Le groupe
Biographie :

Rescue Rangers est un groupe de stoner rock formé en 2005. Il est actuellement composé de Pascal Mascheroni (ex-chanteur / guitariste de Eyeball), Julien Martinez (batterie) et Manu Martinez (basse). A l'origine, les Rescue Rangers était un groupe créé pour ne pas durer (la mort du groupe était prévu pour le mois de Septembre 2005). Pour deux raisons : la première raison étant que le chanteur partait pour un temps indéfini vivre au Canada, et la deuxième étant l'envie de créer un groupe périssable qui serait allé le plus loin possible en peu de temps.

Discographie :

2006 : "Masters Of The Middle Finger" (EP)
2007 : "Bring The Hammer Down" (EP)
2008 : "Guitars And Dust Dancing"
2012 : "Manitoba"
2017 : "Join Hate"
2019 : "Divisive"


Les chroniques


"Divisive"
Note : 12/20

Ne parlons pas de l’OM, Marseille a déjà assez de problèmes. La délinquance, le ricard, Valère Germain et une météo capricieuse voire quelques gilets jaunes. Mais Marseille a toujours Rescue Rangers. Du Rock. Du bruitiste. Du nerveux. Du presque autant poisseux qu’une actrice porno après un gang-bang. Alors enfilons nos combinaisons moule-bite les plus fluorescentes et scandons en rythme "Go go power rangers" avant de nous frotter à Rita Repulsa ou au Seigneur Zedd. Tout ça car Rescue Rangers est de retour avec "Divisive".

Enfin, appeler les rangers à la rescousse est parfois une idée non aussi brillante que nous l’espérions. Déjà parce que nos cosplays sont à coup sûr ridicules. Mais surtout que "Divisive" me divise. Entre le "Loving Your Servitude" à la Nirvana, le "Authority" à la Frank Carter, mon tympan peine à retrouver le groupe qui l’avait tant fait kiffer sur "Join Hate". "Divisive" résonne très pâle dans mes oreilles. L’album sonne en demi-teinte comme si le cœur n’y était pas. Il faut dire que j’attendais énormément de ce nouvel album. Ne serait-ce car, une fois n’est pas coutume, ce nouveau venu est, lui aussi, produit par Page Hamilton (Helmet !). En toute honnêteté, d’emblée l’artwork m’avait étonné. Pas de gusse en kimono pour t’avertir de la droite que tu vas te prendre. A la place, les regards mystérieux de quelques bestioles. Bon après, les goûts et les couleurs, tout ça... Quoi qu’il en soit, finalement celui-ci reflète bien le contenu de "Divisive" : l’inattendu ("Peachy Boy", "Concrete City"). Et, en toute franchise, je ne sais que penser de l’album. Quelque part, "Divisive" n’est absolument pas la claque que je m’attendais à reprendre. De l’autre, la démarche artistique et ce côté audacieux soufflé par cette tendance à tout prendre à contrepied est à saluer ("Refined Barbarians", "Carnilove", "Easy On The Eyes (Ice Cream)").

Dubitatif face à cet album je suis donc. Non pas que celui-ci soit mauvais, loin de là. Mais "Divisive" résonne trop loin (selon moi) de "Join Hate". Il s’agit certainement là d’une volonté artistique. Toutefois, je n’étais pas encore redescendu de ma claque "Join Hate" et j’aurais préféré planer encore un peu plus à ses côtés. Fini de prêcher pour ma paroisse, le mieux est tout simplement d’écouter "Divisive" pour ensuite venir (optionnellement) se fritter avec moi au sujet de cette chronique. Des bises !


Rm.RCZ
Mai 2019




"Manitoba"
Note : 17/20

Non non, je ne vais pas vous faire ma chro sur les derniers épisodes de Tic et Tac… Rescue Rangers… Tic et Tac les écureuils couplés d’Indiana Jones… Non, là, il s’agit de son et d’un très bon son ! Un bon son rock et stoner, chaleureux et mystérieux, enragé et énergique, venu tout droit de la Canebière. C’est un mix cet album, il y a beaucoup de rock, un peu de stoner, de l’énergie à revendre, des guitares qui hurlent, un chanteur qui maîtrise aussi bien le chant clair que des cris beaucoup plus soutenus. Ce que l’on retient d’abord, c’est donc cette énergie folle qui se dégage dès le début de la galette sur "In Time, Pal", punchy à souhait, électrisant tout. Le son choisi y est pour beaucoup. Un son dense qui remplit directement nos oreilles de riffs appliqués et de solos rageurs. Au fil des pistes, rien n’est statique, le rythme change, se calme puis c’est le retour en force ! L’ambiance reste une ambiance stoner ultra classieuse mêlée à un rock déluré un peu barré mais canalisé, qui diffuse donc une énergie directe et surtout franche ! On nous offre un interlude acoustique ma foi trop court sur "Done Gone" puis avec "New Astronomy". La galette se termine tout en douceur, toute relative hein, sur un morceau sombre et pesant avec une basse très présente qui suit bien la progression de l’album. Eh bien oui, il y a de très bons groupes de rock-stoner dans l’hexagone et l’on ne peut que vous conseiller d'écouter ces Marseillais !


Maria & Poots
Décembre 2012




"Guitars And Dust Dancing"
Note : 17/20

Le MySpace du groupe étant “rangersdurisque” je m’attendais à du punk violent mais en fait Rescue Rangers est tout simplement un groupe Marseillais armé d’un excellent niveau musical nous sauvant nos âmes en perdition grâce à leur son puissant et aérien. On ressent un attachement à deux époques charnières du rock correspondant aux 70’s et 90’s. Citez des groupes est toujours délicat mais il faut fixer l’ambiance global, on navigue dans un esprit Incubus, Tool, Led Zep', Pink Floyd sur les titres "Hassan Sabbah", "Guitars And Dust Dancing" et "Scary Black Holes". Du silverchair, Nirvana sur "Black As Bastet" et le dernier titre impressionnant du CD "The Scorpion Deathlock", du stoner façon QOTSA sur "Sounds Of The Katana" et "Spear". Un album où on s’envole de titres en titres au gré des mélodies de voix très prenantes par Pascal Masheroni ainsi que de ces sons de guitare alliant disto puissante, phaser planant, accords pénétrants, la section basse / batterie très intéressante de diversité et de chaleur par Christophe Fresard et Pierre Roulois surtout sur l’excellent titre envoûtant "In Cathedralica". Rescue rangers a un son et une identité propre à eux, c’est cohérent et sincère. Le CD que j’ai reçu est à titre de démo car le groupe est en attente de moyens financiers pour le presser et de label, vu les compos du projet ça devrait se faire rapidement. La production sonore est de bonne qualité, enregistrée aux studios Virus Prod et un mastering au studio West West Side Music chez Alan Douches (Mastodon, Sepultura, Hatebreed…) qui permet de faire un son global très riche en intensité. Merci pour ce voyage mental…


Unam
Mars 2008


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/rescuerangrs