Le groupe
Biographie :

Sadraen est un groupe de death metal progressif originaire de Doullens, actuellement composé de : Antoine Mietka à la guitare et au chant, Adrien Pauchet à la guitare, Thomas Hiblot à la basse et Valentin Pauchet à la batterie. Tantôt mélodiques, tantôt brutales, les compositions visent à faire bouger les adeptes sur des riffs à la Gojira old school. Le premier EP, "Sophomore", sort au mois de Juin 2014. Fin 2017, Sadraen remet le couvert avec, cette fois, un premier album, "Orphan Lord" qui débouchera à une signature chez M&O Music.

Discographie :

2014 : "Sophomore" (EP)
2017 : "Orphan Lord"


Les chroniques


"Orphan Lord"
Note : 17/20

Dans la catégorie "On a de ces groupes talentueux et bien foutus d’in ch’grand Nôôôrd", Sadraen est bien positionné. Même si les inspirations et ressemblances avec un certain tout petit groupe dénommé Gojira se font ressentir (point sur lequel on reviendra), l’univers de cette jeune formation nordiste n’est pas déplaisant et ses décibels sont à la fois bien pensés mais surtout bien efficaces. Quoi qu’il en soit, après un récent EP "Sophomore", quelques clips (dont "Human Hatcher"), un passage remarqué au BetiZFest et une signature chez M&O Music, Sadraen présente désormais son premier album : "Orphan Lord". Autrement dit, Sadraen présente via son premier LP une dizaine de titres puissants exposant au monde sa vision de la musique par son death progressif, alternatif mais surtout taillé et millimétré.

C’est donc ainsi que peut se résumer d’emblée "Orphan Lord". Pour plus de détails cette fois, il est également aisé d’indiquer que Sadraen oscille entre émotions, lourdeur et envolées mélodiques ("Hideous Soul", "4th Wall"). Si l’ensemble n’est pas sans rappeler le son Gojiresque (au passage d’où leur surnom de "Gojira du Nord"), le tout ne tombe toutefois pas dans une sorte de plagiat discount ou de copier-coller du pauvre, Sadraen se forgeant son propre univers même sans renier l’adoration que la bande voue pour celle des Duplantier. Adoration tellement poussée que Sadraen arbore un univers visuel relativement proche de celui de leur idole. Mais peu importe, en un peu plus de vingt-six minutes, ce premier jet séduit largement et révèle que la scène nordiste (au sens étendu du terme) ne manque pas de formations à découvrir et à mettre en lumière ("Torn", "Sarcoma"). Le chant se veut émotionnel là où l’instrumental se veut imposant dans ses enchaînements et ses montées en puissance. Evidemment, le tout s’inscrira aisément dans le registre d’un "From Mars To Sirius" détrempé, déstructuré et surtout très intéressant. Pour la suite, il est clair que les fans de death progressif voire alternatif devront ruer leurs oreilles sur cette sortie. Il est tout aussi clair que Sadraen a de belles années devant lui. Et enfin il est de même clair qu’"Orphan Lord" mérite d’être découvert ("Terse Aeron", "Orphan Lord"). "Orphan Lord" est donc un album efficace et prometteur qui dénote une envie poussée de bien faire et de réussir à transporter l’auditeur par des compositions raffinées et précises. Tout simplement, ce disque est une bien belle réussite !

Une nouvelle fois, le Nord affiche une belle pépite en étendard de sa scène locale. Ainsi, Sadraen rejoint Oddism, November, Embrace Your Punishment, Barque ou encore Virgil au rang de nordistes prometteurs musicalement. Du coup, après Les Chtis vs Les Marseillais, Les Chtis vs le Reste du Monde ou encore Les Chtis vs le Bescherelle, il serait quand même vachement badass de sortir "Les Chtis vs Les Pits" histoire d’enchaîner quelques moshs et bravehearts. Concernant les préjugés dont les peuplades des Hauts-de-France sont victimes (peuplades dont je fais accessoirement partie hein tisot), on ne reviendra pas sur la consanguinité ni la beaufitude, après tout on n’attaque pas la famille. Même si ton frère est ton père et ta cousine ta femme...


Rm.RCZ
Avril 2018




"Sophomore"
Note : 16/20

Amiens vaut mieux que deux tu l’auras. Pas mal non ? Ah si, quand même ! 4 titres pour se faire une opinion, parfois c’est un peu juste, tandis que d’autres fois, on n’a pas besoin de plus que ça pour juger de la qualité des compos que nous offre le combo. Avec Sadraen, il suffit juste d’entendre le morceau d’ouverture pour s’assoir tranquillou et savourer. Mais putain, ils ont quel âge les gars du groupe, 7 ou 8 ans à tout casser ? Non, je déconne mais ils ne sont pas beaucoup plus vieux !

Au début il y a le choc de la super production, après arrive la puissance qui se dégage d’"Hollow Shepherd". Ce morceau à la structure ultra classique metal énervé pourrait vite être une énième version d’une compo syncopée, mais il y a un truc en plus... que je n’ai pour l’instant pas encore analysé. La lourdeur ou le riff lancinant du morceau peut-être. Je passe donc au morceau suivant : "Decathexis" qui, en gros, veut dire qu’on ne communique plus avec les autres et qu’on s’enferme au fin fond de sa tête afin d’y vivre ce que le monde ne nous propose pas. L’atmosphère du morceau est pesante, le riff principal est énorme, le batteur me paraît super bon, quant au chanteur, sa voix m’emballe carrément, il semble totalement relâché dans ses parties vocales, j’accroche complètement. Le morceau est plus progressif que le premier et il me passionne dès les notes d’intro. Excellent morceau ! Vraiment excellent même ! "Immerslive" affiche un côté progressif, qu’il ne faut pas lâcher pour la suite d’ailleurs, et qui est toujours aussi intéressant. Je suis un fois de plus bluffé par la qualité des compositions qu’offre Sadraen. Je ne peux pas dire que c’est un EP pour tâter le terrain, car vu le niveau et l’émotion qui passe vers l’auditeur durant l’écoute, j’ai carrément envie d’en entendre plus, beaucoup plus. Je suis rarement resté pantois après l’écoute d’un EP, mais là, je n’ai qu’une envie, c’est de le remettre. Pas la peine de faire rouler le tambour plus longtemps car le morceau qui finalise l’écoute est tout aussi énorme que les trois autres qui viennent de passer. Alors là Monsieur, je dis "grande classe" ! Il en faut pour m’impressionner, pourtant, pour ma part, le défi est remporté, la caisse avec ! (pas la caissière par contre car c’est ma mère)

Je vais simplement résumer "Sophomore" en disant que c’est sans l’ombre d’un doute un excellent EP qu’il faut absolument écouter ! C'est mon disque de chevet jusqu’à ce qu’il se fasse détrôner ! Chapeau bas au chanteur qui fait passer quelque chose de vraiment puissant et d’émotionnel. Je n’oublie pas de tirer mon chapeau aux deux autres membres du groupe. Messieurs, vous venez de me frustrer car j’en veux plusssss ! Gardez ce sens de la compo, ce côté prog, pas la peine de chercher à accélérer le rythme. 10 compos de cette trempe, avec la même production, et vous faites un chef d’œuvre ! Simplement génial. Putain, comment est-ce qu’ils ont fait ça ?


Davidnonoise
Septembre 2014


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.sadraen.com