Le groupe
Biographie :

Composé de membres de Cult Of Luna et Total Jävlamörker, Riwen est un groupe de hardcore suédois qui a bien l'intention de remuer un peu la scène hardcore européenne. Riwen enregistre son premier EP 3 titres en une seule nuit, et le sort en Novembre 2014 chez Indie Recordings. Le premier album de Riwen, "The Cold", sort en Août 2015 chez Indie Recordings.

Discographie :

2014 : "Riwen" (EP)
2015 : "The Cold"


Les chroniques


"The Cold"
Note : Pyornkrachzark/20

Oublie toute subtilité, toute douceur. Si ce soir tu as prévu un dîner romantique pour ta connasse de copine n’écoute pas "The Cold" pour te mettre dans l’ambiance. Quoi que.

Si je devais matérialiser cette musique je pense que je traînerais une victime derrière un flat track, à 20 cm de la roue arrière. A l’image d’une course, c’est court, très rapide et intense. Clairement ça arrache. Riwen dégage un hardcore dur, de ceux qui te rendent invincible. Bien que se revendiquant assez DIY, le son est d’excellente qualité, en tout cas retransmet bien l’agressivité des mélodies et, j’irais presque jusqu’à dire qu’il gagne en texture au fil du temps, surtout à partir de "Hades Trail".

C’est alors que la musique se transforme en quelque chose de chaud et d’accueillant. Le groupe se transforme et nous engloutit avec des histoires plus profondes avec des titres comme "Stalking A Wounded Wolf" et "The Curlew". Les zicos en font ni trop, ni trop peu, à l’image de l’album qui a le ton juste du début à la fin. Enfin presque la fin, parce que le dernier titre de l’opus, lui, est complètement déséquilibré, c’est carrément sale, une sorte de grosse bête immonde qui écrase tout sur son passage jusqu’à ce qu’il ne reste que le néant (un truc genre le mangeur de pierres dans L’Histoire Sans Fin).

Cet album est une parfaite illustration de ce qu’est l’équilibre. A aucun moment on ne se sent débordé par un truc trop présent. Le groupe possède cet atout de savoir se renouveler au sein d’une même galette, sans pour autant s’éloigner de la trajectoire. En somme, c’est un vrai moment de plaisir que l’on passe avec Riwen.


Kévin
Octobre 2017




"Riwen"
Note : 15/20

Trois petits titres de hardcore pour se faire un avis sur Riwen, c’est un peu juste, d’autant plus que le hardcore est plutôt une musique qui me casse les couilles grave. En piste donc pour une souffrance indicible qui va me faire expier les méchancetés que j’ai pu dire sur le HxC tout au long de ma vie...

Tout d'abord, le son est pourrave, complètement HxC des premières heures, donc mon attention se trouve un peu titillée et je lâche le bouquin gore que je venais d’ouvrir histoire d’enfoncer un peu plus le clou. Autre particularité, le chant n’est pas typiquement le truc d’ados colériques que j’entends à chaque fois que cette musique m’arrive aux oreilles à l’insu de mon plein gré. Je pose donc définitivement mon bouquin. Le tempo de "Nature Calls Us Back", ainsi que le chant, m’interpellent sincèrement, et bien que je ne connaissaise pas plus que ça Riwen, je me surprends à jeter un œil sur Internet afin de glaner quelques infos. A première vue, le groupe serait le projet du guitariste / chanteur de Cult Of Luna, Johannes Persson, mouais, je m’en fous un peu, ce n’est pas gage de qualité. Par contre, bien que les ingrédients et les rythmes propres au genre soit bel et bien présents, le fait que la musique me propulse au début du hardcore donne une autre dimension à mon écoute. Le style me fait penser aux Electro Hppies avec leur EP "Play Fast Or Die" ou au groupe Kaaos des années 80 lui aussi, en omettant le côté chant punk bien sûr. Les trois morceaux ne sont pas bien développés musicalement, c'est du hardcore, encore plus si c’est du HxC stylé années 80, là on tombe dans le basique. Sur le troisième et dernier morceau de l'EP, une grosse influence de doom est présente. La rythmique est très lourde, le chant criard et saturé et les roulements de toms (non, ce n’est pas un mec bourré qui se vautre dans un champs de blé en pente), donnent un grand intérêt a cet EP. Je ne ressors pas amoureux de ce genre musical pour autant mais je dois avouer que l’approche underground de Riwen n’est pas dénuée d’intérêt, notamment avec "Karlsgrundet", le titre de clôture qui m’a vraiment emballé. Le petit côté doom et malsain de la compo, ainsi que les arrangements qui défilent tout du long de "Karlsgrundet", valent à eux seuls une oreille attentive à l'EP.

Le côté minimaliste de la prod' et de la pochette sont payants car ils confirment bien le fait que l'underground n'est pas bien loin. Un Ep sympa, à voir si sur un skeud complet ça ne s'écroule pas completement... dans un champs de blé en pente. Revivre le vieux hardcore des Peel Sessions et de la compil' "Hardcore Holocaust", ça fait du bien quand même de temps en temps.


Davidnonoise
Novembre 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/riwenhc