Des sombres derniers albums de Pretty Mary Dies se degage une rare poésie que certains groupes arrivent à créer, un mélange entre violence et désir, entre piano et guitares saturées ("October The Forteenth"). Il y a de quoi tomber sous le charme de l’urgence de leur compositions, leurs guitares saturées qu’on retrouve dans des morceaux accomplis tels que "November The Thirtyeth".
Sans parler du sempiternel problème de l’originalité, quelques défauts tout de même dans la forme et non dans le fond : des morceaux vraiment trop destructurés, le chant crié qui n’apporte aucun impact supplémentaire et dont on pourrait se passer afin de mettre en avant l’authenticité du groupe. Quand par contre on retrouve ce chant clair perdu dans la grande quantité de couplets en chant crié un peu chiants, pas originaux pour un sou ("April The Nineteenth"), celle-ci a un temps très rock 'n' roll, très poétique.
Cet album noise hardcore de Pretty Mary Dies se veut donc le testament du groupe et un récital à la destruction de l’empire urbain. Effectivement, entre le chaos sonore qui règne parfois dans certains morceaux se mêle de lents tempos ("April The Third"), jonglant entre vie et mort comme bien des groupes rock avant eux ont su le faire (dEus par exemple). Bien sûr Pretty Mary Dies nous signe ici quelque chose d’assez malsain, mais ce n’est pas sans nous déplaire, non ?
Si "Put Our Names On The Walls Of Your City" est un album posthume on peut d’ores et déjà confirmer que c’était un beau bouquet final, en leur souhaitant un paisaible repos.
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