec le jeu de batterie à la force et à l’impact sans précédent. Le tout donne une rythmique hyper entraînante qui sera appuyée par le refrain bête et méchant scandé par Biff et ses chœurs. Un pur morceau de heavy traditionnel comme Saxon l’a toujours fait, et la magie semble encore opérer ! En effet, l’opus "Thunderbolt" n’arrête pas là sa marche guerrière et nous mitraille à coups de riffs incisifs et sans concession comme on peut entendre dans "Sniper" ou encore l’excellentissime "Speed Merchants" qui nous fait faire trois tours dans notre slip sans toucher l’élastique. On n’ose imaginer la jouissance que cela doit être en live ! La musique de Saxon n’a pas pris une ride, quoi qu’en disent les plus sceptiques. Biff est impressionnant de justesse et de puissance vocale, tandis que tous les autres membres du groupe nous donnent une leçon musicale que l’on n’oubliera pas de sitôt. Les jeux à deux guitares sont terribles, tout comme celui de Nigel Glocker qui est une véritable valeur ajoutée à "Thunderbolt". Il est simplement regrettable que Nibbs Carter à la basse soit si discret sur ce genre de morceaux… ! Heureusement, celui-ci aura une place de choix dans "Sons Of Odins", morceau heavy à l’ambiance power épique qui le démarque clairement sur cet album. Ce titre au tempo plus lent et groovy est parfaitement bien exécuté, une bonne petite surprise que les fans du groupe ne manqueront pas d’apprécier.

Contre toute attente, Saxon n’a pas fini de nous surprendre avec le trio "Nosferatu", comme son nom l’indique à l’ambiance creepy sur du heavy volontairement surjoué, lui-même suivi par l’hommage à Motörhead "They Played Rock And Roll", aussi nostalgique que grisant, pour finalement boucler la boucle avec "Predator", en duo avec Johan Hegg (Amon Amarth) qui, sans être exceptionnelle, a le mérite d’être originale et de mêler les générations. L’album continue de nous épater et ce jusqu’à l’ultime morceau "Roadies’ Song", chanson hommage au dur métier de roadie, ce qui ajoute une dimension encore plus sympathique à ce titre bien ficelé et efficace.

Saxon a sorti l’artillerie lourde cette fois, "Thunderbolt" est un album survolté et truffé de morceaux bien composés, qui ravira les fans inconditionnels du groupe autant que les simples curieux. Hormis quelques compositions s’éloignant légèrement des sentiers battus, cet opus est un pur concentré de heavy metal à la Saxon, griffe unique qui leur a permis de dépasser les quarante ans de carrière. Respect !


Candice
Mars 2018




"Battering Ram"
Note : 15/20

-BOOM BOOM BOOM- “Qui est là ?” Mais c’est le groupe Saxon, armé d’un "bélier" ! Ponctuels pour leur vingt-et-unième album, ces Anglais balancent grosso modo tous les deux ans un nouvel album depuis environ quarante ans. Le risque, quand on est l’un des groupes majeurs de la New Wave Of British Heavy Metal arrivé à ce stade de sa carrière légendaire, c’est d’être en mesure de rester à sa propre hauteur. Mais ces sexagénaires ne sont pas à court d’inspiration et sont décidés à nous déboucher les oreilles à coup de "Battering Ram"

En effet, pas de préliminaires. Les premières notes du titre éponyme, rapides, brutales, sauvages, nous font sursauter. Le bélier nous prend par surprise, enfonce notre porte et nous force à rentrer dans le mood. Mais c’est agréable, on comprend rapidement qu’on va passer un bon moment, on se détend. Les musiciens sont encore fougueux, et nous font jouir de leur expérience. On se laisse alors guider, et les membres de Saxon se positionnent entre leur maîtrise classique redoutablement efficace et modernité subtile (et c’est une bonne position). Ils savent doser, juste ce qu’il faut. Ce n’est d’ailleurs ni trop long, ni trop court. On peut effectivement apprécier cette simplicité qu’ils entretiennent malgré leur statut de demi-dieu, mais on constate que, depuis près de quarante ans d’activité, ce n’est peut-être pas le meilleur pied qu’ils nous aient fait prendre.

On a tout de même affaire à des maîtres, chacun étant valorisé et nous procurant excitation par sa puissance et sa technique (chacun son tour, sinon on pourrait se faire mal à la nuque). Le déroulement est cohérent mais pas fade, il y a des instants qui nous transcendent plus ou moins au cours de la progression. Mais les astucieuses variations de tempo font durer le plaisir, excepté sur la fin, où on aurait apprécié d’achever ce tête-à-tête avec un peu plus d’intensité… Ah et oui, l’album est pas mal aussi.


Gabba Gabba Hey
Février 2016




"Warriors Of The Road – The Saxon Chronicles Part II"
Note : 14/20

C'est un sacré condensé de concerts que nos offrent les Anglais de Saxon avec ce "Warriors Of The Road – The Saxon Chronicles Part II" : pas moins de 4 concerts vidéo (Steelhouse 2013, Wacken 2012, Download 2012 et Graspop 2013) et un en audio avec le Steelhouse 2013. Voilà qui fait un bon bout de route qu'on prend plaisir à partager avec eux !

Le premier DVD contient le concert filmé au Steelhouse en 2013. Celui-ci est différent des autres dans le sens où il est entrecoupé par des interviews, et autres scènes avec tous les membres du line-up actuel Paul Quinn (guitare), Nibbs Carter (basse), Nigel Glockler (batterie), Doug Scaratt (guitare) et Biff Byford (chant). Une bonne façon d'apprendre quelques anecdotes ! C'est plutôt intelligent d'avoir fait ça, surtout quand on sait qu'il y a encore 3 concerts complets qui arrivent ensuite, ça donne une dynamique et on en apprend un peu plus sur le groupe et ses membres.

Le deuxième DVD renferme lui donc trois concerts complets, ce qui est génial en soi ! Sauf que les setlists sont malheureusement très similaires et que globalement un concert de Saxon ressemble à un autre concert de Saxon. Je dis bien globalement car une date n'est pas un miroir de l'autre. Il n'empêche que ça aurait été plus intéressant d'avoir davantage de variété. Le live que j'ai préféré est celui du Download, car si le public est au départ bien plus frileux que celui du Wacken, on sent le groupe un peu plus barré entre les courses pour aller sur l'avancée de la scène d'ailleurs quand sur "20.000 Ft" Paul Quinn fait son petit footing tout en lâchant son solo il faut avouer que ça a de la gueule ! Après, on voit Biff Byford surfer à plat ventre sur un charriot qui transporte le matos sur toute la longueur de la scène. Alors bien sûr ce sont des détails mais quand on voit ces détails justement, ça prouve bien qu'ils en veulent encore ! Ils font partie de ces groupes qui tournent encore et encore à un rythme très soutenu, et le public est toujours présent, où que ce soit !

Parce que Saxon c'est un groupe de scène il n'y a aucun doute là-dessus ! Et même si le public n'est pas bouillant dès le départ, ces Anglais savent y faire pour faire grimper la température rapidement, on en a un très bel exemple au Graspop ! Au Wacken par exemple, pas besoin de les chauffer, ils sont déjà au taquet. Le groupe a tenu bon même quand dans les années 90 sa côte de popularité et celle du heavy metal diminuaient et ça le public le lui rend bien ! Pour les avoir vus en Avril dernier au PPM Fest, c'est clairement le genre de groupe sur lequel on peut compter avec Nibbs Carter qui va aller chercher les métalleux du fin fond de la fosse ou encore le duo Paul Quinn / Doug Scarratt aux six cordes qui retranscrivent parfaitement leurs parties.

Vu le nombre de dates qu'encaissent ces guerriers anglais, il aurait été vraiment bon de placer quelques petites pépites de-ci de-là car ce n'est pas ça qui manque, autant sur les premiers disques que les derniers il y a de quoi s'occuper ! Mais bon, d'un autre côté, les festivals n'attirent pas que des fans ultra des groupes. Et de toute manière quand on voit le nombre de morceaux de qualité qui composent leur répertoire, je fais un peu la fine bouche mais bon c'est de bonne guerre !

Pour la qualité vidéo, elle est correcte bien qu'au Download on est nettement en-dessous du reste, c'est dommage. Les plans sont assez classiques mais c'est bien foutu, il y a juste un ou deux plans sur le Graspop dont on ne devine pas trop l'utilité mais c'est très furtif. Nigel Glockler est lui un peu caché, j'aurais bien aimé en voir un peu plus de son jeu royal. On le voit malgré tout suffisamment pour apprécier les concerts dans leur globalité. Pour le son, rien à redire, c'est puissant et assez bien équilibré / dosé. Bref, une bonne qualité dans l'ensemble.

Ce coffret live est à réserver soit à ceux qui n'ont pas les derniers supports live du groupe mais surtout et en priorité aux fans du groupe, les autres se contenteront d'un disque bonus avec un album. Mais c'est une belle pièce qu'ils nous sortent cette année avec ce carnet de route. Voilà qui donne envie de les voir ou revoir sur scène au plus vite ! Surtout que quoi de mieux pour faire la promotion d'un live que de rajouter des dates ! Le groupe passe en France pour quelques dates en cette fin du mois de Novembre, foncez !


Antoine
Novembre 2014




"Unplugged And Strung Up"
Note : 16/20

Depuis 1979, Saxon enflamme les âmes rock et heavy avec une bonne tripotée d'albums dont certains sont plus que cultes comme "Strong Arm Of The Law" ou "Demon And Leather" et encore "Crusader". Je ne cache pas que j'ai écouté il y a bien longtemps les anciens albums du groupe et que je n'ai plus beaucoup suivi à partir du début des années 90 parce que certains styles plus extrêmes me titillaient plus le pistil que ces bons vieux ténors de la new wave of british heavy metal. Ce qui malgré tout n'enlève en rien le talent de Saxon qui a continué vraisemblablement à pondre des bons petits albums des familles, pour en avoir eu un aperçu au dernier Hellfest en date avec cette perle qu'est "Sacrifice".

Et battant le fer pendant qu'il est chaud, puisque UDR avait sorti ce dernier album juste en Mars de cette année, ils n'ont pas perdu de temps pour offrir aux fans ce "Unplugged And Strung Up" qui n'est autre qu'un double album en digipack pour ceux qui auront la version classieuse. Un double album qui propose 14 titres sur le premier CD avec des réorchestrations, de nouveaux mixes, de nouveaux arrangements réalisés par Andy Sneap, de morceaux classiques et bien évidemment représentatifs du groupe. On peut parler des "Stallions of the highway", "Crusader", "Iron Wheels" ou encore "The Eagle Has Landed". Bien sûr on pourrait crier haro sur le label ou le groupe, parce que des best-of il y en a déjà une chié plus vingt-cinq (approximativement 36 alors, puisque une chié c'est onze... On dit bien onze fait chier...hum) mais la particularité c'est que les morceaux bénéficient d'une seconde jeunesse pour certains, avec des orchestrations aussi puissantes que le "S&M" de Metallica ou le "Lingua Mortis" de Rage, c'est le cas avec la superbe "The Eagle Has Landed" et la déchirante "Red Star Falling" qui sans avoir perdu de leur puissance heavy prennent une dimension faramineuse avec cet aspect symphonique. Le choix de morceaux pas trop speed et bien trouvé, ça donne bien sûr plus de grandeur aux titres qui sont réorchestrés. C'est magique, et transcendant tout simplement.

Après les réorchestrations ne sont pas le seul atout. Même si les remixes de "Stallion..." sont corrects, ils donnent au titre le son qu'il faudrait aujourd'hui pour refaire toute la discographie de Saxon. En guise d'unplugged, il n'y a finalement que quatre titres acoustiques, dont un en live "Iron Wheels", des acoustiques enregistrés majestueusement mettant en valeur le chant de Biff Byford. "Frozen rainbow" est une tuerie de douceur, "Iron wheels" nous transporte sur la scène avec le groupe, "Requiem" est une ballade indispensable et l'ambiance corsée de "Coming Home" termine le CD sur une touche rebelle qu'il fallait pour remettre "play"», avec un esprit à la Gotthard.

Le deuxième CD, quant à lui propose les treize titres réarrangés du premier CD de leur compilation "Heavy Metal Thunder" qui date de 2002, pour faire un grand tour d'horizon d'un grande partie de la discographie culte de Saxon. Ces treize titres là seulement, puisque sur la compilation de 2002 le second CD ne comprenait que des lives. Des morceaux beaucoup plus enjoués et endiablés que sur ce premier CD, avec du bon vieux heavy metal poilu comme les titres "Heavy Metal Thunder" "Power And The Glory" ou encore "Motorcyle Man" qui restent des incontournables dans les titres les plus accrocheurs et les plus démoniaques de Saxon. Saxon ne propose rien de bien nouveau avec ce "Unplugged And Strung Up", mais en revanche, il permet au profane de découvrir la discographie du groupe dans un confort parfait avec une production impeccable et un choix méticuleux de morceaux d'anthologie...


Arch Gros Barbare
Décembre 2013




"Sacrifice"
Note : 15/20

Nouvel album des Britanniques buveurs de thé de Saxon (je ne les compte plus depuis le temps), "Sacrifice" se démarque par son CD bonus avec des reprises (5 au total, "Crusader" en version orchestrale, "Just Let Me Rock" ré-enregistrée, comme "Forever Free", "Requiem" et "Frozen Rainbow" en version acoustique).

Gros de la troupe, l’album en lui-même est, comme l’a décrit Biff à la presse "plus simple, rentre dedans, avec moins de "tricks" et plus de rock 'n' roll". Pari réussi pour la galette qui, si elle ne révolutionne rien dans le style propre au groupe, les hits étant déjà écrits depuis longtemps, séduit par son côté assez organique et à la fois moderne. Saxon, en groupe majeur de la NWOBHM souffre du syndrome AC/DC, je m’explique !! En plusieurs dizaines d’albums, le style général est resté le même, identifiable à la première écoute, avec, évidemment des hauts et des bas dans les carrières. Tout comme leurs amis Australiens, les Grands-Bretons sont revenus en force après un gros creux de la vague, en reprenant les fondamentaux, cet album en étant un parfait exemple. Au menu, du riff simple, qu’on retient dès la seconde écoute, des solos toujours aussi rapides joués par le duo qui fonctionne depuis 1995 (Doug Scarrat / Paul Quinn) et des refrains catchy à mort, calibré pour les festivals en plein air. Tant le résultat est bon que l’on feinte la supercherie calculée de longue date, avec un groupe qui reprend ses fondamentaux mais quand même (Il ne peut y avoir qu’un "Mortorcycle Man" ou un seul "Princess Of The Night", malgré les efforts produits pour escompter du même résultat). Sans surprise également, la production est bien là et le gros son aussi, il ne fallait pas s’attendre en plus à un retour à la simplicité, un retour au son de merde de la fin des années 70, nous parlons là de commerce de la musique voyons. Malgré le manque de surprise de l’album, je reconnais tout de même pas mal de bons passages et de bons moments même après la dixième écoute, ce qui est et restera le signe d’un grand groupe.

Côté reprises donc, la bonne surprise est la !! La version avec orchestre de "Crusader" redonne une vraie jeunesse au morceau, vraiment super classe, mettant la voix singulière de Biff en avant. Même tarif pour "Requiem" et "Frozen Rainbow" (et son sublime solo simpliste) qui me feraient limite chialer  et qui me rappelle les morceaux acoustiques d’Accept, trop souvent méconnus tel "Breaking Up Again". "Just Let Me Rock" et "Forever Free" paraissent bien fade car ils ne sont qu’un ré-enregistrement, bien qu’objectivement ce soit d’excellents morceaux (ré-enregistrés ou pas). En bref, un pseudo double album plus qu’honnête qui ira remplir les rayons des fans du groupe et qui, peut-être (je l’espère), réconciliera un public de quinquas qui avait décroché aux heures les plus noires du combo.


Byclown
Février 2013




"Call To Arms"
Note : 10/20

Pourquoi faire une putain d’introduction sur un groupe qui n’a plus besoin d’être présenté ? Saxon a sorti sont dix-neuvième album studio en Mai dernier sous le nom de "Call To Arms" et bien entendu on l’attend de pied ferme et on ne sera pas tendre envers ce groupe que j’admire.

On commence donc cet album par une bonne musique bien entraînante, "Hammer Of The Gods", qui rappelle bien l’esprit Saxon dans la lignée de la NWOBHM et un son pur un son heayv, du gras et du lourd… une bonne mise en bouche tout de même. Surtout que la musique suivante, "Back In 79", sera plus mid-tempo mais sera tellement touchante et dans le fond, même si je n’ai que 19 ans, ça me rend nostalgique… nostalgique de cette époque que je n’ai pas connue et que j’aurais aimé connaître. C’est pour cela que je ne perds pas mon temps à aller voir des jeunes groupes… Allez donc voir des vieux, payez leur une retraite bien méritée et régalez-vous avec des vieux titres, gavez-vous comme des oies (par ailleurs contactez-moi si vous vous gavez trop, ça me fera du foie gras pour les fêtes de fin d’année). "Surviving Against The Odds", "Mist Of Avalon""Call To Arms" sont les suivantes sur la selection, et là je dois avouer que ça se gâte un petit peu. Sans être méchant, c’est mou de la bite. Bien que les riffs soient heavy, on ne sent pas une réelle rage, sans engouement… et bien que les mélodies soient soignées, je ne trouve aucun intérêt à ces musiques qui passeraient peut-être bien en milieu de set pour tempérer et calmer le jeu. Avec "Chasing The Bullet", le groupe sauve un peu la mise avec ce tempo et ces riffs très rock and roll, et où on suivra avec plaisir Biff sur le refrain ! Mais LA musique reste tout de même "Afterburner" qui est speed / heavy à souhait, la claque mémorable de l’album… on ressent enfin de la rage, de l’énergie, on ne pourra pas rester insensible à ce cadeau sorti de nulle part vers la fin du disque, c’est comme une bénédiction. Sachant que le mixage est très bon, très ouvert, on ressent bien tous les instruments, et un son assez massif, un pur régal pour nos oreilles !

Mais quant à la fin du disque on ne pourra pas dire que c’est bien jouissif, pour tout vous dire je me suis même ennuyé, d’autant plus que j’attendais cet album, et finalement je suis déçu, car on a un album très moyen, des titres peut-être trop lents voire même longuets… ce qui est dommage car il y avait du potentiel et ça avait bien commencé pourtant, mais dans l’ensemble je suis déçu. "Call To Arms" ne sera donc pas un album que je réécouterai souvent…


Motörbunny
Septembre 2011


Conclusion
L'interview : Biff Byford

Le site officiel : www.saxon747.com