Le groupe
Biographie :

Pro-Pain est un groupe de metalcore américain. Le groupe voit le jour en 1992 à New York, Gary Meskil (ex-Crumbsuckers) vient alors de quitter Heavy Rain. Il prend avec lui Tom Klimchuck à la guitare et Dan Richardson (ex-Crumbsuckers) à la batterie. Le groupe a sorti la plupart de ses albums sous les labels Nuclear Blast et Candlelight Records, avec différents line-ups. Gary Meskil étant le seul membre présent sur tous les albums.

Discographie :

1992 : "Foul Taste Of Freedom"
1994 : "The Truth Hurts"
1996 : "Contents Under Pressure"
1998 : "Pro-Pain"
1999 : "Act Of God"
2000 : "Round 6"
2002 : "Shreds Of Dignity"
2004 : "Fistful Of Hate"
2005 : "Prophets Of Doom"
2007 : "Age Of Tyranny / The Tenth Crusade"
2008 : "No End In Sight"
2010 : "Absolute Power"
2012 : "Straight To The Dome"
2013 : "The Final Revolution"
2015 : "Voice Of Rebellion"


Les chroniques


"Voice Of Rebellion"
Note : 18/20

Ah, que dire de Pro-Pain. Ou plutôt par où commencer. Ce bon vieux groupe de NYHC que dans le fond on aime tous mais qui sort de nos esprits après sa nouvelle perle bien écoutée. Ce "Voice Of Rebellion", déjà quinzième (voire seizième...) album du groupe vient encore une fois nous prouver à quel point ils méritent leur place dans nos coeurs. Parce qu'à l'heure où Agnostic front se fait trop vieux, à l'heure où Madball ne parvient plus à se renouveler ou encore à l'heure où beaucoup se lassent d'un style bien trop old school, il reste Pro-Pain, fidèle au poste.

Pro-Pain, c'est avant tout et surtout ce bon vieux Gary Meskil (ex-Crumbsuckers, Fa-Q), sa grosse basse routier, ses cheveux d'une rare discrétion, sa voix de bourrin et son style de bon vieil Américain qu'on aimera toujours. Il est un peu le Zakk Wylde du hardcore, le Rob Zombie du machisme, le genre de gars bien grassouillet qu'on imagine bien conduire un 36 tonnes sur la route 66 en écoutant du gabber tout en crachant sur des féministes... Mais je m'égare un peu.

"Voice Of Rebellion" commence par un titre du même nom, qui nous indique direct à quoi on va avoir droit : du Pro-Pain pur et dur, du riff ultra puissant vraiment basique mais méga entrainant, à l'image des tubes plus anciens du groupe comme "Make War (Not Love)" ou "In For The Kill". Point d'influence punk / oï! ici, ni même de rap US. On sent une certaine emprunte thrashy, mais ça s'arrête là. Cette production s'adresse donc avant tout aux fans purs et durs du groupe, qu'ils aiment les bikers, la transpiration, la bière ou les hamburgers au bacon. Et alors que l'on pourrait s'attendre au minimum quantitatif, c'est bien à 14 pistes que l'on a droit, qui ne nous laissent pas le temps d'aller rechercher une Duff au frigo, tant ce massacre bestial nous caresse agréablement la barbe et les tympans. Je pourrais vanter les quelques passages plus instrumentaux et franchement bien travaillés de l'album, mais ce n'est clairement pas ce qui m'attire chez Pro-Pain, et je n'y prête même pas trop d'attention...

Alors certes, le batteur Jonas Sanders (Age Of torment, Dark Sensation, Emptiness, Resistance, Eyes Of The Insane etc...) voit son CV sous-exploité sur cet album (que serait un album de Pro-Pain sans un bon batteur sous-exploité ?) mais après tout, pourquoi changer une recette qui a toujours fonctionné ? Pas besoin de surprise avec Pro-Pain, on a d'ailleurs abandonné cette folle idée il y a bien longtemps. C'est le même NYHC de gros boucher qu'il y a quinze ans, qui vient te caillasser Caroline Fourest sans foi ni loi. Au pays de l'oncle Gary, la vengeance est un plat qui se mange avec de la mayo, "motherfucker".


Grouge
Juillet 2015




"The Final Revolution"
Note : 19/20

Il y a parfois des groupes que l'on suit, et puis pour une raison X ou Y, on les perd un peu de vue. C'est ce qui s'est passé avec Pro-Pain. Alors quand on m'a proposé le nouvel album, cela m'a paru une bonne opportunité de voir ce qu'ils devenaient. Petite piqûre de rappel, Pro-Pain c'est du hardcore avec une pointe de metal et non, ce n'est pas du metalcore ! Le groupe a subi des changements de line-up mais Gary Meskil est bien évidemment toujours aux commandes. Le style musical n'a pas changé d'un iota mais ce n'est pas un bémol, je tiens à le préciser. Parlons technique : tous les musicos sont d'assez haute volée. La batterie est bien maîtrisée et généreuse en double pédale, les guitares sont bien agressives en rythmique, la basse ronfle bien et le chant est tout aussi maîtrisé, donc d'un point de vue technique, c'est un sans-faute. Là où cet album étonne, surprend et met une claque, c'est au niveau des compositions. L'album contient 12 titres pour une totalité de 36 minutes et des poussières, et je peux vous assurer que les 12 titres sont tous des hits en puissance. C'est totalement bluffant. Tous ont une accroche vocale terrible, un refrain entraînant, un groove total. En plus de ça, on peut ajouter que l'on a droit à des solos géniaux, alliant mélodie et une très grosse technique ! Cet album est une grosse claque venue de nulle part, tous les titres sont construits de manière parfaite et ont une maturité... parfaite... Merde, je suis à court de synonymes. Le production n'est pas en reste avec un son parf... exempt de tout reproche (ouf...). La pochette est, par contre, sympa mais je n'aime pas trop le graphisme. Mais c'est une question de goût. Donc voilà, après toutes ces années de carrière, Pro-Pain signe ici un pur chef d'oeuvre, un album hargneux et agressif !


Danivempire
Novembre 2013




"Absolute Power"
Note : 15/20

C’est comme si les membres de Pro-Pain, bande de petits Yankies, avaient décidé de se convertir au communisme. C’est avec un étonnement que j’apprécie la pochette de ce nouvel opus de Pro-Pain. Etonnement, et amusement. Et d’ailleurs, quand on regarde le titre des dix chansons, on se dit que les moujiks sont énervés, musicalement, et politiquement ("Destroy The Enemy", "Divided We Stand", "Hate Coalition".).

Et l’album commence pas "Unrestrained", et on peut pas dire que les Ricains fassent dans la dentelle avec ce morceau. De la rapidité, il y en a, de la violence, il y en a, une voix assaillante, il y en a. Vous cherchez des passages down-tempo, et puis un passage solo de la lead guitar, tout ça, vous l’avez aussi. "Unrestrained" reprend tout ce qu’il faut pour vous donner un morceau bien agressif, à noter aussi l’effet sur la voix à la fin du morceau, ainsi que le petit riff entêtant. Puis après avoir été incontrôlable, il est temps de s’attaquer à l’ennemi ("Destroy The Enemy"). Morceau bien agressif aussi, tant par le riff, que par les "chœurs" posés sur le morceau. A vrai dire, ce morceau a aussi un petit côté groovy dans le refrain, qui pourrait nous faire penser à une sorte de stoner thrash hardcorisé (je sais pas si ça existe, et à mon avis, ça doit pas exister, mais c’est l’impression que j’en ai). Ce qui, par ailleurs, fait l’originalité de Pro-Pain. Sur ce morceau, c’est la guitare qui impressionne, tant par le riff, que le bruit reproduit. Avec ces deux morceaux, on a déjà un petit avant-goût de ce que sera l’album. Ingrédients principaux de "Absolute Power". Puis, arrive le morceau "Stand My Ground", chanson sur laquelle on peut se délecter des des choeurs (même si aucun nom n’est rapporté, on identifie tout de même une voix féminine et une voix masculine étrangères à la structure d’ensemble, mais qui se retrouveront tout de même présentes ensuite sur "Road To Nowhere" et d’autres chansons). Des refrains répétés, et le côté thrash est mis en avant sur le final de la chanson, quand le chanteur nous reprend un "It’s My Decision". Fin du morceau en beauté.

Puis, pas vraiment utile ensuite de retranscrire chanson par chanson ce qui se passe sur cet album. La structure est la même, mais ce qui fait que l’on adhère à "Absolute Power", c’est les solos de guitare thrashy. En effet, ces riffs donnent du dynamisme aux morceaux, et donc à l’album. Ce n’est pas l’album du siècle, mais c’est tout de même un album à écouter, cela parce qu’il reste original.


ePo
Juin 2010


Conclusion
Le site officiel : www.pro-pain.com