Le groupe
Biographie :

L’histoire du groupe commence en début 2008 lorsque Josh et Mathieu rejoignent Nils, Ludo et Elric jouant et composant ensemble depuis quelques temps. Le groupe monte vite sur les planches et rencontre un grand succès devant un public toujours plus nombreux et réceptif. Le groupe fit ses premiers pas en studio 2008 pour la création d’une démo 3 pistes puis en 2009 pour l’enregistrement de son premier EP 5 titres éponyme. Cet EP sortit le 13 Mars 2010 sur le label Bad Mood Records a littéralement propulsé Promethee dans la cours des grands. Le nombre de fan grandissant exponentiellement et les diverses apparitions du groupe à la radio et à la télévision ont permis au groupe d’obtenir de plus en plus de propositions, notamment une tournée au Canada, une autre à Cuba et enfin sur le continent européen ainsi que plusieurs micro tours en France, en Belgique, en Suisse, en Allemagne, en Autriche et jusqu’en Hongrie. En 2010 le groupe remporte également le concours national et gagne sa place sur la "main stage" d’un des plus grands festival metal de Suisse, le Greenfield Festival 2010, aux côtés de Rammstein, The Prodigy, Heaven Shall Burn, HIM et The Dillinger Escape Plan entre autres. Fort de ce succès, le groupe retourne en studio en fin 2011 pour enregistrer son premier album "Nothing Happens. Nobody Comes, Nobody Goes." qui sortira un peu moins d'une année plus tard le 13 Octobre 2012. Les retours élogieux de la presse et du public annoncent un très bon départ de cet album et ne laisse présager que le meilleur pour l'avenir de Promethee. Trois ans plus tard, Promethee sort un nouvel album, "Unrest", en Septembre 2015 chez Lifeforce Records. L'album suivant, "Convalescence", sort en Octobre 2018.

Discographie :

2010 : "Promethee" (EP)
2012 : "Nothing Happens. Nobody Comes, Nobody Goes."
2015 : "Unrest"
2018 : "Convalescence"


Les chroniques


"Convalescence"
Note : 18/20

La terre helvétique a toujours été fertile en bons groupes de metal. Promethee ne fait pas exception et, pour ses dix ans, vient nettoyer nos oreilles toujours réceptives avec neuf titres d’une violence rare, de dissonances, de riffs ravageurs, on mange et on en redemande.

Alors que l’on peut s’attendre à ce que la fureur se calme au bout de quelques morceaux, il n’en est rien, c’est un déferlement constant et puissant, s’appuyant sur une section rythmique sidérante. Le chant n’est pas sans rappeler par moments Gojira, maîtres d'un métal à la fois hypnotique et schizophrénique. Mais rembobinons un peu, le titre éponyme ouvre l’album par un riff bientôt rejoint mortellement et au-delà de l’entendement par la batterie, puis un pont somme toute banal fait la liaison et l’entrée du chant qui se veut complètement prenant, d’une violence rare, qui ne baisse pas en intensité. Les rares parties mélodiques venant des guitares sont quelques bouffées d’oxygène pour nous permettre de respirer sous un déferlement de violence constant. Le second morceau, "While You Stood Still", donne presque l’impression d’être calme, laissant la place aux guitares et ne répandant pas cette ambiance malsaine et étouffante, et pourtant quelle arme de guerre ! Les morceaux suivants s’enchaînent et aucune lassitude ne se fait sentir, pour peu que l’on aime le metal puissant. Au travers de cet album assez succinct (35 minutes) avec des morceaux de quatre minutes environ, le groupe aime jouer avec les breaks chirurgicaux et les différences, des break viennent ici et là casser le rythme, pousser et redonner de l’allant à l’ensemble. Le chant, avec la base rythmique, est la clef de voûte du système, elle donne la direction tout en relançant l'ensemble sans fausse note.

Promethee (re)devient le fer de lance d’une scène suisse qui n’a rien à envier à personne, et là où, certains groupes s’écroulent, il relance la machine encore plus fort en posant la barre à une hauteur qui se voudra motivante pour certains et pour d’autres qui sera difficile à atteindre. La production, sans être trop puissante, se veut parfaite pour le style, laissant la place pour chaque petit bout de violence. Assurément mon album de l’année. Promethee, c’est l’adopter.


Sam
Décembre 2018




"Unrest"
Note : 17/20

Découvert par hasard lors d’un show à Strasbourg en 2012, ce groupe m’a presque arraché une larme à l’œil. Il m’a donné ce sentiment de plénitude inexplicable, un moment de perfection où j’entendais exactement ce que je voulais à cet instant précis. Objectivement, Promethee n’est peut-être pas plus talentueux que Misery Signal ou autres similaires à leur style, mais j’ai tout de même eu cette impression hors du commun. Alors quoi de si exceptionnel avec Promethee ? Du metalcore, du progressif, de la finesse et surtout une envie de se faire plaisir. La recette magique pour mixer le tout : de la technique, oui, mais jamais au détriment du fun. Est-ce toujours le cas avec "Unrest" ?

Première impression, et c’est bien sur inévitable, Promethee n’a pas résisté à l’appel de la 7 cordes et du sous-accordage qu’il utilise maintenant à plein temps et sans la moindre retenue. Pour découvrir tous les apports de cette corde supplémentaire, rendez-vous sur l’un des meilleurs titres de l’album, "Broken Structures". Au programme, leçon de groove au rythme soutenu, et se ponctuant par un final agressif à souhait. Pas de temps à perdre, s’enchaîne directement "Vacant", titre court de 2 miutesn faisant suite au précédent, où Promethee nous déballera sa spécialité : un enchaînement simple de beaux arpèges apportant une couleur quelque peu mélancolique à une rythmique typiquement metalcore. Autre arme fatale de Promethee : ses solos. Sauf erreur de ma part, ces derniers sont légèrement moins présents que par le passé, néanmoins dirigez-vous directement sur "Dark Soul" afin de vous faire rapidement une idée du style. Ne cherchant jamais à compliquer son jeu plus que le nécessaire, le guitariste sait colorer son morceau à partir de quelques notes bien placées, notamment des arpèges, comme sur le final de "Inner Blood".

Au niveau de l’ambiance générale, celle-ci est bien plus sombre qu’à l'accoutumée, en témoignent des titres comme "Frosbite", "Dark Soul" ou encore "Age Of Unrest". Pour ce dernier, amis du groove et des mid-tempos, vous serez à nouveau conviés autour de riffs syncopés sur son fond de plages sonores oppressantes à la mode djent. Peut-être moins accessibles que les réalisations précédents (et encore), Promethee creuse encore un plus dans la mélancolie et nous sert un metalcore sombre. Ce sentiment se ressent à travers un tempo général en baisse et la lourdeur des 7 cordes. Malgré tout, les Suisses gardent leur essence et leur style, pas de chant clair à l’horizon ni de même de balades et c’est tant mieux comme ça.


Vinny
Octobre 2015




"Nothing Happens. Nobody Comes, Nobody Goes."
Note : 17,5/20

Promethee arrive sur une scène ultra saturée de groupes metal à tendance hardcore voire deathcore mais, étrangement, les mecs arrivent à se sortir du lot. Après un premier passage sur un atwork vraiment sympa et un package bien foutu, on passera rapidement ensuite sur le nom de la galette un poil trop long à mon goût, pour en venir au vif du sujet : la musique.

Plutôt pas mauvais voire très bon dans la technique individuelle, le groupe se distingue par une partie basse-batterie technique voire très technique (le petit solo par ci de basse, les razzias de double pédale par là...). Dans l'agencement des morceaux, c'est également bien amené avec une dose de groove non négligeable, des breaks destructeurs et des mélodies sans cesse renouvelées. Le groupe déroule dans son style particulier oscillant entre metal, deathcore et hardcore. Les breaks sont très hardcore, le reste est plutôt deathcore sans concession avec des solos et mélodies ici et là. Le chant ne fait pas l'erreur de goût de sombrer dans quelque chose de "chanté" et reste dans une tessiture saturée tout le CD, les backings bien sentis à la sauce hardcore complètent une formule véritablement destructrice. La production et le mix gras comme il faut rehaussent la valeur des compositions de chaque instrument et chaque partie est mise en valeur pour notre plus grand bonheur. Le titre "Sickness Unto Death" est un petit bijou de composition, de violence, de puissance. Une grosse partie très sentie black metal sur la fin du morceau vient agrémenter le tout. Promethee, et c'est assez rare pour le souligner, est un groupe qui ne fait pas dans la demi-mesure, non content de s'attaquer à un gros morceau, le groupe sait marier les influences sans tomber dans le mauvais goût ni la caricature.

Se plaçant dans un créneau puissant et porteur mais ultra saturé, le groupe a l'intelligence de ne pas se mettre sur des travers ni de faire des fautes que j'appelle de mauvais goût avec du chant clair en-veux-tu-en-voilà. Restant cohérent, puissant et destructeur, Promethee apporte des variations musicales à tous ses morceaux sans que cela soit téléphoné, mettant en valeur le chant complètement prenant et puissant, et une technique au-dessus de la moyenne des musiciens. Promethee a, grâce à cet album et ces 10 titres ravageurs dans une lignée d'un Obey The Brave, ou pour les plus anciens, d'un Chimaira de la grande époque, posé ses couilles et balancé une puissante lame de fond ! Il se pourrait très bien que cet album devienne une référence du genre, entre puissance, maîtrise technique, mélodies et absence de concession. Un régal.


Sam
Janvier 2013


Conclusion
Le site officiel : www.prometheemusic.com