Le groupe
Biographie :

Rampart est un groupe de heavy metal bulgare formé en 2006 et actuellement composé de : Maria Dièse (chant), Victor Georgiev (basse, guitare / John Steel, The Beginning Of The End), Liubomir Boev (guitare / Ellysium), Yavor Despotov (guitare / Rare Breed, Милена, ex-Fallen Angels) et Stefan Mijalković (batterie / 4th Legacy). Rampart sort son premier album, "Voice Of The Wilderness", fin 2009 chez Inferno Records après une démo de 3 titres l’année précédente. Le deuxième album, "Codex Metalum", sort en Avril 2016 chez Iron Shield Records. "WWII: Memories For The Future" sort en Juillet 2021 chez Sleaszy Rider Records.

Discographie :

2008 : "Warriors" (Démo)
2009 : "Voice Of The Wilderness"
2016 : "Codex Metalum"
2021 : "WWII: Memories For The Future"


Les chroniques


"WWII: Memories For The Future"
Note : 17/20

La beauté du metal, c’est qu’il est international. Certes, des pays phares semblent avoir quelque chose de particulier dans leur eau, si l’on regarde du côté de la Suède, de la Norvège, de la Finlande ou de l’Allemagne, sans oublier pour autant les États-Unis et le Canada. Et je ne nomme que les plus évidents, ne pas contacter l’ONU pour porter plainte s’il vous plaît. Il est donc fort intéressant de découvrir de nouvelles formations de partout sur le globe.

Rampart nous vient donc de la Bulgarie, pays qui compte plus de 500 formations metal, actives ou non. Fondé en 2006, le groupe évolue dans un metal traditionnel proche de ce à quoi nous a habitué les grands du genre tels que Saxon, Iron Maiden et autres Judas Priest. Le danger selon moi avec ce genre de metal en particulier, est le risque qu’il soit toujours reconnu comme vieillot et dépassé. Pourtant, encore à ce jour, plusieurs groupes comme Rampart s’éperduent à poursuivre la tradition de ce genre fondateur. Ce n’est pas toujours réussi, mais dans le cas qui nous concerne ici, ce qui vient favoriser le groupe, est cet apport un peu plus technique, proche du thrash, incorporé dans leur musique.

Une seule écoute des interludes et des riffs dans "Napalm Stars" vous convaincra de ce constat. Et le tout se poursuit dans les savoureuses rythmiques de "Entropy Of Mind" qui rappellent au passage une autre excellente formation thrash, soit Paradox. Maria "Diese" Dychinova au chant fait partie de ces chanteuses évoluant dans un registre plus agressif, se dissociants du même coup du courant opératique que l’on retrouve plus souvent chez le metal symphonique (l’un n’étant pas pour autant supérieur à l’autre). Son timbre de voix sied à merveille avec la musique du groupe, dynamique et nerveuse.

C’est donc pour moi une très agréable surprise et je ne peux que vous conseiller fortement de jeter une oreille sur cet étonnant 49 minutes de metal fort efficace.


Mathieu
Octobre 2021




"Codex Metalum"
Note : 14/20

Le groupe de heavy metal bulgare nous présente sont deuxième album "Codex Metalum". Ici, pas de chichis. L’expérience de Rempart est formelle et le combo se défend de façon très old school. On peut sentir quelques influences bien appréciées des fans du genre (Iron Maiden dès les premières notes de "Diamond Ark", par exemple, dans le jeu de guitare).

Les solos de guitare sont bien présents ("The Metal Code" en est bon exemple), ce qui manque au heavy plus moderne qui se perd dans l’harmonie de guitares à foison. Ici, ça riffe, c’est cinglant et précis. Un peu de mélodie, pas mal de puissance, du power chord efficace aux endroits prévus, un régal ! "The Metal Code"  se situe plus dans un morceau mid-tempo mais l’efficacité de l’agencement guitare / batterie apporte une dynamique plus rapide sans changer de tempo. Même chose pour "Sacred Anger" qui pourrait partir sur du speed mais qui est calmé par une ligne de chant plus posée. Le jeu de guitare se croise avec une voix qui ne cherche pas la complexité mais davantage un accompagnement musical. Contrairement à beaucoup de groupes, la musique des Bulgares ne porte pas le chant et celui-ci fait plus office d’ornement.

"Of Nightfall" est la petite ballade de l’album, mais j’ai énormément de mal avec la voix de Maria qui me vrille l’oreille plus qu’autre chose. Je la trouve peu adaptée à une ballade et du coup ça ne colle pas. Dommage, ça aurait pu être un moment très sympa ! Pour ma part, je découvre Rampart avec cet album et la voix est le point noir du groupe. Je ne suis absolument pas réceptive à ce timbre tremblant et sauvage et même en ayant apprécié les compos, je n’en écouterai sans doute pas davantage à cause du chant… Peut-être est-ce dû au mixage également, je trouve la voix faible comparée aux basses, c’est perturbant !

Mis à part ça (qui relève plus du goût personnel), le travail est là. Rampart s’inscrit comme un connaisseur du genre et nous offre donc un heavy metal des familles comme on l'aime dans toute sa tradition. C’est propre, c’est percutant et surtout plus varié que certains gros noms que j’affectionne (de loin) de temps en temps.


Fianna
Septembre 2018




"Voice Of The Wilderness"
Note : 16/20

Trois membres pour former un groupe heavy Bulgare. Et un résultat plutôt réussi, de bons musiciens, une mélodie qui sonne bien mais une voix qui laisse un peu à désirer, bien qu’elle fait toute l’originalité du groupe. La voix de Maria a une sonorité très particulière qui laisse supposer un petit accent bulgare, deux possibilités ça plaît ou ça ne plaît pas, ce qui n’enlève en rien la performance vocale.

La musique reste tout de même de bon goût avec une mélodie à la sauce heavy. Tous les titres se ressemblent plus ou moins, des accords et des mélodies légèrement redondantes. Ils n’apportent pas un grand renouveau au genre heavy. Sans grande originalité, certains titres se remarquent tout de même plus que d’autre comme le superbe : "Voice Of The Wilderness". Le titre phare de l’EP est présent sur l’album, heureusement pour nous. De bons accords de gratte, une batterie bien sympa, et une voix plus agréable et moins présente. Une intro bien sympathique et entrainante, des solos originaux et ce petit accord de guitare irrésistible qui se fait entendre sur certains passages. Beaucoup de points positifs pour ce titre. Ou encore le titre introductif : "Under Control", qui apporte une très belle ouverture à l’opus, sans oublier le titre le plus long de l’album (6m36) : "Desert Of Time" qui est également le plus mélodique et pour ma part le mieux de cet album. La mélodie est beaucoup plus entraînante que les autres titres qui figurent sur l’opus, plus diversifiée aussi, elle a des allures de ballade. Un refrain charmant et toujours de petits accords irrésistibles qui se font entendre par ci par là, comme dans la plupart des titres d’ailleurs, sans doute une marque de fabrique, cela dit originale, bien pensée et plaisante.

Autre titre du même style : "Age Of Steel". Aussi mélodique que "Desert Of Time", elle offre en plus toute la particularité des instruments à corde. Violons qui se mélangent à la guitare pour donner une mélodie très douce et agréable, bien que la guitare reste imbattable et indétrônable. Ce titre sonne un peu comme un slow des années 80 voire 70. Cette ballade laisse place à un petit titre présent également déjà sur l’EP : "Mirror To Dreams". Et on arrive à la dernière chanson de l’album : "Stay Aside" pour conclure de la même manière qu’ils ont commencé. Ne leur jetons pas la première pierre, c’est leur premier album et ils se sont quand même bien débrouillés, les amateurs du genre apprécieront sans aucun doute. C’est un album carré et professionnel mais comme toute musique on accroche ou on n’accroche pas. Toutefois beaucoup de points positifs sont à noter. Ce n’est pas un album conçu pour déprimer bien au contraire et c’est pour ça qu’on l’apprécie. "Voice Of The Wilderness" reste plaisant à écouter et de plus sans s’en lasser.


Liz
Janvier 2010


Conclusion
Le site officiel : www.rampartmetal.com