"Descent Into Arcologies"
Note : 15,5/20
Un atwork quelque peu perturbant pour Otium mais bien réalisé. On rentre dans ce 7 titres de plain-pied avec un premier morceau relativement calme aux ambiances très "mansonesques", on enchaîne par la suite et directement avec la deuxième partie de ce "There's No Rush !" plus énervé mais tout aussi inquiétant. Mid tempo et beaucoup d’effets sur une voix qui, lorsqu’elle n’est pas saturée et hurlante, s’en trouve très inquiétante. Ce qui suit est du même acabit, une production un peu en deçà de ce que l’on peu trouver dans les grosses productions mais une réelle qualité dans la production et dans les compositions avec des morceaux ayant un fond de guitare très saccadé et mécanique un peu à la Rammstein pour certains morceaux. Ce côté carré, froid et mécanique se retrouve dans tous les morceaux de ce maxi.
On retrouve des influences que l’on pourrait sentir venues d’un peu partout, entre des ambiances à la Manson, cet esprit un peu possédé et inquiétant venant d’un Otep par exemple, ou encore par moments ces guitares froides et mécaniques d’un Rammstein. Toutes ces influences, sans être flagrantes, sont bien présentes en fond, le mélange est intéressant donnant quelque chose de très schizophrénique et inclassable en tant que tel. La partie rythmique, sans être ultra technique, bat la mesure régulièrement et froidement. De nombreux interludes calmes se retrouvent ici et là donnant un semblant de style inquiétant au groupe, une ambiance qui fait sa marque de fabrique à Otium. Les guitares omniprésentes créent cet univers d’Otium, proposent l’ensemble sur lequel vient se poser la voix comme un instrument supplémentaire. Celle-ci, bien sentie par moments, bénéficie d’un peu trop d’effets dans d’autres instants, la rendant quelque peu surréaliste et trop dérangeante. Une mention spéciale au morceau "No Time To Play" qui, par son côté un peu plus speed, donne une autre ambiance avec un premier riff véritablement accrocheur.
Au final, cet album d'Otium n’est pas mauvais, proposant de bonnes choses, mais n’étant pas non plus exempt de tout reproche sur l’ensemble, entre autres avec la voix qui se trouve être tellement perturbée par tous les effets qu'on en a des difficultés pour juger sa qualité… Des idées bonnes sur le fond, des qualités et des influences bien retranscrites, des morceaux qui ont de la qualité mais il y a ce petit mais. On a du mal à véritablement passer un cap, ce cap qui fait d’un groupe intéressant et un bon espoir, un groupe bon voire très bon, la différence se fera peut-être en live avec des qualités supplémentaires ? A voir !
"Sacrificed Generation"
Note : 17/20
Otium nous propose la "Sacrificed Generation", un petit concentré de metal et de parties calmes pour les couplets... Grosse basse et refrains qui tiennent dans le crâne, on croit que c'est finalement insignifiant mais on ne s'en lasse pas si facilement et on en redemanderait même !
Pas forcément très rapide, très mid-tempo, très puissant et très gras. Le chant saturé apporte une touche très écorchée et remet une couche de violence de "fond".
Ce n'est pas un metal tel qu'on a l'habitude d'entendre, avec riffs en saccade, mais plutôt quelque chose de très mélodique et très profond.
Le titre "Too Late" est particulièrement intéressant au niveau du chant et de ce qu'il dégage. "E.M.O.S" nous renvoie dans des influences très Seether avec une basse toujours aussi énorme à s'en faire vibrer les intestins...
L'ensemble est cohérent et n'a rien à envier à personne. Si on met en rapport la pochette et la musique, tout est vraiment en accord. Le chant est juste. On pourrait juste reprocher à Otium d'être trop répétitif dans ses constructions des morceaux mais là encore... ce n'est pas évident. La profondeur au niveau du son mid-tempo, dont souffrent la plupart des groupes, est ici pas mal du tout.
L'alternance des chants saturés et chantés, voire rappés quelquefois, est vraiment très appréciable également.
En avouant qu'Otium n'est pas LA révolution musicale, ou plutôt l'album de l'année, j'ai quand même véritablement accroché au niveau du son, des musiques, du pontentiel. "Sacrificed Generation" fait partie de ces albums dont tu connais les airs sans véritablement savoir d'ou ils viennent et sans qu'il y ait quelque chose de particulier, tu le remets sans arrêt ! Chapeau bas, Messieurs !
Mention spéciale pour "Morning".
Otium et son CD, sans être révolutionnaires, vont véritablement plaire à beaucoup de monde !
|
|