"WHAT. IS. THIIIIIIIIIIIS". Difficile de retranscrire avec exactitude la puissance avec laquelle commence cet album. Si avec ces trois mots on s’attend à du metalcore pur et dur, il ne faudra attendre que deux minutes pour se rendre compte des influences bien plus multiples du groupe. Si le chanteur Olli (qui n’est pas le frère de Bigflo) nous emmène vite sur tous les chemins que sa voix est capable d’emprunter, le côté instrumental, et plus particulièrement la guitare, n’est pas en reste. Dès la moitié du premier morceau "The Driver’s Song", on peut déjà ressentir une facette expérimentale / post-rock proposée par le groupe. Quant au solo ? Eh bien il dénote totalement avec l’ambiance attendue en début de morceau tant il semble pouvoir s’intégrer dans un morceau de hard rock. Et pourtant, ça fonctionne !

Si la basse commençait à se faire ressentir lentement dans l’outro de ce premier morceau, elle fera clairement plus ressentir sa présence dès le second, "Skeleton Key", tandis que le chanteur Olli (toujours rien à voir avec Bigflo) offre un chant plus mélodieux... Pendant moins de dix secondes. Avant de le faire revenir sur le refrain. Deux autres choses sont à noter sur ce titre : les guitares parfois semblables à du Killswitch Engage (ça c’est un TRÈS gros compliment) et Olli (toujours pas) qui nous régale avec quelques très gros growls bien placés après la troisième minute. Et là où l’on se dit que le groupe nous a proposé tout ce qu’il a à nous proposer, arrive "Ketamine Kiss", un titre hyper groovy, de quoi faire pâlir Trepalium. Tellement groovy sur les couplets que j’ai presque trouvé, sans objectivité aucune, que ce refrain venait tout gâcher. Ce morceau reste tout de même excellent. Le morceau suivant, "Pale Waters", en passe inaperçu.

Bon et là, le groupe nous a tout proposé ? Non ! Le titre éponyme et son petit côté doom nous propose une mélancolie encore inexplorée dans l’album, tant par la lenteur des instruments que par la tristesse qui se dégage de la voix d'Olli (stop avec ça maintenant), qui oscille entre douceur et violence. L’avant-dernier morceau, "Pandora Parts Of You", quant à lui, vient récupérer tout ce qu’il y a de plus groovy et puissant chez le groupe pour se rapprocher, en partie, d’un Pantera (pour ne citer qu’une référence). L’album se termine ensuite sur "Habits (Stay High)", qui dénote totalement avec le reste de ce qu’on a entendu jusque-là. Ça sonne étrangement joyeux, légèrement néo-metal, un peu pop-punk aussi… C’est étrange mais étonnamment cool !

En bref, Samsara Circle est un groupe extrêmement inspiré, qui n’hésite pas à mettre tout ce qu’il a envie de mettre dans sa musique pour proposer un album aussi divers qu’intéressant. Si en écoutant un morceau de ce groupe vous n’aimez pas, alors n’hésitez pas à en écouter un second, qui pourrait bien vous surprendre !