Le groupe
Biographie :

Ringworm est un groupe de thrash metal / hardcore américain formé en 1991 et actuellement composé de : Ed Stephens (basse / Shok Paris, Vindicator, Sixx, ex-Civil Disobedience, ex-Byron Nemeth, ex-Charred Walls Of The Damned, ex-Abdullah, ex-Sinister), Ryan Steigerwald (batterie), Matt Sorg (guitare / Beyond Fear, Soulless, Charred Walls Of The Damned, ex-Blood Of Christ, ex-Dead Of Night, ex-From The Depths, ex-Decrepit), Mark Witherspoon (guitare / Solipsist, Arecibo) et James "Human Furnace" Bulloch (chant). Le groupe est signé chez Nuclear Blast mais a déjà sorti plusieurs albums sous différents labels : Victory, Deathwish Inc, A389, Incision et Relapse.

Discographie :

1993 : "The Promise"
2001 : "Birth Is Pain"
2005 : "Justice Replaced By Revenge"
2007 : "The Ninth Circle : The Venomous Grand Design"
2011 : "Scars" 2013 : "Bleed" (EP)
2014 : "Hammer Of The Witch"
2016 : "Snake Church"
2019 : "Death Becomes My Voice"
2023 : "Seeing Through Fire"


Les chroniques


"Seeing Through Fire"
Note : 13/20

Quatre ans après "Death Becomes My Voice", les Américains de Ringworm sont de retour avec une nouvelle galette toute droite sortie des enfers : "Seeing Through Fire". Signé cette fois-ci sur le célèbre label allemand Nuclear Blast, le groupe fondé en 1991 nous propose ici un disque impitoyable et sans concession contenant 11 titres typiquement "in your face" pour une durée totale n’excédant pas une demi-heure.

A la simple vue de l’artwork, on devine que Ringworm n’est pas du genre à se compromettre ni même à ralentir le tempo pour agrandir un tant soit peu le cercle de ses fans. Dès le premier morceau éponyme de l’album ("Seeing Through Fire"), le groupe nous propose un mix intelligent et radical entre thrash, deathcore et hardcore. Côté influences, on ne peut s’empêcher de penser à des groupes de hardcore metal comme All Out War, Converge ou Integrity. Bien sûr, ce style - à mi-chemin entre le thrash de Slayer et le hardcore new school - n’a rien de très original. On peut même dire qu’on a l’impression d’avoir déjà entendu ça par le passé un nombre incalculable de fois. D’ailleurs, à bien y réfléchir, cela tend peut-être à expliquer pourquoi le groupe soit si peu connu bien qu’il existe depuis plus de trente ans.

Cependant, force est de constater que les thrashcoreux de Ringworm ont la rage au ventre et sont même capables de faire preuve d’une efficacité à toute épreuve comme en témoignent des titres comme "Carved In Stone", le très Slayerien "Death Hoax", le méga agressif "Unvoidable Truth" ou le monolithique "Mental Decontrol". Quelques influences heavy metal voire punk apparaissent même ici ou là comme dans l’énergique "House Of Flies". Au fur et à mesure que l’on avance dans la lecture des titres, la pression ne remonte pas, les riffs incendiaires s’enchaînant à toute berzingue non sans un certain brio. Il faut en effet attendre le dernier morceau ("Playing God") pour que le groupe ralentisse un peu le tempo en proposant une musique légèrement plus "progressive".

Si l’originalité n’est pas forcément la marque de fabrique du groupe, la brutalité est en revanche bien au rendez-vous. Nul doute que le groupe excelle dans son genre et s’est donné pour objectif de nous en mettre plein la vue. Pour les fans de Slayer, All Out War ou Converge.


M.B.
Octobre 2023




"Snake Church"
Note : 12/20

C’est souvent avec une certaine appréhension que j’aborde un groupe qui ose mélanger les bonnes vieilles traditions du HxC avec d’autres styles, à commencer par du death. Heureusement, avec Ringworm, c’est plutôt du côté du thrash qu’il faut se tourner, au niveau du mélange impromptu. Après plus de 25 années de carrière, les Américains de Cleveland reviennent avec un septième album plutôt cool mais sans plus, intitulé "Snake Church", qui a notamment été enregistré et produit par Schigel (Chimaira, ZAO).

Bon déjà, je vais commencer par ce qui m’a un peu saoulé sur cet album : la lenteur de certains morceaux. Comme je l’ai dit plus haut, Ringworm combine HxC et thrash, c’est-à-dire deux genres plutôt rapides et puissants. Pourtant, si on prend un morceau comme "Shades Of Blue", inutile de se turlupiner les ovaires avec les phalanges, le résultat est absolument chiant. Piste totalement ratée donc, bien trop lente et répétitive pour convaincre.

Heureusement, il y a le reste… Un peu à la manière de All Out War (en moins bien, faut pas déconner), Ringworm propose une voix très hargneuse, souvent tranchante et torturée, accompagnée de riffs très trashy, similaires à un (mauvais) album de Testament. On trouve également du solo plutôt sympa mais souvent trop proche de ce qu’on pourrait trouver sur un disque de heavy bête et méchant. Malgré ce que j’ai pu dire ici, le résultat reste largement correct, à l’image d’une piste comme "Believer" ou "Brotherhood Of The Midnight Sun".

En fait, ce qui me pose problème avec Ringworm, c’est que j’aime bien, mais sans ressentir quoi que ce soit. On a beau leur trouver un petit côté Biohazard, ça part un peu trop dans tous les sens et j’ai trop l’impression que c’est brouillon. Ou plutôt, quand un morceau est réussi, j’ai la sensation de l’avoir déjà entendu, écouté plusieurs fois même. Une fois encore, c’est typiquement le genre de groupe sur lequel je risque fort de m’éclater (la gueule) en live, mais qui ne me fait pas vraiment remuer le clitoris à la maison… Tant pis, on fera avec.


Grouge
Juin 2017




"Hammer Of The Witch"
Note : 15/20

Ringworm est un groupe de hardcore aux rainures métalliques formé en 91 à Cleveland dans l'Ohio. Un peu plus d'une vingtaine d'années se sont écoulées (changements de line-up, des membres sont partis jouer dans le groupe Integrity, le chanteur quant à lui s'est retiré pour vaquer à sa passion première : l'art du tatouage et a ainsi créé une ligne de shops "252 Tattoo"). De retour en 99, Ringworm prend une nouvelle dimension et 2014 semble être l'apogée pour le groupe qui sort son sixième album "Hammer Of The Witch", signé par la maison de disques Relapse Records (The Dillinger Escape Plan, Suffocation...), et qui présente 13 titres courts, un son thrash / old school à l'ancienne et une violence extrême dans les compostions. Les titres sont sauvages, la ligne de basse dynamique et bien distincte, et les solos incisifs. On ne se lasse d'aucune chanson. L'écoute est intense et surprenante. Ça cavale avec des variantes dans les riffs, une coordination et des influences riches et diversifiées. Des blasts, du breakdown, ça groove, ça te déchire en deux ! James "Human Furnace" Bulloch a de la rage dans la gorge, il a su garder une énergie impressionnante. A aucun moment on ne perd en intensité, on a les tripes secouées pendant une quarantaine de minutes. Les textes sont meurtriers, le groupe est fan de films d'horreur et a su retranscrire ici un côté psychotique. Le son laisse transparaître des images d'expériences sanglantes de fantasmes morbides. Un vrai carnage où les instruments de musique sont une arme dévastatrice. "Hammer Of The Witch" est l'album qui t’emmène tout droit à la bagarre.


Jenny
Mai 2014




"Scars"
Note : 13/20

Le CD commence par des allures punk à la Exploited. Le groupe Ringworm joue un punk / hardcore aux teintes metal, cette atmosphère se ressent surtout dans les riffs et les solos de guitare. Si vous êtes fans des derniers skeuds d’Exploited, vous serez comblés. Les accents metal se ressentent sur les titres "Voluntary Human Extinction", "Scars", "Angelfuck" (un des meilleurs morceaux). L’album sonne tout de même très punk, autant dans la musique que dans l’esprit, notamment avec "Used Up, Spit Out", "To The Grave", et un style direct et rentre-dedans, ces titres satisferont tout keupon qui se respecte. On reprochera tout de même la longueur de certains titres, ils font presque sept minutes, ce remplissage est assez énervant. La chanson "Unravel" démarre par une introduction intéressante, avec sa ligne de basse très bien jouée. On trouve une autre bonne surprise sur cet album, il s’agit d’une plage instrumentale, elle se nomme "Burning Bridges", elle est très douce par rapport aux autres et ses côtés heavy sont très agréables. Par contre, la seconde track du même type ("Empty"), ne présente aucun intérêt de par son manque d’originalité. Ringworm varie les plaisirs en montrant son côté thrash sur "Cleansing Of The Fall", avec son jeu de guitare qui vous fera fortement penser à ce style de musique. Cet album présente un second défaut, il n'y a que dix chansons dont deux instrumentales, ça fait un peu court tout de même. La voix du chanteur peut faire penser à celle de Wattie Buchan (Exploited), c’est l’une des choses qu’on remarque en premier avec ce groupe. Dans l’ensemble, "Scars" déploie un très bon punk rock qui sent la révolte. Ringworm a réalisé un très bon album, par contre le manque de titres peut être un problème. Le disque sonne résolument punk / hardcore, tout en mélangeant des styles comme le thrash. Un disque recommandé pour les fans de chansons énervées.


Joe D Suffer
Décembre 2011


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/ringwormofficial