Le groupe
Biographie :

Santa Cruz est un groupe de glam metal finlandais formé en 2007 à Helsinki par Archie Kuosmanen et Johnny Parkkonen. L'année suivante, le bassiste Middy Toivonen rejoint le groupe qui a sorti deux démos en 2008 et 2006. Après avoir changé de batteur à de nombreuses reprises, ils trouvent enfin Taz Fagerström en 2009 qui devient le quatrième membre du groupe. Après un EP de 6 tires, "Anthems For The Young 'N' Restless", Santa Cruz signe chez Spinefarm Records en 2012 et sort son premier album studio "Screaming For Adrenaline" en Avril 2013. L'album éponyme et deuxième album, "Santa Cruz", sort quant à lui en Mars 2015, suivi du troisième, "Bad Blood Rising", en Octobre 2017. "Katharsis" sort en Octobre 2019.

Discographie :

2009 : "Another Rush Of Adrenaline"
2011 : "Anthem For The Young 'N' Restless" (EP)
2013 : "Screaming For Adrenaline"
2015 : "Santa Cruz"
2017 : "Bad Blood Rising"
2019 : "Katharsis"


Les chroniques


"Katharsis"
Note : 09/20

Santa Cruz ? Ben merde, j’ai encore rien suivi ! Pour moi, les gusses avaient splitté après "Bad Blood Rising" (2018). Mais ce "Katharsis" me prouve que j’ai dû me planter (ou alors que les Finlandais excellent dans les splits de quelques mois). Est-ce une bonne nouvelle pour mon tas ? Dans ses souvenirs, il avait apprécié le "Bad Blood Rising". Alors, la question est : appréciera le successeur du "Bad Blood Rising" ?

Eh bien, comme il n’a plus aucun souvenir de comment sonnait l’album, disons qu’il ne se laissera pas tenter à la comparaison entre l'aîné et le junior. C’est déjà ça ! Avec "Bang Bang (My Worst Enemy)", Santa Cruz prend un chemin très simple : un alternatif costaud purement FM avec cette touche de modernité et le côté adolescent de ces bandes-son de comédies romantiques lycéennes passant l’après-midi sur quasiment toutes les chaînes de la TNT avant Noël. Pendant que des titres tels que "Changing Of Season" prennent des tournants plus lourds dans l’instrumental en arguant une espèce de djent / metal moderne. L’album défile, les genres abordés également. Des espèces de refrains lumineux du style comédies mentionnées plus haut de "Into The War" à la presque ballade "I Want You Mean It" aux riffs bien plus couillus de "True Believer", "Katharsis" nous révèle ses principaux problèmes. D’une part, bordel que les lyrics sont à chier. J’ai l’impression que le mouvement émo est de retour en force et que je suis le dernier abruti au courant. D’autre part, bordel qu’est-ce que cet album est mal équilibré ! Certes Santa Cruz a voulu exhiber toutes ses “facettes” mais l’agencement des titres est vraiment mal choisi. Difficile de commencer à accrocher à l’album par un titre alors que le second sera complètement différent.

Cerise sur le gâteau, dans ces “complètement différent”, le chant revêt parfois des vocales adolescentes totalement horripilantes en plus d’être fausses. Alors que dire ? Eh bien dans mes souvenirs mon tympan avait aimé "Bad Blood Rising". Pourtant, il n’en garde aucun souvenir. Aujourd’hui, mon oreille a découvert "Katharsis". J’espère simplement qu’elle prendra image sur mon tympan et qu’elle n’en gardera aucun souvenir...


Rm.RCZ
Février 2020




"Bad Blood Rising"
Note : 15/20

En cette traditionnelle période post-fêtes, le Santa Claus en a un peu ras le fion de sa charge de cadeaux et envoie un peu tout chier pour laisser le Santa Cruz s’en occuper à sa place. Alors des milliers de gamins tous plus infernaux les uns que les autres s’interrogeront longuement "Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ?". Eh bien une bonne nouvelle pour tes oreilles, une mauvaise pour tes voisins. Faut dire que cela s’apparente à une espèce de culte pour les décibels électriques et les riffs à électriser les guirlandes de ton sapin. Bref, Santa Cruz revient avec un nouvel album, le troisième, et comme une énergumène il aime se faire appeler "Bad Blood Rising"...

Toutefois, vite oublié le père fouettard ou encore la St-Nicolas qui deviendra le jour de la mort de Johnny et tournons-nous vers les bêtes à cornes rouges, les diablotins et un vieux bonhomme rouge aimant un peu trop les enfants. Troisième jet après "Screaming For Adrenaline" en 2013 et "Santa Cruz" en 2015, "Bad Blood Rising" reprend les mêmes habitudes que ses grands frères. A savoir, il tourne les potards assez forts, sort quelques chœurs bien foutus et évolue dans un mélange heavy-glam-n’roll. Et bien évidemment, la première piste, le titre éponyme, le single et tout le reste de l’album annonce cette couleur de disque "easy-listenning"qui te fout une pêche d’enfer même en cas de jours moroses ou de moments hivernaux ("Young Blood Rising", "Voice Of The New Generation"). Même si les riffs ne rechignent pas de kilomètres de technicité, ils sont percutants et électriques, les solos quant à eux assez chiadés tandis que la basse et la batterie s’occupent de faire gesticuler la tête et les épaules ("River Phoenix", "Drag Me Out Of Darkness"). "Bad Blood Rising" prend donc un peu plus de quarante minutes pour démontrer un son énergique, entraînant et flirtant entre rock grand public, glam burné et heavy subtil. Et c’est là tout ce qui peut être écrit sur ce disque, "Bad Blood Rising" n’est certes pas un album qui s’inscrira dans l’Histoire du Rock avec un grand "H" et un grand "R", mais "Bad Blood Rising" a le mérite d’être un bon moment alternant compositions rebelles ou adolescentes et compositions plus posées mais plus profondes ("Fire Running Through Our Veins", "Breathe"). Du haut de ses onze titres, "Bad Blood Rising" est le disque qui collera aux fêtes de par sa bonne humeur ambiante et sa gaieté assez explicite ("Back From The Dead", "Pure Funkin’ Adrenaline"). Bref, comme ils se plaisent à se décrire, Santa Cruz c’est de la "pure fucking adrenaline" en boîte qui te mettra d’aplomb pour descendre les pistes de ski et les remonter en luge ("Bad Habits Die Hard", "Get Me Out Of California")...

Alors bien après que certaines émissions se sont amusées à décrire et juger les habitudes "réveillonnaires" des uns et des autres, le seul "conseil" que je me permettrai de donner pour celles-ci serait d’offrir ce disque à une oreille adepte de ces sonorités "easy-listenning". D’ailleurs, à l’instar de son artwork, la légende dit que "Bad Blood Rising" fait pousser une dent en or (mais une seule) au détenteur de cet album. Bon même si cette théorie reste invérifiée, on peut toujours se risquer à la découverte de cet album et de ce groupe même après Noël...


Rm.RCZ
Février 2018




"Santa Cruz"
Note : 15,5/20

Depuis une décennie, le revival du hard rock est légion, motivé par les retours sur scène de Mötley, Europe et consorts ; un retour aux sources dans une industrie métallique devenue suffocante, un vent de fraîcheur modernisé dont Steel Panther est devenu l’emblème, le fer de lance d’une nouvelle génération qui compte d’excellents groupes y compris dans l’hexagone (Cadillac Corrida pour ne citer qu’eux). Héritiers de genres dérivés tels le glam, le FM, le groove, ces productions proposent le plus souvent des compos endiablées, catchy à souhait, taillées pour le live où le genre prend toute son ampleur via des shows volcaniques où sleaze et pépés sont à l’honneur. En quelque sorte le rap us du hard. Fondé en 2007, Santa Cruz n’a rien à voir avec une quelconque main hurlante, les Finlandais dont le physique est un hommage à Joey Tempest ont sorti un premier album très remarqué il y a deux ans, "Screaming For Adrenaline"remportait l’unanimité au sein des médias. Des débuts prometteurs qui trouvent une suite cette année avec la sortie d’un album éponyme.

Dix titres au compteur dont le tonitruant "Bonafide Heroes", une compo où la double pédale est très savamment utilisées, punchy à souhait et bourré de riffs à la rythmique parfaite. Une énergie que l’on retrouvera sur la plupart des compos dont l’appartenance au genre est clairement marquée. Santa Cruz se veut très mélo voire mielleux sur ses refrains très accrocheurs et faciles à mémoriser ("Velvet Ropes"), le combo nous offre aussi un hommage très "keep the faith" avec le titre "My Remedy" et une traditionnelle power ballad popularisée par Europe, "Bye Bye Babylon" qui ramène au "I Remember Me" de Skid Row, Une influence que l’on retrouvera sur plusieurs titres, tout comme Whitesnake sur "Vagabons" et "6(66) Feet Under" dont le refrain fait penser au "Girls, Girls, Girls" des Crüe. Archie, frontman officiel et fondateur du combo, maîtrise sa voix à merveille, les paroles limpides disputant une compétition de flow avec les riffs intemporels de Johnny. La basse groovy limite jazz de Middy et la batterie cadencée très 80’s de Taz prouvent que ces gars-là sont avant tout de formidables musiciens pouvant maîtriser divers genres musicaux.

Santa Cruz est une machine à tubes et c’est ce qu’on demande, les Finlandais n’auront aucun mal à s’imposer sur cette scène beaucoup plus exigeante qu’on veut bien le penser. Mais avant la consécration finale, le gang d’Helsinki devra passer par un troisième album de tous les dangers, juste le temps de lifter davantage ses compos en évitant de s’enfermer dans une facilité rythmique qui provoquerait une redondance, en un mot prendre davantage de risques.


Braindead
Mai 2015


Conclusion
L'interview : Johnny & Archie

Le site officiel : www.santacruzbandofficial.com