Le groupe
Biographie :

Psychobolia a été formé en Mai 2003 par Gogo (batterie), Aurélien (basse), Guillaume (guitare / chant) et Dessil (guitare)... Vers la fin de 2004, Guillaume et Dessil partent (le premier pour se consacrer à temps plein à Outcast, groupe qu'il quittera bientôt aussi), et ils sont remplacés par Buru, motivé par son envie d'être enfin le guitariste unique dans un groupe de metal extrême. Début 2005, Psychoblia trouve Caroline, une jeune chanteuse allemande qui baptisa le premier album du groupe : "Fisting You All" et qui participera aux premiers concerts. En Décembre 2007, Psychobolia signe un accord de distribution mondial avec Xtreem Music. "Fisting You All" sort enfin et reçoit des critiques majoritairement positives. En 2012, un nouveau line-up est annoncé, comprenant : Gogo, Buru, Gautbill (basse) et Ginger (cris). Le groupe continue à se produire en live (aux côtés de groupes tels que Suffocation, Psoriasis, Impureza, Debauchery, etc...) et commence à composer la musique de son prochain album. "Delightful Carnage" est enregistré durant l'été et sort dans le courant de 2013. En Juin 2017, Psychobolia sort son troisième album, "Chiaroscuro", chez Great Dane Records.

Discographie :

2003 : Démo 3 titres
2005 : CD Promo 3 titres
2008 : "Fisting You All"
2013 : "Delightful Carnage"
2017 : "Chiaroscuro"


Les chroniques


"Chiaroscuro"
Note : 16/20

Nouvelle signature chez Great Dane Records avec les Français de Psychobolia qui sortent leur troisième album, "Chiaroscuro" Comme d'habitude avec Great Dane, on ne tombe pas sur un groupe de gothic doom atmosphérique mais bien sur du death metal pur sucre.

"Feast Of Pills" nous roule d'entrée de jeu sur la tronche, les structures sont systématiquement cassées, les blasts omniprésents, le soli de guitare sauvage qui va bien est là aussi, bref ce premier morceau nous fait comprendre que le groupe n'a clairement pas envie de faire de prisonniers. On pense un peu à Krisiun dans cette façon de mélanger brutalité sauvage et technique débridée avec des structures hystériques qui donnent l'impression que le groupe pète les plombs et part dans tous les sens. Pour ceux qui suivent un peu la scène en tout cas, Psychobolia ne sera pas une découverte, cela fait déjà une bonne paire d'années maintenant que le groupe fait forte impression sur scène. Et pour ceux qui ne les ont vus qu'en live et qui ne se sont jamais penché sur leurs albums, c'est peut-être l'occasion de s'y mettre, parce que ce "Chiaroscuro" n'est pas moins virulent que ses deux grands frères et envoie le pâté comme il faut ! Pendant à peu près trente-neuf minutes, le groupe nous roule dessus sans aucune pitié et ne lève que rarement voire jamais le pied. Que ceux qui ont remarqué que c'est une donzelle qui tient le micro ne rigolent pas trop vite, elle n'a rien à envier à ses collègues masculins et ses growls profonds côtoient des hurlements plus aigus qui maltraiteront tout autant vos tympans que la sauvagerie de ces douze morceaux. La plupart d'entre eux tournent autour des trois minutes et vont donc droit au but, chez Psychobolia on fait dans le direct et le brutal.

L'intensité ne descend jamais et "Chiaroscuro" est du genre éprouvant, nul doute qu'il va en laisser plus d'un sur les rotules tant le groupe défonce tout ce qui a l'audace de se trouver sur son passage, à l'instar d'un Krisiun encore une fois. On sent que les Brésiliens ont marqué au fer rouge les membres de Psychobolia mais cela s'entend surtout dans leur façon de construire les morceaux, la ressemblance est plus dans le fond que sur la forme ce qui fait que l'on a jamais l'impression d'écouter un album de Krisiun avec un autre nom sur la pochette. Les Français ont leur propre identité et leur patte musicale, ils ont simplement une certaine folie en commun avec les malades de Krisiun. En tout cas, les sauvages de tout poil en auront pour leur argent sur "Chiaroscuro", l'intensité et la violence de l'ensemble ne laissent pas le temps de respirer et les morceaux sont suffisamment compacts pour avoir un maximum d'impact. A la fin d'un album pareil, on a presque besoin d'un palier de décompression tant la musique de Psychobolia est une agression constante ! L'album est doté d'une production suffisamment puissante mais assez sale avec une basse qui claque bien, ce qui colle plutôt bien à ce death brutal aux structures qui ne tiennent pas en place. Tout est là pour que le malheureux qui aura laisser traîner ses esgourdes dans le coin prenne une sévère branlée, ce troisième album ne fait aucune concession et est bien décidé à vous écraser tout du long.

"Chiaroscuro" ne plaisante pas du tout et fait largement le boulot dans le genre death brutal aux structures tordues. La sauvagerie de la bête ne faiblit jamais et ces douze morceaux vont vous lessiver en un rien de temps.


Murderworks
Mai 2018




"Delightful Carnage"
Note : 16,49/20

Bon... Ben disons le tout de suite, même si c'est une question de goûts, la pochette de "Delightful Carnage" est dans mon top 5 des plus belles pochettes de l'année 2013, avec celle du prochain Broken Hope... Voilà c'est fait. On l'attendait de pied ferme ce nouvel album. Après la réédition de "Fisting You All" chez X-treem Music (oui, le label de Dave Rotten, oui le chanteur du groupe Avulsed, oui le groupe espagnol qui va sortir une nouvelle tuerie en Septembre.....), ce "Delightful Carnage" se faisait un petit peu attendre, on avait eu droit à un aperçu de la pochette depuis un moment, mais enfin est arrivé l'été 2013 pour que l'on puisse écouter dans son intégralité le deuxième album des Parisiens de Psychobolia...

Donc commençons par le commencement, cet album on l'a découvert par sa pochette, une illustration signée Renaud Delmaire, tatoueur de chez Tin-Tin, au talent indéniable. Cette illustration va partager, c'est obligatoire, mais je me rangerai du côté de ceux qui adorent, parce que justement ce jeu de couleurs, cette méduse permettent à Psychobolia de se détacher tout de suite des autres sorties en présentant quelque chose de véritablement atypique, et inattendu. Et le visuel choque c'est vrai, mais il reste en tête, qu'on aime ou pas, on sait que c'est Psychobolia... L'autre particularité c'est que maintenant sur CD on peut découvrir ce que donne le line-up composé de Gogo (batterie), Buru (guitare), le multigroupe Gautbill (basse) et la divine Ginger, qui lorsqu'on écoute sa voix est un paradoxe à elle toute seule...

Armés d'une pochette intrigante, d'un line-up idéal, et munis d'une volonté de fer, c'est encore avec François Ugarte (Pitbulls In The Nursery, présent à la basse sur "Fisting You All") que l'album a été enregistré au Dark Wizard Studios.

Toujours généreux dans l'écriture, Psychobolia a réitéré le fait de proposer plus de dix titres. En l'occurrence, ici vous aurez le plaisir de découvrir un album à peine plus long que son prédécesseur (trente-deux minutes ici, pour trente minutes sur le premier), alors que niveau titres, vous en avez un de moins (douze ici pour treize sur "Fisting You All"). Mais sensiblement c'est la même chose et cinq ans de délai entre les deux albums n'auront pas fait perdre la verve brutale, technique et musicale de Psychobolia. En effet, toujours dans un décor brutal death technique inspiré (et encore "inspiré", c'est pour donner une direction tout simplement) par une scène proche des Suffocation pour ce qui est de la brutalité technique, en tous les cas proches d'un death metal old school américain tel que Morbid Angel / Immolation dans certains sons de guitares, d'un brutal death metal très roots (comme les vieux Incantation, ou le tout premier Cannibal Corpse) où on ne se perd pas dans des rythmiques redondantes et litaniques, mais plutôt dans une brutalité sauvage, mais aussi carrée et technique.

Technique parce que les morceaux, bien qu'étant des déferlantes de notes rapides et intensément compactées par endroits, restent toujours audibles dans le sens où l'on sent bien où le groupe veut arriver. On ne s'égare pas dans trop de technique pour faire de la démonstration de "posers", comme on a tendance à le voir trop souvent maintenant, au contraire Psychobolia reste old school dans ses idées et la technique est au service de la brutalité, et non l'inverse.

Donc en restant dans cet état d'esprit de la vieille école vivifiante, on arpente les douze titres de ce "Delightful Carnage" sans appréhension et surtout sans encombre. Principalement on en prend plein les oreilles, évidemment c'est le but du brutal death, mais on déguste tout de même de nombreux passages intéressants. Déjà, Psychobolia ne s'est pas empêtré dans une introduction trop pompeuse qui aurait encore plus fait durer l'attente, non, il n'y en a pas... Comme ça on commence directement avec "Rotten Cold Shreds", un titre à la vieux Suffo où les blasts prennent le pas... sur les blasts... La voix de Ginger n'a rien à envier à celle de Caroline... Non, au contraire, sur tout l'album elle nous fait une petite démonstration gutturale, par moments même son grave rivalise facilement avec ceux de Chris Barnes, Dallas Toller-Wade, et Craig Pillard sur "Onward To Golgotha" mélangés. De plus, elle a géré parfaitement les passages pour alterner ce guttural grave et des growls gutturaux également mais plantés dans l'aigu qui empêchent la monotonie de s'installer.

Comme dit plus haut, le grain des guitares par moments est lui aussi très roots, presque comme les vieux albums death / grind comme Terrorizer, c'est le ressenti que j'en ai eu en écoutant "Shallow Depths", notamment en début de morceau, même si le solo est quant à lui typiquement death américain... Haha du matraquage ce titre ! De chanson en chanson, on s'aperçoit qu'il y a plein de petites nuances, de petites anecdotes qui font plaisir, la régularité de la batterie sur "Vertigo", l'entrée en matière de "Love's Deadly Vortex" avec son riff insolent, et sa double pédale sur trois secondes aux deux tiers, les solos de guitares sur pas mal de morceaux possédés par Trey Azagtoth, on pourrait passer de longues minutes à citer tous ces passages attractifs de "Delightful Carnage"... mais il faut l 'écouter pour savoir de quoi l'on parle et donc par conséquent l'acheter. Vous aurez l'opportunité de faire un stage diving dans votre salon sur les rythmiques diaboliques, techniques et tellement brutales de "Imploring The Crusher". Psychobolia nous a gâtés, chéris et c'est pour ça qu'il a mûri si longtemps cet album. Définitivement ancré dans le brutal death avec une bonne technique et par petits moments comprenant quelques séquelles de vieux thrash, "Delightful Carnage" est certainement un des meilleurs albums de brutal death français de l'année en cours.

Les titres sont courts, donc assimilables facilement, les riffs d'accroche de début de morceaux sont constamment cinglants : "Desiderium", "Carnage" (et ses passages très mélodiques). Il n'y a donc rien qui puisse vous hérisser le poil, et tout qui puisse vous donner la chair de poule, on sait bien qu'il est difficile de faire le tri parmi tous les groupes, mais en toute sincérité Psychobolia est incontournable...


Arch Gros Barbare
Août 2013




"Fisting You All"
Note : 14/20

Fraîchement signé chez Xtreem Music, Psychobolia nous propose après une apparition sur une de nos compilations "Contre vents et marées..." un album 12 titres totalement brutal. Après une intro au piano et une douce voix glauque, l'enchaînement sur le premier titre "Androgynous" est absolument efficace et on est vraiment transporté comme décrit sur le papier dans un brutal death metal assaillant bien saignant. Une bonne petite surprise également au niveau de la basse puisqu'il s'agit de François Ugarte qui est connu pour officier chez les très bons Pitbulls In The Nursery. Il faut vraiment le savoir, on a bien affaire ici a un côté feminin dans ce groupe puisque Caroline assure parfaitement sa place et pourrait en faire pâlir plus d'un avec son coffre surprenant. On a affaire à de très bons musiciens, notamment Grégory Martin absolument énorme avec des blast beats et beaucoup de breaks... du brutal bien géré. De très bons titres comme "Subcutaneous" qui sonne très Nile ou encore l'éponyme "Fisting You All", l'esprit est tiré tout au long de l'album vers de la violence maîtrisée. Le groupe nous propose donc une musique dans la ligné de Cannibal Corpse, Angel Corpse, Morbid Angel sans renier quelques racines thrash représentées par Slayer, Exodus. La production est vraiment à la hauteur et est soignée, une pochette plutôt sobre et un package sympathique. C'est maitrisé dans l'ensemble mais l'écoute du disque en une seule fois enlève quelque peu l'efficacité et amène à l'écœurement par cette monotonicité regrettable.


Fab'S
Mai 2008




CD Promo 3 titres
Note : 14/20

Amateurs de brutal death, oubliez le son quelque peu douteux (3 titres enregistrés en dix heures, c’est une performance !), et penchez-vous donc sur le cas Psychobolia, vous ne serez pas déçus du voyage. Le groupe délivre un mix plutôt intérressant, entre le death version Cannibal Corpse, et le grind. Le jeu de guitare est impressionnant de technicité et d’imagination, et les riffs assènent une violence vraiment bien maîtrisée. Aucune partie de gratte n’est formatée ou fortement influencée, et c’est une véritable déferlante de riffs plus fous les uns que les autres qu’ils faudra affronter. La section rythmique confirme quant à elle les aspirations du quartet à délivrer la brutalité la plus honnête possible, avec une basse précise et une batterie martelant chaque mesure. Mais l’aspect le plus impressionnant reste sans conteste le chant, guttural et diabolique à souhait, collant de façon plutôt adroite sur la guitare, et qui est assuré par une fille (Caroline). Messieurs, accrochez vous à vos caleçons, et rangez vos cordes vocales de chanteurs lyriques… Dernière chose, leur démo est entièrement téléchargeable, alors filez leur un petit coup de pouce, et cliquez pour écouter !


Niaf
Novembre 2005


Conclusion
A écouter : Shallow Depths (2013)

L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.psychobolia.com