Le groupe
Biographie :

Pretty Maids est un groupe danois fondé en 1981 par le chanteur Ronnie Atkins et le guitariste Ken Hammer. Le groupe voit le jour en 1983. L’année suivante sort le premier album, "Red, Hot And Heavy". Il est bien accueilli en Europe. En 1986, Pretty Maids enregistre "Future World" qui sera un de leur plus gros succès. Après des problèmes et notamment l’accident de son batteur, le groupe prend du retard pour sortir l'album "Jump The Gun" dont le succès restera mitigé. "Sin-Decade" sort en 1992, suivi d’un album acoustique "Stripped". En 1995 ils sortent le très bon et rentre-dedans "Scream" suivi de "Screaming Live". Le groupe continuera à sortir des albums régulièrement plus ou moins réussis jusqu’à la sortie de "Pandemonium" en 2010 qui replace Pretty Maids à sa vraie place.

Discographie :

1983 : "Pretty Maids"
1984 : "Red Hot And Heavy"
1987 : "Future World"
1990 : "Jump The Gun"
1992 : "Sin-Decade"
1993 : "Stripped"
1995 : "Scream"
1997 : "Spooked"
1999 : "Anything Worth Doing Is Worth Overdoing"
1999 : "First Cuts.... And Then Some"
2000 : "Carpe Diem"
2002 : "Planet Panic"
2006 : "Wake Up To The Real World"
2010 : "Pandemonium"
2013 : "Motherland"
2016 : "Kingmaker"
2019 : "Undress Your Madness"


Les chroniques


"Undress Your Madness"
Note : 16/20

Je le confesse d’entrée de jeu, malgré leur plus que respectable carrière couvrant près de quatre décennies, c’est la toute première fois que j’écoute un album de Pretty Maids. Je ne les connaissais que de nom, sachant fort bien qu’ils évoluaient dans un style heavy hetal proche AOR, sans plus. 16 albums complets plus tard, le groupe nous propose donc ici "Undress Your Madness".

Ce qui m’étonne de prime abord est leur son. Nullement vieillotte, suivant les premières notes de "Intro", moderne dans son approche, la pièce "Serpentine" assaille nos oreilles d’un metal résolument au goût du jour. Avec "Firesoul Fly", Pretty Maids affiche ses véritables couleurs, avec une pièce beaucoup plus rock, mais toujours avec ce souci d’une production léchée et neuve dans son ensemble. Sans nécessairement faire dans le "hair metal", difficile de ne pas sourire à l’écoute de cette pièce, rappelant au passage Poison dans ses mélodies, surtout au niveau du refrain. Le tout demeure d’une puissante efficacité et annonce un album des plus divertissants. De ce constat, la suite ne déçoit donc pas, avec l’éponyme "Undress Your Madness" à l’introduction de guitares plus qu’agressives. Tout en respectant ses racines rock, Pretty Maids ne se gêne pas pour présenter des guitares puissantes et heavy à souhait. Cela se veut un choix fort judicieux, car malgré une approche plutôt commerciale, ce dynamisme renouvelle le genre et assure à Pretty Maids une signature particulière rappelant un certain Sixx:A.M.. Sans lever le pied de l’accélérateur, cette tonalité de guitare se poursuit sur "Will You Still Kiss Me" venant ainsi excuser en partie le refrain mielleux, kitsch et efficace à la fois. S’il est vrai que le métalleux moyen peut parfois avoir l’esprit étroit, le véritable amateur de musique, si la qualité est au rendez-vous, saura reconnaître l’incroyable talent de compositeur du groupe. D’ailleurs c’est au cours de cette pièce que la voix de Ronnie Atkins est le plus mise en valeur. Si vous voulez mon avis, des chanteurs de la trempe d'Atkins, il n’en court pas les rues. Il sait combiner avec efficience autant la mélodie que la puissance, avec juste ce qu’il faut d’agressivité dans son timbre vocal. Je ne crois pas que quiconque aurait pu faire mieux pour livrer autant de refrains accrocheurs. D’ailleurs, étant un immense amateur de talent vocal, je ne peux que saluer ici la performance d'Atkins.

Avant de lever le nez sur ce genre qu’est le rock moderne, tout métalleux qui se respecte se doit de donner l’attention nécessaire à cet opus. Et si, comme toute formation à la carrière prolifique, les meilleurs albums sont derrière eux, avec cet "Undress Your Madness" Pretty Maids s’assure de piquer la curiosité de ceux, qui tout comme moi, les découvrent aujourd’hui.


Mathieu
Mars 2010




"Motherland"
Note : 14/20

On ne présente plus Pretty Maids. 3 ans après l’excellent "Pandemonium", Pretty Maids semble toujours autant motivé pour disséminer son hard / heavy aux 4 coins de la planète. Sans changer de recette, Pretty Maids joue davantage sur l’efficacité que sur la surprise et l’innovation. Le groupe reste fidèle à son style, mais surfe plus sur le hard / FM que le heavy sur ce nouvel opus. Les fans de la face la plus dure du groupe seront peut-être un peu déçus avec ce "Motherland". Le premier titre, "Mother Of All Lies" attaque avec quelques notes electro (que l’on retrouvera tout au long du titre), un titre plutôt efficace avec un refrain qui accroche de suite l’auditeur et l’incite à en écouter davantage. Pretty Maids nous habituait toutefois à commencer ses albums avec des titres très catchy ("Pandemonium", "Running Out"). Ici, petit changement car ce premier annonce clairement que l’album sera plus doux que les précédentes réalisations, mettant en valeur la face hard du combo. On retrouve donc tous les éléments classiques du groupe : des morceaux mid tempo aux couleurs du hard FM chères au groupe, des ballades pures dans la grande tradition des 80’s ("Sad To See You Suffer", "Infinity", "Bullet For You", ce dernier étant réellement très pop), des morceaux plus appuyés et puissants ("Why So Serious", "The Iceman", "Who What Where When Why"), des soli toujours aussi bons, et une voix réellement maîtrisée qui sublime chaque titre du groupe. Sans changer de recette, ni même apporter une quelconque nouveauté à son style, Pretty Maids parvient malgré tout à proposer des titres efficaces et de grande qualité. Sans atteindre le niveau des très bons "Scream", "Sin-Decade" ou encore "Red Hot…", cet album propose des compos efficaces et "Motherland" représente encore un bon album de hard / heavy. Une chose est sûre, c’est que cet album permettra de revoir ce groupe en tournée rapidement…


Humphrey
Mars 2013




"Pandemonium"
Note : 17/20

Pretty Maids ? Un énorme groupe qui n’a jamais été reconnu à sa juste valeur, et a survécu aux modes depuis des années 80. La première fois que j’ai écouté Pretty Maids, c’était juste à la sortie de "Sin-Decade" dans les années 90. Ce jour là, je me suis dit que ce groupe avait quelque chose… Eh bien près de 20 ans après "Sin-Decade" (oh la claque pour moi) Pretty Maids sort "Pandemonium". Les gaillards ont toujours la forme. Ce nouvel album commence à 100 à l’heure. Le morceau "Pandemonium" envoie le bois comme on dit. Ca nous secoue des les premières notes. Sans changer son style, Pretty Maids reste à son plus haut niveau. Les morceaux sont puissants et hyper énergiques. La voix si caractéristique de Ronnie Atkins est toujours aussi efficace et aussi puissante. Le son est très proche de celui de "Sin-Decade", ce son très heavy, bien saturé et agressif qui forge le caractère de ce groupe à l’instar des ses nombreux concurrents qui utilisent plutôt des sons chauds et moins agressifs afin d’adoucir l’ensemble. Pour en revenir à l’album, à l’écoute de cecelui-ci, j’ai l’impression que Pretty Maids n’a pas vieilli, ou même mieux, qu’ils ont fait une cure de jouvence. Après quelques moments de creux vers la fin des années 90 le groupe semblait aller droit vers la tombe mais quelques années plus tard, on s’aperçoit qu’ils ont su survivre aux épreuves du temps. Quelques points diffèrent malgré tout. Des synthés avec des sons pas toujours adaptés à mon goût mais qui ne gênent pas la compo et apportent une touche de légèreté. Cet album alterne donc entre des morceaux rageurs de pur heavy metal à 200 à l‘heure comme "Pandemonium" ou "One World One Truth" avec son, solo rageur, ses harmonisations de guitares qui nous font penser à Maiden. Et d’autres plus "légers", comme le très bon "Little Drop Of Heaven" et le moins bon "Final Day Of Innocence", voire même inutile. Pretty Maids a toujours alterné entre ces deux types de compositions sur leurs albums et ce dernier ne dérogera pas à la règle. A noter le remix de "It Comes The Night", qui devrait plutôt s‘appeler "Alt version" que "remix", et qui ne présente pas grand intérêt. Pretty Maids nous démontre qu’ils sont toujours là après 28 ans de carrière. Tout comme Maiden ou AC/DC, Pretty Maids connaît la recette pour faire de la bonne musique année après année. Un groupe souvent sous estimé comparé à leur immense talent.


Humphrey
Janvier 2011




"Sin-Decade"
Note : 17/20

Souvent on trouve que l'air a une certaine odeur, une odeur qui peut rappeler une période de la vie, et immédiatement les souvenirs en rapport à ce fond d'air remontent à la surface comme des bulles d'air qui viennent s'éclater à la lisière de l'océan et du ciel... Mais qu'est-ce qu'on peut dire comme conneries parfois... Enfin je voulais dire que parfois certaines choses ravivent quelques souvenirs, et donc ce "Sin-Decade" m'en a rappelé quelques uns.... Je me souviens à cette époque, en 1992, j'avais entre presque et à peu près, attendez voir... 17 ans... ouais, et alors que mon maître (petit aparté qui vient après), insistait pour me faire écouter Genital Deformities, et ce groupe existe croyez moi, et aussi l'album éponyme de O.L.D sorti un an plus tôt chez Earache, moi comme un gros "poser", je ne voulais qu'écouter cet album de Pretty Maids. Bon je reconnais que j'y suis largement venu à Genital Deformities et O.L.D... On était dans sa Simca 1100, avec le toit pourri, un vieil autoradio, à savoir qui pourrait dominer cette machine à cassettes pour mettre du grind ou du heavy... La bonne époque....

Aparté : Oui nous avons tous un maître, tels de bons "Jedi" du metal, un maître qui nous a fait découvrir le metal, certains il y a longtemps, d'autres moins et encore d'autres tous récemment. Mais parfois, une personne qui en écoute depuis longtemps, qui connait l'underground, qui connaît les styles, quelques arcanes, vient et nous fait découvrir ce monde qu'on adore, cette musique parfois intéressante, parfois intense, parfois légère ? On se rappellera toujours après les années, de celui ou celle qui nous a ouvert les portes du metal. Enfin bon, après ces lignes longues et fastidieuses découvrons ce "Sin-Decade". Le groupe Danois, sort donc son quatrième album et à cette période, c'était encore un groupe qui intéressait Columbia / Sony. Changement de cap, d'image peut-être, mais aussi d'impact musical. Effectivement, les pochettes futuristes qu'on avait connu avec le merveilleux "Future World" et le très bon "Jump The Gun", ne sont plus. Pretty Maids opte pour cette fois pour une cover artwork réalisée par Jens & Berger, que je ne connais pas et qui montre une scène plus ou moins historique. Mais ce qui innove dans la cover, c'est le nouveau logo de Pretty Maids. Un logo doré nouvelle mouture qu'ils ne garderont finalement que sur "Scream" pour revenir à quelque chose de plus soft. Dans son contenu, Pretty Maids s'est transformé, les grandes introductions au clavier, avec des nappes futuristes et planantes, fini les mélodies heavy mélancoliques, on est arrivé à un stade où le heavy metal avec des tendances pour les mélodies "Américaines", plus rentre dedans, plus intense, plus "catchy" viennent faire le ménage sur l'album. C'est sûr que c'est très "poser", très "glameur" en étant plus ravageur, et Pretty Maids, nous offre là un album, qui pour moi est d'anthologie. 17 ans plus tard, j'écoute encore cet album, et j'ai un grand plaisir à me remettre tout les tubes, ces 11 tubes, car oui, tous les morceaux de cet album sont des monstres de heavy metal taillé dans de la matière en fusion pour offrir à celui qui l'écoute l'envie de déchainer les foules. Je cite "Who Said Money", "Come On Tough, Come On Nasty", "Raise Your Flag", "Healing Tough" et j'en passe... Pour savoir quel type de musique crée Pretty Maids, pour ceux qui connaissent, je dirais que le morceau "Chain Of Temptation" de Shakra, le groupe Suisse, s'en rapproche à 99%. C'est de la bombe, peut-être qu'effectivement ça touche un public nettement ouvert, mais c'est très efficace dans le but qui est donné.

Qu'est-ce qui caractérise également Pretty Maids, c'est qu'ils n'ont jamais oublié de mettre au moins une « ballade » sur leurs albums. Sur celui-ci il s'agit d'abord de "Know It Ain't Easy", avec quand même quelques guitares saturées, mais le top du top de l'été pour les filles sur la plage c'est définitivement "Please Don't Leave Me"... Oui rien que le nom donne des frissons aux amateurs de son extrême, mais heureusement la tolérance est la mère de toutes les vertus du métalleux moyen. Donc voilà, avec cet album, le groupe est à un tournant de sa carrière, ils ont mis de côté la facette plus claviers qu'ils avaient approfondis avec les deux précédents, ils ont accéléré le rythme, écrit des mélodies plus accrocheuses qu'elle n'étaient, plus commerciales, on ne le niera pas, mais tellement bonnes... "Sin-Decade" sera la base d'un nouveau départ dont l'ombre sera présente sur chaque nouvelle sortie du groupe... C'est vraiment dommage que l'on n'ait pas donné plus de valeur, plus de respect sans doute à un groupe qui a sorti des albums vraiment excellents...


Arch Gros Barbare
Septembre 2009


Conclusion
Le site officiel : www.prettymaids.dk