Le groupe
Biographie :

Overload est né en plein été 2005 lorsque Guillaume et Mikka, amis de longue date, se sont assis autour de quelques bières pour parler de leur idée déjà précise de former un groupe. Les premières notes de leurs compositions laissaient entendre que le style s'orienterait vers du death metal mélodique. Mélodique car ils savaient que du clavier serait nécessaire. A peine un mois après, Ben, ami de Guillaume et frère de Mikka, rejoignait le groupe et devenait ainsi le claviériste d'Overload. Le choix du bassiste ne posait pas non plus de problème puisque Laurent, ami et musicien dans un autre groupe avec Guillaume, semblait pouvoir assurer ce rôle. Vint ensuite William, une connaissance des deux frères, qui paraissait bien s'adapter à l'orientation musicale du groupe derrière sa batterie. Cette formation de cinq musiciens leur permettait ainsi d'effectuer des répétitions de façon régulière. Cependant le besoin de compter parmi eux un chanteur se faisait sentir. Et un homme nommé Kamel se présenta à une séance de répétition. C'est à partir de ce moment qu'Overload officie avec ces six musiciens dans le Val d'Oise (95). Le groupe commence à programmer quelques concerts et prépare un album. "The Imagery Process" sort en 2010 chez Klonosphere / Season Of Mist.

Discographie :

2006 : "Heartbreak System"
2010 : "The Imagery Process"


Les chroniques


"The Imagery Process"
Note : 14,5/20

Le death mélo tout le monde connaît, et tout le monde sait que la plupart du temps quand on cherche d’où viennent les groupes on voit que c’est écrit "made in Sweden" dessus. Et bien cette fois c’est Français, ça s’appelle Overload et le groupe va sortir son second album "The Imagery Process" le tout chapeauté par le fameux collectif Klonosphere.

Alors qu’est ce que ça donne du death mélo fait en France ? Ben c’est pas mal du tout et ça n’a rien à envier aux grosses pointures du Grand Nord, bon on sent de temps en temps certaines influences mais on y viendra plus tard. Je n’ai pas eu l’occasion d’écouter le premier album du groupe, "Heartbreak System" mais j’ai ouï dire que le son n’était pas terrible. Alors je vais rassurer tout le monde puisque de ce côté là ça cartonne bien comme il faut, les grattes sont bien grosses, le son est clair et puissant bref c’est du bon boulot. Il n’y a que la basse qui est un peu en retrait mais ça dans le metal extrême on commence un peu à avoir l’habitude, pour le reste pas de soucis ça va vous péter à la gueule bien comme il faut.

Niveau compositions pas de soucis non plus, c’est du bon death mélo comme on l’aime. A la fois un minimum couillu avec de gros riffs bien solides qui tapent là où ça fait mal, de bonnes mélodies et un côté catchy propre au genre qui rend le tout très efficace. Chapeau bas au chanteur d’ailleurs qui réussit à varier ses types de chant, on passe du growl death à la voix plus criarde plus typé black pour enchainer sur du chant clair, bref bon point aussi à ce niveau. Sur ce genre de titres un chant monocorde peut vite devenir chiant et Guizmo a su éviter de tomber dans ce piège. Les claviers sont bien utilisés aussi, ils apportent un plus mélodique sans être trop envahissants mais assez présents pour avoir un intérêt (ça a l’air logique dit comme ça mais je vous garantis que c’est loin d’être évidents chez certains groupes). Autre apport qu’on n’entend pas forcément dans les groupes de ce genre, les guitaristes tapent de temps en temps des soli très sympa et ça pour un mec comme moi qui a débuté le metal par le heavy qui en est truffé ça fait toujours plaisir. On note même à plusieurs reprises l’apparition de la guitare acoustique, qui s’intègre parfaitement au reste elle aussi.

Le seul point noir que je pourrais relever c’est cette influence très Mors Principium est qui se fait sentir sur plusieurs passages, mais bon "The Imagery Process" n’en est pas un décalque. Mais je reste persuadé que quand le groupe arrivera à mieux la digérer et a affirmer un peu plus son style ça pourrait faire mal, mais n’allez pas croire non plus que le groupe n’a aucune personnalité. Les influences ne sont pas non plus envahissantes, elles sont juste facilement reconnaissables mais ça se digère avec le temps ça. Nul doute en tout cas que ça doit passer comme une lettre à la poste en live tout ça, ça fait taper du pied, c’est très accrocheur et il y a assez de tripes pour donner envie de secouer la crinière au vent. Les morceaux sont tous de qualité, le côté mélo arrive à ne pas devenir niais et ça non plus ça n’est pas évident chez tout le monde. De toute façon le bon signe ultime c’est qu’on ne s’ennuie pas une seconde en écoutant cette galette, tous les morceaux passent très bien et promettent leur lot d’efficacité et de mélodies.

Bref Overload nous délivre là un bon album de death mélo qui devrait ravir les amateurs du genre, je souhaite juste que le groupe arrive encore plus à se lâcher et a s’affirmer définitivement. Ils en ont le potentiel, il leur manque peut être juste un peu de confiance en eux, mais pour un groupe encore relativement jeune ça se comprend tout à fait. En tout cas je vais surveiller la sortie du troisième album qui devrait vraiment faire un carton si le groupe trace un peu plus sa voie. C’est d’ailleurs généralement le cap à franchir pour les groupes, c’est souvent à partir du troisième album que les musiciens arrivent à imposer leurs personnalités et à poser les bases qui feront dire aux gens : "ça c’est eux !". C’est tout le mal que je souhaite à Overload, sans vous mettre la pression hein les gars, d’autant plus que leur patte s’entend déjà régulièrement. Ne reste plus qu’à pousser le bouchon encore un peu plus loin.


Murderworks
Septembre 2010




"Heartbreak System"
Note : 15/20

Dés les premières notes de "Believe In Nothing", premier titre de ce bien bel album : "Heartbreak System", il est évident que la musique d'Overload est aboutie et que le son est de qualité. Leur death metal mélodique est rapide et puissant, s'approchant parfois des Suédois échevelés d'Arch Enemy ou encore Children Of Bodom. Avec un aussi grand sens de la mélodie mais moins de folie et de frime dans les solos. Le clavier si important aux yeux du groupe est en effet présent, mais reste au second plan. Nous n'avons pas de solos d'orgue interminables comme chez Children Of Bodom par exemple, mais ici cet instrument ambiance le tout. Mes coups de cœur sur cet album sont les titres 3 et 4, "Magnificient Alienation", qui sonne aussi très Children Of Bodom avec son intro rythmée et ses backing vocals chantées, et "My Genesis" dont le riff principal très punchy laisse pas à pas la place à des mélodies plus atmosphériques et même un peu de blast, juste comme il faut. Un titre très varié et loin d'être monotone, à l'image de l'ensemble de l'album. Le preuve en est qu'il s'ensuit un titre tout à fait mélodique, commençant folk, à la gratte acoustique, puis complété de parties saturées et d'un solo libérateur. "Heartbreak System" se termine sur deux titres puissants et une outro electro-mélodique qui a le mérite de changer un peu l'atmosphère. Voila encore un bon petit groupe de death metal qui arrange le tout à sa sauce, et qui le fait bien. A voir sur scène !


La Patte de l'Ours
Janvier 2007


Conclusion
L'interview : Guizmo & Mikka

Le site officiel : www.overload-metal.com