Le groupe
Biographie :

Penumbra est un groupe français de metal gothique symphonique, créé en 1996 et actif jusqu'en 2009. Après plusieurs années de hiatus, ils se reforment en 2013 et annoncent un successeur à "Seclusion". En 2015, le groupe signe son retour avec "Era 4.0". En 2023, c'est au tour de "Eden" de sortir.

Discographie :

1997 : "Falling Into My Soul" (Démo)
1997 : "Emanate" (Démo)
1999 : "Emanate"
2001 : "The Last Bewitchment" (Démo)
2002 : "The Last Bewitchment"
2003 : "Seclusion"
2007 : "Eerie Shelter" (Démo)
2015 : "Era 4.0"
2023 : "Eden"


Les chroniques


"Eden"
Note : 17/20

Je ne passerai pas par quatre chemins. Lors de la lecture du document promo accompagnant ce nouvel album de la formation française Penumbra, une phrase m’a immédiatement interpellée, et je cite : "Le groupe est sur le point de réussir avec succès son plus grand défi : inventer son propre style et se dissocier de la tendance musicale (metal avec chanteuse) qui est devenue beaucoup trop formatée". Toute une déclaration risquée si vous voulez mon humble avis.

Qu'en est-il donc avec ce "Eden", cinquième album du groupe fondé en 1996 ? Premier constat, nous ne sommes pas dans le metal symphonique un peu pop bonbon des dernières tendances d’aujourd’hui. En effet, on est plus face à un metal gothique aux arrangements parfois orchestraux avec également en trame de fond des influences death. Les sonorités sont modernes, grâce entre autres à une production dynamique et puissante. Bien que l’introduction entièrement orchestrale d’"Inferno", première pièce de l’album, s’annonce comme un énième album de metal symphonique tel qu’on le connaît, c’est plutôt un metal proche de ce qu’est devenu Within Temptation qui nous assaille ici.

Cependant, est-ce que le groupe livre vraiment la promesse de réinventer le style ? À un certain égard, oui. Certes, il ne fait pas dans l’avant-garde metal pur, mais s’éloigne somme toute assez du metal symphonique dit "à chanteuse" avec l’apport assez important du chant growlé. De plus, les influences nu metal ou du moins metal moderne / metalcore comme sur "Neverdream" ou "Passage" sont les bienvenues. Penumbra parvient à balancer l’apport des voix claires et growls sans que l’on n’ait l’impression que le tout soit forcé. On se retrouve plutôt devant un amalgame des forces en présence. Et lorsque le groupe laisse libre cours à son côté un peu plus sombre, cela donne l’excellente "Empty Space", sans doute un des morceaux les plus "pesants" et "progressifs" de l’album.

Il est vraiment difficile pour un artiste de sortir du lot et d’être unique en son genre. Sans nécessairement parvenir à renverser la tendance du "metal à chanteuse", Penumbra livre tout de même avec "Eden" un terreau fertile pour le futur.


Murderworks
Mai 2023




"Era 4.0"
Note : 11/20

Existant depuis vingt ans, le groupe français Penumbra, qui a pas mal évolué au niveau de son line-up, nous revient après "Seclusion" en 2003 avec un nouvel opus "Era 4.0".

Cet album, composé de dix titres, débute par une introduction "New Era" qui est au final peu utile car elle est plutôt vide et n’apporte rien. Ensuite, avec les morceaux suivants, on se rend vite compte que leur style musical a évolué. Ce n’est alors plus vraiment du metal “gothique” mais plutôt de l’indus, et hélas le résultat n’est pas franchement grandiose… En effet, premièrement, le son est comme étouffé et donne une impression de brouillon sur le tout. Mais ce sont surtout les compositions qui nous font dire cela, à l'image de "Insane", par exemple. Tout est trop simpliste, les riffs se trouvent être ultra bateau et attendus. Du coup, on s’ennuie avec des titres qui semblent être vides ("Before Oblivion", "Malice In Wonderland"). Meme "Charon" qui se veut plus oriental, c’est totalement plat et même, pour le coup, la traversée du désert !

Les sons électroniques sont également peu recherchés, un peu bruts de décoffrage et tout comme le reste, ils tombent vite à plat. Heureusement qu’il y a le chant féminin d’Asphodel qui est, lui, excellent ! Elle met beaucoup de cœur à l'ouvrage et d’energie, mais cela ne suffit pas pour faire pencher la balance. Même dans les ballades vraiment niaises comme "Save My World" où on pense à Pocahontas (Disney), elle a beau tout faire et se donner à fond mais le fond musical est vraiment trop pauvre pour nous embarquer. Dans ce "Save My World", les riffs ne servent vraiment à rien à part soutenir le chant et c’est bien dommage... ! "Exhumed" n’est pas si mal que ça mais cela est assez étrange de se retrouver avec un titre celtique en plein milieu, l'album perd en cohésion. Sinon, en cherchant bien, "Insidious" a un peu plus de peps et "Avalon" est plus sombre et plus symphonique mais cela ne va pas plus loin.

Au final, l’écoute de ces quarante minutes est longue car on s’ennuie vraiment. Ce n’est donc pas vraiment l’album de la renaissance pour le groupe de la part duquel on espérait mieux.


Nymphadora
Décembre 2015


Conclusion
Le site officiel : www.penumbra.fr