Le groupe
Biographie :

Revolting est un groupe de death metal suédois formé en 2008 et actuellement composé de : Grotesque Tobias (basse / Nekropolis), Mutated Martin (batterie / Nekropolis) et Revolting Rogga (chant, guitare / Down Among The Dead Men, Echelon, Humanity Delete, Johansson & Speckmann, Lobotomy Dept, Megascavenger, Minotaur Head, Necrogod, Paganizer, Putrevore, Ribspreader, Rogga Johansson, Severed Limbs, Stass, The Grotesquery, Those Who Bring the Torture, ex-Bloodgut, ex-Carve, ex-Dead Sun, ex-Demiurg, ex-Foreboding, ex-Skeletal Spectre, ex-Swarming, ex-Terminal Grip, ex-The Skeletal...). Revolting sort son premier album, "Dreadful Pleasures", en Janvier 2009 chez Razorback Recordings, suivi de "The Terror Threshold" en Avril 2010, de "In Grisly Rapture" en Mai 2011 chez F.D.A. Records, de "Hymns Of Ghastly Horror" en Septembre 2012, de "Visages Of The Unspeakable" en Mai 2015, de "Monolith Of Madness" en Janvier 2018, de "The Shadow At The World's End" en Novembre 2020 chez Transcending Obscurity Records, et de "Born To Be Dead" en Novembre 2022 chez Xtreem Music.

Discographie :

2009 : "Bonesaw Leftovers" (EP)
2009 : "Dreadful Pleasures"
2010 : "The Terror Threshold"
2011 : "In Grisly Rapture"
2012 : "Hymns Of Ghastly Horror"
2015 : "Visages Of The Unspeakable"
2018 : "Monolith Of Madness"
2020 : "The Shadow At The World's End"
2022 : "Born To Be Dead"


Les chroniques


"Born To Be Dead"
Note : 15/20

Rogga Johansson ne pouvait pas terminer 2022 sans nous livrer encore un album, c'est donc chose faite avec "Born To Be Dead", le huitième album de Revolting ! Est-ce vraiment utile de préciser le style de metal dans lequel évolue le groupe ? Vous attendez-vous vraiment à autre chose que du death old school bien gras ? Si c'est le cas, vous allez être déçus parce que c'est évidemment du death old school grassouillet avec de la couenne qui va vous laissez de jolies taches un peu partout.

Quand vous voyez que la biographie indique "pour les fans de : Grave, Megaslaughter, God Macabre, Autopsy et Nihilist", vous comprenez de suite que ce stakhanoviste du death metal n'a évidemment pas changé son fusil d'épaule et continue sur sa lancée. C'est tant mieux puisque si on écoute les groupes et projets de Rogga Johansson, c'est justement pour tomber sur ce bon vieux death metal qui dégouline de tous les côtés et repeint sol, plafond et moquette couleur rouge sang. "Souls Of Sorrow" ne perd pas de temps et ouvre l'album sans la moindre introduction, ce qui devient rare de nos jours. On se prend dans la tronche du up-tempo avec quelques mélodies accrocheuses et des riffs puissants bien ancré dans le death metal old school suédois. Le groove est bien au rendez-vous et il y a de quoi se déplacer quelques vertèbres rien que sur ce premier morceau. "Born For Butchery" suit et balance lui aussi de gros riffs de bûcheron et fait preuve là encore d'un groove irrésistible qui a tout de l'incitation au headbang. "Born To Be Dead" privilégie de toute façon le up-tempo et ne connaît pas de baisse de régime, d'autant que l'album ne dépasse pas les trente-deux minutes. Comme d'habitude, c'est direct et frontal, pas de fioritures ni d'arrangements subtils. C'est du death metal à la suédoise avec ce qu'il faut de gras, un peu de mélodies pour poser une petite ambiance un peu plus sombre et accrocher l'oreille et un tempo enlevé qui donne envie de mettre des coups de tête dans les murs.

Ce n'est certes ni subtil ni original mais est-ce vraiment ce que l'on cherche dans un album de death metal old school ? Non, on veut du gras qui tache, des riffs qui tronçonnent tout ce qui bouge et un groove qui donne envie de foncer dans le tas. C'est exactement ce que l'on trouve sur "Born To Be Dead" et si ce huitième album ne fera pas partie des classiques incontournables du genre, il reste tout de même un bon représentant qui fait le boulot de manière très efficace. Et vu la fréquence à laquelle Rogga Johansson sort ses albums, cela tient déjà du miracle ! "The Suffering" nous fait même entendre un petit côté punk dans ses riffs, ce qui va rappeler un certain Entombed à pas mal de monde. Une urgence que l'on retrouve aussi sur "Flesh On The Razor Wire" qui garde tout de même ces fameuses mélodies et arrive à être là encore très efficace et accrocheur, cela paraît bizarre dit comme ça pour du death old school mais c'est le cas ! La plupart des morceaux sont d'ailleurs assez courts et compacts puisque le plus long d'entre eux ne dépasse pas les quatre minutes trente. Revolting ne se perd pas en route et fonce dans le tas pied au plancher sans pour autant être particulièrement brutal pour autant, les mélodies se font toujours une place et rendent le tout plus énergique que réellement violent. Pas de surprises quand on connaît l'oeuvre massive de Rogga Johansson, vous savez ce que vous allez trouver par ici et malgré une cadence de sorties infernale, la qualité est toujours au moins correcte.

Encore une fois, "Born To Be Dead" ne marquera pas le death metal au fer rouge pour les prochaines décennies, mais pour il fait bien le boulot et délivre ce que l'on vient chercher. Vu la cadence à laquelle le bougre Johansson sort ses albums, on va dire que c'est réservé aux plus gros acharnés du genre mais c'est tout de même un des bons représentants du death metal old school et mélodique. Donc si vous n'êtes pas encore rassasiés, vous pouvez aller y jeter une oreille sans crainte, ça passe tout seul et c'est plutôt efficace.


M.B.
Janvier 2023




"The Shadow At The World's End"
Note : 16/20

Préparez-vous pour le nouvel assaut de Revolting. Créé en 2008 par Rogga “Revolting Rogga” Johansson (chant / guitare, Down Among The Dead Men , Mecascavenger, Paganizer , Ribspreader…), il recrute Grotesque Tobias (basse) et Mutated Martin (batterie) pour compléter le line-up, ainsi que Desmond Root pour les paroles. "The Shadow At The World's End", leur septième album, est sur le point de sortir.

En poussant les portes de l’univers de Revolting, on s’attend forcément à du death metal à la suédoise, un épais mélange de riffs bruts, mélodies tranchantes et hurlements gutturaux. Devinez quoi ? C’est exactement ce qu’est "The Shadow At The World's End". Pendant une demi-heure, le groupe va nous asséner des riffs nourris à la HM-2, des leads aiguisés et sanglants, une rythmique grasse et intransigeante, ainsi que des cris qui feraient mosher des morts. Sans tarder, le groupe démarre à pleine vitesse avec "Defleshed". Ceux qui sont habitués à ce son si particulier savourent déjà, et les nouveaux venus se retrouvent balayés par tant de puissance. Mais la force du groupe réside dans le fait d’intégrer à ce son massif des éléments groovy comme sur "1888" ou des mélodies prenantes à la manière de "The Shadow At The World's End". Nul besoin de détailler chaque morceau, mais on s’attardera sur les sonorités épiques de "Daggers That Mimic Life’s Pain", un titre assez mélancolique, les leads furieux de "To The Bitter Bleeding End", et la violence poussée de "Revolted By Life Itself", le morceau final.

Revolting porte avec fierté l’étiquette du death metal suédois. "The Shadow At The World's End" complète parfaitement la discographie du groupe en apportant neuf compositions de qualité. A mettre entre toutes les mains.


M.B.
Décembre 2020




"Monolith Of Madness"
Note : 17/20

Il n'y a pas quelques fois où vous vous dites que certains pays ont été créés pour dominer un style ? Non, juste au cas où... Venus tout droit de Suède, Revolting, un excellent groupe de death metal, est fondé en 2008 par Revolting Rogga (chant / guitare, aka Rogga Johansson que l'on connaît pour tout un tas de projets dont Paganizer, Stass, The Grotesquery, Ribspreader, Megascavenger...), le virtuose s'entoure de Grotesque Tobias à la basse, Mutated Martin derrière les fûts et Desmond Root pour les paroles. Une démo sort la même année, suivie d'un EP et du premier album en 2009. Rogga étant très prolifique, il nous offre "Monolith Of Madness", le sixième album (oui, six en dix ans) cette année, et je vous encourage à vous échauffer la nuque, parce que sinon vous allez vous blesser.

On démarre avec la très délicate "Blood Blood Blood (And Bits Of Sick)", qui n'hésite pas à piocher à la fois dans un death aussi pur et dur que gras et rampant, mais aussi dans des mélodies entraînantes à la guitare lead. Les riffs nous mènent à "Procession Of The Monolith" après un sample. Plus brut que le titre précédent, il nous confronte à une rythmique violente, menaçante et toujours ce côté gras que l'homme aime cultiver. Même la guitare lead, pourtant clairement audible, est emplie de ce son dévoré par la basse. "Ode To Hastur" ressemble à n'importe quel titre de death metal au premier abord, mais c'est finalement un véritable rituel que les Suédois nous offrent. Le final est réellement prenant. "Cadaver Patrol" reniera entièrement l'aspect de recueillement que le groupe avait instauré sur la composition précédente, en mettant en avant la basse sur des riffs qui allient technique et efficacité. Le headbang, s'il n'est pas déjà survenu depuis dix minutes, arrivera de lui-même, alors que le blast continu de "Night Of The Tentacles" s'affale sur nous tout en nous lacérant avec des riffs acérés. Un peu plus calme et encore une fois plus axée sur la basse, "March Of The Revolter" s'imprègne dans votre esprit comme de l'encre sur une feuille dès que vous l'écoutez plus d'une minute. On repart avec de la technicité avec "The Faceless Deformity", une chanson plutôt classique qui tourne littéralement toute seule, mais à qui il manquera à mon avis un tout petit quelque chose sur le refrain. Même constat pour "Broomstick Legions" qui se contentera d'aligner des riffs efficaces et... Pardon, je n'avais pas entendu la guitare lead épique qui donne au titre tout son sens, alors que Rogga se déchaîne un peu plus qu'à son habitude. On ralentit encore la cadence sur "A Wedding For The Dead" et ses riffs presque atmosphériques qui prendront de l'ampleur en accélérant, mais sans perdre de vue l'objectif de base qui est de tout détruire sur leur passage en laissant les membres contempler l'apocalypse. La dernière composition, "From Out Of The Deep", est là pour expliquer patiemment aux récalcitrants que le groupe ne manque absolument pas d'inspiration. Bien au contraire, les riffs nourris aux harmoniques sont légion et veulent définitivement détruire notre nuque. Je ne sais pas vous, mais de mon côté, c'est réussi.

Cela faisait trois ans que Rogga Johansson avait laissé Revolting de côté, pour se concentrer sur ses autres projets, mais le talent demeure. Son infaillible inspiration lui permet de composer un nouvel album pour ce projet qui s'inscrit parfaitement dans la lignée des précédents sans réellement innover, mais en restant très constant, et en délivrant des riffs de qualité. Merci, monsieur.


Matthieu
Janvier 2018


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/revoltingdeathmetal