La Grèce, contrée qui a enfanté Septicflesh et On Thorns I Lay , nous renvoie de parmi le pays des morts Rotting Flesh qui nous présente son troisième album "Infected Purity". Le groupe a choisi, depuis sa formation, et sa première démo en 1993, l'underground, et de sortir des sentiers battus en s'autoproduisant. Première démo en 1993, soit plus de 20 ans loin du music business, des labels. Cette démarche se doit d'être saluée car elle a le mérite d'être courageuse.

Si Rotting Flesh a décidé dès le départ de se tenir loin de ce music business, le groupe a tourné en Bulgarie et en Roumanie par exemple, et a partagé la scène avec Impaled Nazarene, Entombed ou Marduk. De belles références. "Infected Purity" est seulement leur troisième album du groupe, le précédent "6 Enigma" datant de 2009. La formation grecque est restée 5 ans sans rien proposer, mais le groupe avec "Infected Purity" comble haut la main ce manque avec un album original, mélangeant de façon habile death metal, atmosphérique et mélodies enchanteresses. Rotting Flesh, dans sa façon d'écrire, rappelle parfois les premiers méfaits de Septicflesh, autrement dit un death metal où les nappes de claviers sont omniprésentes et la voix très rocailleuse. Un pur moment de bonheur si vous aimez et appréciez ce style si particulier. 12 titres où se mélangent death metal, atmosphères inquiétantes et lourdes, claviers, voix féminine, à l'image des titres "Shadowgloom", "Terroscope" ou le très bon "Sadness Of Empathy". Savoureux.

En conclusion, ce nouvel album repositionne Rottig Flesh parmi les patrons d'une scène grecque qui connaît un nouvel élan et qui (re)devient, comment dire ? Très attrayante ! "Infected Purity" est un album qui peut surprendre à la première écoute, tant le style n'est pas commun mais au fur et à mesure que l'on s'en imprègne, on se rend compte du potentiel des Grecs et que l'expérience du groupe avec ses 20 ans de carrière est bien là. Un album à soutenir, une démarche courageuse, un groupe original et inventif. Du très bon !