Après quelques trois années d'existence, les Québecois de Phosphorus envoient sur les platines une deuxième démo, celle-ci avec quatre titres. On découvre un thrash / black metal sans prétention, mais qui se laisse gentiment écouter en faisant des dix huit minutes qu'on doit s'envoyer dans le gosier, un moment plutôt sympa.

Le packaging est correct, l'artwork également, même si question booklet, ils ont opté pour juste une card cartonnée en un seul machin, ne permettant pas vraiment de marquer tout ce que l'on pourrait marquer et donc forcément à part quatre remerciements, on n'apprend rien sur l'ensemble du groupe, sur l'écriture des morceaux, leur enregistrement ou autre. Enfin en même temps il s'agit d'une démo et pas du neuvième album d'un ténor du metal, donc oui, on peut s'en foutre un peu... Mettant l'esthétique de côté, c'est musicalement qu'il importe de se pencher. Alors comme on l'a souligné un peu plus haut, c'est à travers un thrash black que Phosphorus veut se faire remarquer. En effet à l'écoute des quatre titres de "Crépuscule" on peut se permettre de comparer le style à des groupes tels que Destruction notamment pour "D'un Cimetière A L'autre". Mais le style dans son ensemble est assez proche de la scène thrash Allemande comme les old Destruction, old Kreator et encore old Sodom, voire quelques séquelles de vieux Overkill sur "Cri De La Lumière" me rappelant aisément "Hammerhead" et compagnie...

Ce genre de démo s'adresse aux inconditionnels de revival thrash, ceux qui vénèrent les Evile ou Warbringer, les Bonded By Blood et Vindicator, qui ont bien évidemment connu la période bénie des mentors Allemands que je viens de citer, et qui veulent encore du thrash'til death !!! Le son est propre, c'est crasseux comme ce style le demande, dynamique également alors pourquoi pas.... Que ceux qui n'ont pas lâché leur veste en jean à patches, avec les badges et les clous sur les épaules se rapprochent indubitablement de Phophorus parce que on remonte le temps avec "Crépuscule" pour baigner dans les années 80's. A vous de voir.