Inutile de cacher que je suis un dingue de ce groupe de pure blasting grindcore. Pretty Little Flower, le nom complet de ce groupe anglais, est un concurrent direct à Magrudergrind, Insect Warfare (je sais même plus s'ils ont splitté ou pas). Le style grindcore est immortel, ça fait déjà trente balais qu’il terrasse l’underground et, avec ces jeunes groupes, il a encore un bel avenir devant lui.

Pas moins de 15 titres jalonnent ce disque avec autant de violence à la clé. Comme on dit, c’est du direct, du punchy, only for men. La caisse claire est une mitrailleuse, la prod' est ultra basique, ce qui la rend redoutable comme un missile sol air, P.L.F. ne s’encombre pas en heures de production. La musique est mise à nu dans une position tellement obscène que ça la rend attrayante. Les compos sont soit du pur grind violence soit de la power violence, avec une efficacité à faire tomber le cigare de la bouche d’un Clint revanchard. Ce style de musique s’appréhende dans sa globalité car les riffs, les parties de basse, et autres plans tordus, n’entrent pas en considération, seules la vitesse et la brutalité priment ! L’intensité des concerts de ce style de groupes est palpable, ça bouge dans tous les sens, le chanteur se trouve dans une sorte d’électrocution permanente, un peu comme notre cher Barney de Napalm Death. Les textes de P.L.F. ne font pas dans le gore, ils sont plutôt orientés politiques, d’ailleurs une petite cover d’Assück, le groupe de grind mythique américain, vient pointer son nez sur cet album d’exception. Car oui, pour ma part on touche l’exception, l’énergie pure, "Subconscious Retrospection", "Human Hunter" sont des bombes antipersonnel d’une efficacité hallucinante.

Pour me faire monter au paradis, pour me donner une excitation dix fois supérieure que le plus beau cul des plus beaux culs de gonzesses, il suffit juste de me présenter un album comme ça. La trique à mort devant ce pure blasting grindcore.