Troisième album des Finlandais de Rite sorti en 2008, ce n'est pas une tuerie qui dévaste tout sur son passage que le groupe nous a sorti. Même si le style se veut agressif dans un registre heavy rock 'n' roll, le contenu musical bien que racé ne présente pas vraiment de relief valant le coup d'être escaladé.

"Death I Hear..." est un album correct sans grande surprise, à part peut être "Man Or Maggot" qui vient offrir en plus des rythmiques stoner rock, quelques harmonies un peu plus mélodiques dans le sens mélancolique tout en gardant sa folie psyché. La voix est même un peu crossover / hardcore par moments, et ça m'a laissé perplexe... Ce que propose Rite est une musique plutôt batarde qui mixe d'un côté des morceaux rock 'n' roll bien burnés arômatisés au stoner et d'un autre côté ils veulent rester dans le plus incisif avec des riffs plus thrash/core comme "Going Going Done", en allant même explorer le doom stoner extrêmement pesant avec "Meanwhile In Hell". On dirait que le groupe n'arrive pas à se décider ce qu'il a envie de jouer. Le son est propre mais l'orientation des guitares est très roots, dans ce registre musical, les guitares sont toujours un peu rocailleuses pour donner cet aspect abrupt et "bad boy".

Cet album n'est absolument pas un navet, mais ce n'est certainement pas un chef d'oeuvre, il s'écoute avec banalité et s'oublie peut-être aussi facilement parce que les chansons ne décollent pas la tête comme il le faudrait. Sans doute que je passe à côté de quelque chose, mais malgré les efforts des morceaux à essayer un dynamisme, je reste amplement dans mon désarroi... Ce n'est que lorsque le groupe préfère le côté obscur et plus lent que mon intérêt se veut grandissant, parce que si "Meanwhile In Hell" avait cette facette doom pesante, la véritable perle sombre et malsaine de l'album c'est "Death After Life". Un titre très répétitif, avec un jeu simple mais profond, une batterie lente qui donne un unique rythme, des guitares litaniques et une ambiance morbide. Ce morceau vaut tous les autres de l'album, du pur ritualistic... Et la fin de l'album s'améliore un peu, avec "Blood Turning Black" qui change un peu la donne dans les ambiances aussi plus sinistres.

En gros Rite, propose un album assez inégal, plutôt froid au final, où les 36 minutes sont un peu plus longues que prévu, avec quelques pics de chaleur, mais le tout en dessous des normales saisonnières... C'est ce grand front froid qui n'arrive pas à repousser l'anticyclone, et la dépression dévastatrice qui normalement déchire en matière de musique stoner rock, la tempête, l'ouragan... n'est pas venu... On retrouve donc la suite des programmes après une courte page de réclames...