Le groupe
Biographie :

Formé en Octobre 2008 par Joran et Eddy, respectivement à la basse et à la guitare, et très vite rejoints par Mael à la batterie, Panic Layer commence alors immédiatement à travailler sur ses premières compositions. Panic Layer est un projet qui réunit plusieurs horizons musicaux sans toutefois perdre de vue l'esprit brutal et revendicateur du thrash. C'est Joran, qui en plus de la basse, assure le chant. Le résultat du travail acharné des trois musiciens aboutit à un metal rapide, agressif et en même temps raffiné grâce à une recette bien à eux : structures progressives, rythmes tribaux, influences de bossa nova ou encore de jazz... Avec déjà plus d'une dizaine de compositions maîtrisées et bien d'autres à venir, le groupe caennais entend bien s'exporter et jouer sur un maximum de scènes.

Discographie :

2014 : "Black Coffins"


La chronique


Ce n’est jamais facile de sortir un premier skeud, car c’est un peu se mettre à nu devant toutes sortes de critiques, style : il aurait fallu faire ça ,ou ça… Il est clair que "Black Coffins" a été fait avec peu de moyens, le son de batterie sur certains morceaux me fait penser au son qu’avaient certains groupes punk. Le premier morceau me plaît bien, il est bien lourd, et tout tient en place, la guitare, le chant, la batterie. Ce "Incarnation" propose aussi un excellent solo de guitare, et le chant est génial, très old school, bien rauque sans être du growl. Bonne surprise que ce premier morceau ma foi !!

"Undertaken" sera le suivant, le chant me fait penser à Alex Krull d’Atrocity sur l’album "Blut", le rythme est plus agressif, le thrash metal de Panic Layer sur ce titre-là est assez varié, et la compo a été bien bossée. Les breaks arrivent pile poil. Ce qui tombe bien car je préfère les passages plus lents. "Dark Bossa" me fait beaucoup penser à du punk dans sa construction, je vois bien un pogo sur ce morceau. Le titre fait 7 minutes, ce qui laisse le temps d’apprécier le travail de composition du groupe. La seconde partie du morceau se révèle bien plus intéressante que le début. Les rythmiques "punk" disparaissent et le thrash / prog refait son retour pour donner une autre dimension au titre qui commençait plutôt moyennement. La fin du morceau est limite jazzy, avec un méga superbe solo. J’accroche, excellent morceau plein de variations ! Eh ben merde, le disque monte en puissance et en qualité car "Black Coffins" est aussi un excellent morceau, bien thrash quand ça accélère. Ils bossent dur et ça s’entend carrément. Le titre devient planant sur le final et je monte le son direct, encore un peu plus. Un morceau à découvrir !!!! La gratte est terrible là-dessus ! "Social Killing Ground" entre sur la piste de danse, et le ton change, on ne plane plus et on se prend un petit direct au foie. Un morceau très axé sur la basse, super bien rythmé. C’est un titre facile à retenir, et qui s’immisce sournoisement dans la tête, pour donner envie de le réécouter (comme les autres pour le moment, à part peut-être le second morceau qui, pour l’instant, est le moins intéressant). Sur "Confined Into Eternity", je me dis qu’il faut qu’ils restent en trio car les lignes de basse sont terribles encore une fois. En fait, chaque morceau réserve son lot de petites surprises, c’est carrément original à écouter. "Once Upon Mortuary" se résume encore une fois à 7 minutes gorgées d’une multitudes d’influences, avec un bon délire au blast !

Si je devais résumer ce que je viens d’écouter, le premier truc qui me vient c’est : excellente surprise ! En fait, le thrash metal ne se retrouve que sur une ou deux compos, car sur le reste, on entre dans le prog metal carrément bien foutu, et franchement en live ça doit bien donner ! Je ne vais pas dire vivement le prochain album car celui-ci me va parfaitement, donc pour la suite, sur le prochain, à part un son de caisse claire digne de ce nom, je ne vois rien de spécial à changer. L’inspiration est là, musicalement il y a du boulot, je pense que le prog metal est un style où il faut laisser aller ses envies, même si elles n’ont rien à voir avec le metal. Panic Layer vient de prouver qu’on peut marier plusieurs styles "hors" metal et leur faire tenir le pavé dans une compo metal. Au final : excellente surprise, super son et jeu de basse et de gratte, avec bien sûr un petit signe au batteur qui a dû avoir du pain sur la planche pour assurer tous ces rythmes variés et toutes ces influences. Moi je dis chapeau les gars, car au premier survol du skeud, je me suis dit : "Mouais", et après deux écoutes approfondies, je dis : "AH OUAIS !!!!!".


Davidnonoise
Avril 2014


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.paniclayer.bandcamp.com