Le groupe
Biographie :

Formé en 2002 en Australie, Parkway Drive pratique un metalcore qui mêle violence et moments éthérés. Le groupe se fait d'abord connaître chez lui avec les albums "Killing With A Smile" (2005) et "Horizons" (2007). Les Etats-Unis, l'Allemagne et la Suisse succombent au charme avec le suivant "Deep Blue" (2010). Ce troisime album vaut à la formation australe deux récompenses, l'ARIA Award et l'AIR Award (Australian Independent Record), dans la catgorie metal. Sorti en Octobre 2012 en Australie et dans le monde anglo-saxon, son successeur "Atlas" confirme les bonnes dispositions de Parkway Drive pour conquérir le marché international. En 2015 paraît le cinquième album "Ire". Parkway Drive sort un sixième album intitulé "Reverence" le 4 Mai 2018 sous le label Epitaph. Quatre ans plus tard, "Darker Still" sort en Septembre 2022.

Discographie :

2004 : "Don't Close Your Eyes" (EP)
2005 : "Killing With A Smile"
2007 : "Horizons"
2010 : "Deep Blue"
2012 : "Atlas"
2015 : "Ire"
2018 : "Reverence"
2022 : "Darker Still"


Les chroniques


"Darker Still"
Note : 14/20

Ah là là, qu’il va m’être difficile de chronique le nouvel album de Parkway Drive, "Darker Still", tant ce groupe que j’ai adulé il y a une quinzaine d’années n’a eu de cesse de me décevoir avec des albums toujours plus FM et de moins en moins burnés.

J’écoute toujours avec plaisir les classiques du combo australien en concert et dans mon casque mais il est vrai que la mécanique de produire toujours plus pour alimenter les fans n’est pas sans risques et peut mener parfois à des choses assez médiocres (difficile d’allier quantité et qualité). Quoi qu’il en soit, le premier titre de l’album "Ground Zero" est un parfait exemple de mon propos : intro sympa, grosse voix, petit gimmick mélodique tout au long de la chanson soutenu par une grosse guitare, refrain ultra FM digne de Linkin Park (pas à la meilleure époque en plus), pas trop de burnes.

On peut d’ailleurs établir le même constat avec "Imperial Heretic", "Land Of The Lost" et "If A God Can Bleed". "Like Napalm", un peu plus incisif, suit allègrement le même chemin, de même que "The Greatest Fear". Le titre "Glitch" s’offre des tonalités rap dans le chant alors que "Darker Still", titre certes FM et mou, amène une touche progressive des plus singulières et intéressantes compte tenu de la linéarité habituelle des chansons du combo. Rassurez-vous, on arrive à quelque chose d’à peu près convenable avec l’agressif "Soul Bleach" et "From The Heart Of The Darkness", dommage que l’album soit déjà fini…

En bref, toujours pas le renouveau du groupe qui accuse le poids des ans et d’avoir balancé ses meilleurs riffs il y a plus d’une decennie.


Byclown
Octobre 2022




"Reverence"
Note : 18/20

[Bim-Bam-Boum] Michael Bay à la production, Mac Gyver à la réalisation et Rico Rodriguez aux effets spéciaux ! Attention les yeux, attentions les cheveux et attention les culs, l’album est sorti depuis pas mal de temps mais il fait toujours aussi mal au trou-de-balle ! Et comme le prédisait une légende millénaire, il était grand temps de se pencher sur le cas de ce sixième album d’une petite bande venue d’Australie. J’ai nommé Parkway Drive et son "Reverence". Enfin ça, ta souris le savait déjà, vu que c’est elle qui a cliqué pour t’amener ici...

Mieux qu’une série de drifts sur le parking du drive Leclerc ou qu’une commande hardcore auprès d’un malbouffe-drive, Parkway Drive is back et comme le retour du T-2000, ça a foutu le feu au cul de Terminator ! D’emblée "Reverence" semble éjecter toute la rage que renferme l’héritage d’années d’existence sous un escalier au 4 Privet Drive. Evidemment, comme tout bon adolescent rebelle, cicatrisé sur le front ou pas, on se sent pousser des envies de révolte et le résultat envoie tout voler en l’air ("Absolute Power", "Wishing Well"). Plus puissant mais également plus mélodique, que ce soit en clair ou non ("Prey", "I Hope You Rot"). Plus tellement metalcore mais bien plus axé groove et "riffs qui ravagent des pits", "Reverence" poursuit amplement la visée de "Ire" et de "Atlas" en se détachant définitivement des sonorités plus épileptiques de ses prédécesseurs (notamment du petit premier "Killing With A Smile"). Quoi qu’il en soit, le résultat n’appelle aucune contestation : Parkway Drive est une machine à pains. Alors que tu sois plus baguette viennoise ou brioche, écouter cet album tu devras et l’aimer tu devras encore plus. Pour la suite, bien inutile de répéter ce qui a d’ores et déjà été répété un peu partout : oui, l’album inscrit Parkway Drive comme incontournable ("The Void", "Chronos", "The Colour Of Leaving").

Avec "Reverence", Parkway Drive tire sa référence à l’étiquette forcée de "metalcore" qu’on lui avait attribué. Il s’en détache pour mieux adopter celle de "rouleau-compresseur" de metal, certes main stream, mais qui s’avère excellent et méritant tout à fait sa place d’headliner des festivals spécialisés. Eh oui, la cavalerie French Metallienne arrive après la bataille, ou plutôt après tout le monde, pour dire que cet album est bien. Et en bon chevalier défendant la veuve et l’orphelin, je ne peux faire autrement qu’en recommandant chaudement cet album. Dans la lignée de "Ire", mais en plus abouti. Un must !


Rm.RCZ
Novembre 2018




"Ire"
Note : 18/20

Oser des choses différentes, s’aventurer hors de sa zone de confort et affronter ses très nombreux fans, sont les hauts faits des plus grands. Après 13 ans de carrière ultra prolifique et l’édification d’une réputation en béton armé, les Australiens de Parkway. Drive, maître incontesté du metalcore, prouvent à nouveau et plus que jamais leur volonté d’explorer de nouveaux horizons. Le précédent album "Altlas"avait déjà bien bousculé l’ordre des choses sur la planète Parkway Drive, mais ce n’est rien comparé à ce que "Ire" propose. Avec cette dernière production, les Australiens se sont littéralement mis en orbite. La grande question est de donc de savoir si une telle initiative, aussi radicale qu’elle soit, en vaut la peine. Alors, succès ou échec ? Analyse.

Sur "Atlas", Parkaway Drive se donnait déjà des airs de maître du monde à l’aide de sa production grandiloquente, l’arrivée de cordes et de passage word music. Malgré le risque évident de faire de la caricature - paroles écolo’ au bout de la plume - les représentants de Gaïa restaient crédibles. Vous pensiez que ce allait continuer dans cette voie-là ? Par vraiment, "Ire" sonne encore plus dark et plus heavy que jamais, mais genre heavy metal… genre Iron Maiden. Ouais, vous avez bien lu : Parkway. Drive s’inspire complètement d’Iron Maiden sur "Ire". Preuve, il suffit de lancer "Destroyer" ou encore le single "Vice Grip" pour s’en rendre compte. Ces riffs entraînants et super mélodiques sur fond de rythme de batterie binaire vous accrochent du premier coup. Ce sont les gros plus de ce "Ire".

En nuançant ma comparaison précédente légèrement abusée, Parkway Drive se situerait plutôt pile à la frontière séparant le metalcore du death metal mélodique, son aîné. En témoins de cette idée, les guitares acoustiques et le rythme lancinant, "Deathless Song" rappelant des compositions de groupes nordiques tels qu’Eternal Tears Of Sorrow. Autre grand moment de cet album. Iinnovation surprenante, on nommera le titre "Fracture" aux allures d’improvisions rap. Oui, c’est assez dur de décrire cette nouvelle façon de "chanter" de la part de Winston McCall. En effet, quelques modifications ont été apportées au style de chant afin d’"assagir" ce dernier, mais sans pour autant tomber dans le clean. Personnellement, je décrirais cela comme du "parler / growler". Par ailleurs, certains titres, notamment le single "Crushed", vont donner du grain à moudre à la théorie du "renouveau du néo metal". Clairement, ce morceau aurait pu être composé par Soulfly. Enfin, le metalcore de base que l’on aime tant chez Parkway Drive pointe quand même le bout de son nez avec la présence de gros breakdowns bien gras tels que celui de "Dying To Believe" ou encore le classique mais efficace "Bottom Feeder".

À nouveau, Parkway Drive assure avec "Ire", et réussit à nous surprendre grâce à sa diversité. La seule chose négative que l’on pourrait trouver à dire est ce petit côté mainstream pas nécessaire, donnant une toute petite impression de lassitude passé 8 titres d'affilée. Heureusement, ce n’est rien comparé à la débauche de talent qu’il y a devant nous. Sans aucun doute, l’une des plus grandes sorties de 2015 !


Vinny
Décembre 2015


Conclusion
Le site officiel : www.parkwaydriverock.com