Les quatre membres de Redrocks, tout nouveau groupe de la scène hexagonale, originaires de Lyon pour certains, de St Etienne pour d’autres, sortent à la rentrée 2011 leur premier EP aux cinq titres méritants, quelques mois à peine après les prémices de leur formation.
On démarre sur "Skunk" avec une énergie palpable et une voix progressive qui ne laisse pas de marbre, me rappelant personnellement celle de Claudio Sanchez (Coheed And Cambria). La mélodie répétitive de "Cosmic Dream" envoûte, on affleure le léger, l’aérien. Quatre et six cordes se fondent dans l’espace pour lui donner toute son ampleur sans l’étouffer ; à noter le son de la guitare solo dans "Self-Destroyed Man" captivante de profondeur. Tantôt dynamiques tantôt atmosphériques décalés à la sauce Radiohead ("Made Of Sand"), les morceaux se suivent et ne se ressemblent pas, du mois si peu, le besoin d’expérimenter rythmes et couleurs est manifeste.
Nous avons à faire ici à un projet artistique à l’approche remarquable de sincérité ; en leur souhaitant de mener à bien leur quête artistique et de poursuivre dans la même direction pour un futur full-length album qui aurait, j’en suis sûre, le mérite de subsister.