Le groupe
Biographie :

Power Fuel est un groupe français de thrash death metal formé en Décembre 2007 par Laurent (guitares). Avec un premier line-up, le groupe enregistra son premier album CD autoproduit en 2009 intitulé "The Pure Gazoline" au Studio Kozak (02) et une série de concerts. A la fin de l'année 2012, Power Fuel change une nouvelle fois de line-up avec un nouveau vocaliste, un nouveau bassiste et un second guitariste. Le groupe enregistre dans le même temps son second album autoproduit intitulé "Unleash The Bastards" lequel sera disponible dès Février 2013. Power Fuel a déjà partagé la scène et l'affiche avec de nombreux groupes célèbres tels que Sepultura, Sodom, Immolation, Dew Scented, Agressor, Loudblast et bien d'autres encore... En Mars 2015, changement de batteur et en Octobre 2015, Power Fuel signe avec le label Great Dane Records pour la sortie d'un album dédié à Jeff Hanneman et Slayer.

Discographie :

2009 : "The Pure Gazoline"
2013 : "Unleash The Bastards"
2013 : "Unleash The Bastards" (EP)
2015 : "Tribute To Slayer"


La chronique


Si vous avez jeté une oreille sur les précédents albums de Power Fuel, vous avez déjà dû remarquer que ce groupe appréciait Slayer. C'est confirmé avec un album de reprise de Slayer donc, célébrant ainsi une signature chez Great Dane Records.

Et si pas mal de classiques sont repris sur cet album, ils ne sont pas seuls, certains morceaux plus récents se font une place aussi. C'est le cas par exemple de "Hate Worldwide" et "World Painted Blood" qui viennent... ben de "World Painted Blood". Hormis le chant qui flirte souvent avec des growls typiques du death et la batterie programmée, il faut avouer que toutes ces reprises sont très fidèles aux originales, c'est le principal reproche qu'on pourrait d'ailleurs leur faire. Au passage, il est assez étonnant voire même drôle de remarquer que la batterie programmée sur cet album a plus de patate et de puissance que sur pas mal d'albums d'autres groupes sur lesquels la batterie est censée être naturelle, à méditer... Evidemment si vous cherchez des reprises totalement remaniées et originales, vous êtes au mauvais endroit, Power Fuel a vraiment choisi de reprendre les morceaux comme ils sont. C'est le problème avec les albums de reprises, ils ont souvent du mal à trouver leur public. Certains fans de Slayer se diront que quitte à écouter des morceaux fidèles aux originaux autant écouter les originaux directement, ceux qui n'aiment pas Slayer ne s'y pencheront pas, ceux qui cherchent quelque chose d'atypique seront déçus et une partie du public de Power Fuel préfèrera attendre un vrai troisième album. Il faut le prendre comme un hommage de Power Fuel à une de ses influences assumées, et peut-être aussi à Jeff Hanneman qui a quand même composé une grande partie des classiques de Slayer.

Techniquement, il n'y a rien à reprocher, les morceaux sont parfaitement exécutés et le niveau est clairement là. Le son est assez puissant, les guitares envoient le pâté, la basse se fait presque plus présente que chez Slayer et la batterie, comme je le disais plus haut, est programmée mais montre plus de puissance que pas mal de batterie en plastique présentes sur de trop nombreuses productions de nos jours. Encore une fois, le seul reproche que je pourrais émettre c'est que je ne sais pas à qui cet album s'adresse, mais ça à la limite c'est plus le problème du groupe et du label. Sur le plan strictement musical, il n'y a rien à redire, à part le fait que certains auraient préféré des versions peut-être plus personnelles. Mais bon, adapter du Slayer, ce n'est pas évident, même si Tori Amos s'était permis une version très particulière de "Raining Blood", il faut avouer que l'exercice deviendrait vite casse-gueule. Encore une fois, on a quand même une différence au niveau du chant, et c'est plutôt appréciable ne serait-ce que sur "Angel Of Death" où le cri de castra de Tom Araya est remplacé par un cri bien plus couillu et agressif. Il faut avouer que ça passe bien sur la plupart des morceaux et que ça rajoute encore un peu d'agressivité sur les morceaux les plus récents de Slayer, morceaux sur lesquels on peut tout de même entendre Tom Araya fatiguer un peu.

Au final, un album qui risque d'avoir du mal à trouver son public commercialement parlant mais qui donne une version très fidèle et techniquement très au point de certains morceaux de Slayer avec pour seule différence un chant plus extrême. A vous de voir si l'exercice vous intéresse, en attendant un nouvel album de Power Fuel.


Murderworks
Février 2016


Conclusion
Note : 14/20

L'interview : Laurent

Le site officiel : www.facebook.com/powerfuelofficial