Le groupe
Biographie :

Running Wild est un groupe de heavy / speed metal allemand fondé au début des années 80 par "Rock'n'Rolf" Kasparek. À ses débuts, le groupe germanique jouait sur une imagerie satanique, affichant des pentagrammes sur les pochettes de ses deux premiers albums. Cependant, dès leur troisième album, "Under Jolly Roger", opère une véritable rupture, puisque les Allemands optent pour l'imagerie et les thèmes pirates, qu'ils poursuivront presque toute leur carrière, en dépit d'une orientation vers les thèmes napoléoniens sur des albums tels que "Rivalry". Le véritable succès du groupe commence avec l'album "Port Royal", rapidement suivi de "Death Or Glory", deux albums encore considérés aujourd'hui comme des albums cultes de heavy metal. Le 17 Avril 2009, Rolf Kasparek annonce la séparation du groupe. Le dernier concert a lieu le 30 Juillet 2009 lors du Wacken Open Air. La setlist de ce concert fut choisie par les fans. Un CD/DVD live de la performance est sorti. Nommé "The Final Jolly Roger", il reflète le dernier concert avec plus de 100.000 fans. En France, il paraît chez ZYX Music le 8 Juillet 2011 et est disponible en édition deluxe contenant le double CD et le DVD live. Le 21 Octobre 2011, à la surprise générale, et à l'immense joie des fans, Rolf Kasparek annonce la reformation du groupe et la sortie d'un nouvel album, "Shadowmaker", le 20 Avril 2012, suivi un an plus tard par "Resilient" en Octobre 2013.

Discographie :

1984 : "Gates To Purgatory"
1985 : "Branded And Exiled"
1987 : "Under Jolly Roger"
1988 : "Port Royal"
1989 : "Death Or Glory"
1991 : "Blazon Stone"
1992 : "Pile Of Skulls"
1994 : "Black Hand Inn"
1995 : "Masquerade"
1998 : "The Rivalry"
2000 : "Victory"
2002 : "The Brotherhood"
2005 : "Rogues En Vogue"
2012 : "Shadowmaker"
2013 : "Resilient"


Les chroniques


"Resilient"
Note : 14,5/20

"Black Demon", "Purgatory" ou encore "Diabolic Force"… Les Teutons de Running Wild ont marqué les années 80 par un heavy metal de très bonne facture. "Resilient", nouvel album du combo est le quinzième du nom, deux ans après un "Shadowmaker" qui certes a permis aux germaniques de revenir sur le devant de la scène (le dernier album studio datait de 2005 !) mais qui n’a pas recueilli tous les suffrages loin de là ! Alors, avec ce nouvel opus, la troupe à Rolf Kasparak va-t-elle renverser la tendance ?

Parlons déjà de l’artwork… Perso j’ai consulté ceux des précédents opus et je les ai trouvés pas mal du tout, du moins ils donnaient envie d’entrer dans l’univers du combo, il y avait une certaine accroche visuelle ! Là cette sorte de bête sur fond bleu ne m’inspire guère… Mais c’est déjà mieux que l’artwork de "Shadowmaker" avec cette sorte de Dark Vador sorti de nulle part !! Bref, il est certain que de nos jours la couverture d’un album a de moins en moins d’influence quand à l’achat d’un CD, mais j’aurais aimé une pochette plus tape à l’œil de la part d’un groupe comme Running Wild. Parenthèse faite, je dois dire que le contenu de cette nouvelle pépite ravira tous les inconditionnels de la horde teutonne et fera taire certains réfractaires ! Pas pour l’originalité, loin de là, juste parce que la troupe à Rolf est inspirée et nous pond des morceaux de bonne facture, agréables à l’écoute. Au menu, des titres bien heavy, munis des refrains implacables, à l’image de "Soldiers Of Fortune" ouvrant les hostilités, de l’excellent "The Drift" ou de "Run Riot", trois morceaux qui, sans être transcendants, file la patate. Le tout est d’aimer le hard rock qui a eu ses heures de gloire, que certains s’évertuent à dire que ça sonne "kitsch", si comme moi vous n’êtes pas de cet avis alors ce "Resilient" va vous mettre du baume au cœur ! En témoignent les "Aventure Highway" ou "Fireheart" où on croirait faire un bon de trois décennies en arrière, ou le morceau "Resilient" plus posé dans la pure tradition teutonne (on pense à du Aaccept tout au long de la piste !) : ça casse pas trois pattes à un canard mais ça s’écoute avec le plus grand plaisir ! La plus grosse satisfaction de cet album vient du dernier titre "Bloody Island" qui, certes dure près de dix minutes, mais qui demeure très épique, très power avec ses riffs outrageux et avec le chant d’un Rolf plutôt surprenant, bref on se croirait sur un bateau pirate prêt à aborder ! Une piste plutôt intéressante qui conclut un opus muni de compositions attachantes !

"Resilient" marque le retour des légendaires Teutons après un "Shadowmaker" décevant. Un bon opus donc, qui ne fera peut-être pas l’unanimité, mais qui s’écoute avec grand plaisir. Bien meilleur que son dernier essai mais pas encore à la hauteur de ses productions fournies au beau milieu des années 80, Running Wild  marque tout de même des points avec cette nouvelle galette pleine de bonnes intentions.


Romain
Octobre 2014




"Shadowmaker"
Note : 10/20

J’ai eu pas mal de chance ces derniers temps, jusqu’à maintenant… Les Allemands ont pas mal été dans mes oreilles ces dernières semaines pour écrire mes chroniques, et peu se sont revélés être mauvais, d’ailleurs, aucun n’a été mauvais, il y a eu des découvertes, des surprises, et c’est toujours agréable de s’ouvrir musicalement sur des groupes plus underground, qu’on n’aurait sûrement pas eu la chance de connaître si on ne recevait pas certains albums. Mais quelques Allemands s’entêtent depuis des années, et trébuchent, mais arrivent à se relever car pour être franc ce qui amène les personnes à leurs concerts, c’est au moins 95% de la salle qui vient écouter les titres cultes du groupe, et non pour supporter leur échec commercial et musical. Ce groupe ? Running Wild.

Malheureusement, ce "Shadowmaker" est arrivé bien trop tôt (seulement deux ans après le split du groupe), un album douillet, sans vraiment rentrer dans le lard… C’est bien dommage, car du potentiel ce n’est pas ce qu’il manque au groupe, leur derniers albums étaient en deça de ce qu’ils avaient pu faire dans les glorieuses, mais tout n’était pas à jeter, et cette fois-ci non plus… mais on est loin d’être content de l’album, c’est bateau, et surtout, en manque d’inspiration, ce qui est regrettable. Les titres fades s’enchaînent aussi bien que les autres, au point que le bouton "suivant" sera mon meilleur ami pendant ces quelques minutes. "Black Shadow", "Locomotive", "Riding On The Tide" ainsi que le premier titre "Piece Of The Action" résument bien l’album : des refrains qui rentrent bien dans la tête (à mon plus grand désespoir), et un côté musical et rythmique qui tient la route, mais c’est poussif, je ne le répèterai jamais assez… car putain, Running Wild est mort, c’est malheureux à dire, mais à force de jouer au funambule, on perd l’équilibre. Vous êtes en train de lire cette chronique et vous vous dites, mais qu’est-ce qu’il y a sauver alors derrière un album soit disant poussif à souhait ? C’est bien simple, la partie rythmique est très calée et très pro (la voix pêche beaucoup, ce qui donne ce côté poussif), ainsi que les refrains, qui certes sont bateau, mais arrivent à rentrer dans notre tête, et c’est ce qui sauve le disque.

Après, je ne joue pas au vieux con "Ouais c’était mieux avant"… Faites la comparaison entre un vieux titre, et un nouveau titre, le débat pourra alors commencer. Décevant, mais en même temps sauver les meubles ils savent bien le faire, et ça marche, même si on ne se fait pas berner.


Motörbunny
Septembre 2012


Conclusion
Le site officiel : www.running-wild.de