Le groupe
Biographie :

Nous venant tout droit de Londres, Rise To Remain se compose de Austin Dickinson au chant, Ben Tovey et Will Horner aux guitares, Joe Copcutt à la basse et Pat Lundy à la batterie. Cette formation metalcore a vu le jour en 2006, s’appelant d’abord Halide pour s’appeler définitivement Rise To Remain en 2008. Foulant les scènes du Download Festival, Sonisphere et jouant intensivement au Royaume-Uni, le groupe avait à son actif une démo éponyme en 2008, récompensé par Metal Hammer et Kerrang!, le groupe sort l’EP "Bridges Will Burn" en 2010. Récompensé à nouveau par Metal Hammer et Kerrang! comme parmi les meilleurs nouveaux talents, ils passent à nouveau en studio avec le producteur Colin Richardson pour enregistrer leur premier album "City Of Vultures".

Discographie :

2008 : "Becoming One" (EP)
2010 : "Bridges Will Burn" (EP)
2011 : "City Of Vultures"


La chronique


"City Of Vultures" commencera sur un classique sampler avec un nappe orchestrale, au final rien de bien neuf sur le départ, la sauce viendra de suite avec "The Serpent", morceau énergique, plein de bonne volonté, de bon riffs, de très belles harmoniques aux guitares mais clairement rien de révolutionnaire sur le volet, on reste dans le classique et efficace. Ce qui est sur, c’est que Rise To Remain nous offre de belles guitares, comme sur "The Day Is Mine", très entraînant, mais la voix ne m’emballe toujours pas, même si l’aspect général du morceau sort déjà un peu plus des sentiers battus, comme sur ce passage vers les 1’10 qui est vraiment prenant, on a ici une très belle montée, un jeu particulièrement agréable entre les guitares, basse et batterie, du beau boulot.

"City Of Vultures", titre éponyme me laisse quasiment de glace, ressemblant bien trop à "The Serpent" avec juste un côté plus speed / thrash sur certains passages, ça manque clairement de couleur, d’engouement, et me semble déjà bien trop répétitif, ça en serait presque décevant, surtout quand l’on voit que cette "base instrumentale" se répète encore sur "Illusions". Ils ne manqueront pas de varier en passant par des passages plus doux à l’image de "Talking In Whispers" et "Roads", l’un avec une belle mélodie en guise d’introduction mais retrouvant une puissance certaine, sans passer par ce côté trop metalcoreux, ça reste assez "paisible", et l’autre entièrement calme au début sous des guitares claires avec quelques pics ça et là d’un bon gros drive, le tout avant de repartir sur du gros son mais qui ici, pour le coup, est bien plus convaincant, la donne change, ça fait plaisir, le registre calme / bourrin est classique mais la composition est travaillée et ne reste pas dans le chemin du déjà vu, il est bien dommage d’ailleurs que l’album ne contienne pas plus de titres de cette trempe, car là ça envoie et j'adhère.

Tout n’est pas négatif sur "City Of Vultures", ils ont de bons passages bien brutaux comme sur "God Can Bleed" et "Power Through Fear", où le chant hurlé est juste, bon bien sûr, Austin reviendra automatiquement vers cette sonorité claire qui lui est propre, mon coeur balance entre les passages bien violents et ces passages plus calmes, plus emprunts de légèreté (attention légèreté ne veut pas dire qu’on se retrouve à une valse), mais l’alchimie entre les deux n’est pas subtile et bien trop répétitive, les passages guitares sont toujours excellents, de très beaux soli, belle technique de l’ensemble des instrumentistes mais pouvant être utilisée à de bien meilleures perspectives, voilà le mot qu’il me manquait : perspective... Rise To Remain est un bon groupe avec du potentiel certain mais il manque cruellement de perspective musicale. "City Of Vultures" se terminera sur "Bridge Will Burn", petit come back en guise de goodbye, une fois de plus, me convainquant que bien trop peu. Cet album est à écouter, mais nos chers Anglais ont encore du travail à faire, en espérant qu’ils ne seront pas un groupe de plus ayant du potentiel mais s’écroulant car ne sachant pas l’exploiter comme il se doit.


Phenix
Janvier 2012


Conclusion
Note : 10/20

Le site officiel : www.risetoremain.com