Le groupe
Biographie :

Onirophagus est un groupe de doom / death metal espagnol formé en 2011 et actuellement composé de : Uretra (batterie / Bizarre, ex-Akollonizer, ex-Empanadilla de Pus, ex-Entropia), Moregod (guitare / ex-Sancho De Ávila), Paingrinder (chant / Estertor, ex-Paintone, ex-Decapitated Christ, ex-Empanadilla De Pus), Grindmad (basse / ex-Massive War), Desecrator (guitare / Decapitated Christ, ex-Desecration) et Shogoth (guitare / Ered, Estertor, ex-Ermitage, ex-Icosis). Après un EP sorti en 2012 ("Defiler Of Hope"), Onirophagus sort son premier album "Prehuman" en Septembre 2013 chez Xtreem Music. "Endarkenment (Illumination Through Putrefaction)" sort en Février 2019.

Discographie :

2012 : "Defiler Of Hope" (EP)
2013 : "Prehuman"
2019 : "Endarkenment (Illumination Through Putrefaction)"


Les chroniques


"Endarkenment (Illumination Through Putrefaction)"
Note : 14/20

Il aura donc fallu attendre six ans pour que les doomsters espagnols d’Onirophagus, originaires de la région de Barcelone et formées en 2011, offrent enfin un successeur à leur premier album, "Prehuman" (2013). A l’écoute de ce nouvel opus sorti sur le label madrilène Xtreem Music, on se dit que l’attente valait le coup.

Comme c’est la coutume dans ce genre de musique, l’album ne compte que quatre titres, chacun d’une durée jamais inférieure à dix minutes. En effet, le groupe joue du doom / death dans la plus pure tradition. On a même l’impression que le temps s’est arrêté au début des années 90 tant la musique jouée par les Barcelonais reste conforme à ce qui se faisait à cette époque. Dès les premiers accords de "Dysthanasia", on est tout de suite dans le bain. La voix d’outre-tombe du vocaliste Paingrinder donne froid dans le dos et s’accorde à merveille avec les riffs ultra heavy. L’ambiance est sépulcrale à souhait, rappelant les premiers albums de Tiamat et de My Dying Bride ainsi que le Paradise Lost époque "Gothic" et "Lost Paradise". Le deuxième titre, "Book Of The Half Men", apporte un peu d’oxygène en saupoudrant les riffs pachydermiques de quelques solos et de quelques riffs façon heavy classique, même si le tout reste très mid-tempo et sombre comme il se doit. Le troisième titre, "Dark River", enfonce le clou encore un peu plus profond avec son ambiance funéraire et glauque à souhait. Le rouleau compresseur du son dévaste tout sur son passage, ce qui n’empêche pas quelques mélodies d’émerger ici ou là. L’album est clos en beauté par un quatrième et dernier titre, "Endarkenment", qui est de loin le plus long car durant près de 23 minutes et divisé en trois chapitres, "Putrefaction", "Nibbida" et "Illumination". Aussi long que heavy, ce morceau éponyme termine cet opus sur une note aussi noire et dépressive que le reste de l’album, des passages de guitare acoustique apportant néanmoins un peu de diversité à l’ensemble.

Si le nouvel opus d’Onirophagus paraîtra sans doute à certains auditeurs passablement monolithique et aride, on rétorquera que c’est la loi du genre ! Un album (et un groupe) à découvrir.


M.B.
Mars 2019




"Prehuman"
Note : 13/20

Le doom n'a pas de frontière comme le prouve le groupe espagnol Onirophagus. En effet, le jeune combo doom / death formé depuis 2011 sort après un EP son premier album "Prehuman" chez Xtreeme Music. Celui-ci présente un artwork plutôt conceptuel et morbide faisant plus penser à du brutal death. Découvrons les 7 titres de cet album.

Le titre "Baikal" commence tellement en trombe que l'on est obligé de sursauter ! Puis cela devient bien plus lent, les riffs sont lourds et plusieurs types de chant extrême se mêlent. On découvre assez vite qu'il n'y a pas de structure à proprement parler et ce n'est pas plus mal car il y a du changement et donc pas de lassitude. Puis arrive "Discordia" et ses ambiances malsaines renforcées par des riffs pesants et sombres dans une atmosphère black metal. Et c'est dans une musique bien plus doom mélodique que le morceau "Feverish" s'illustre. On peut relever des influences telles que My Dying Bride dans certains riffs de guitare et dans l'ambiance générale. Après "Aeger", un intermède acoustique, qui vient couper l'album en deux, vient le morceau "Nocebo". Sur le même modèle que "Feverish", il se révèle plutôt mélancolique et mélodique avec des riffs plus chantants et aériens. Puis, le début de "Nyarlathotep" est une déception car cela ressemble bien trop au précédent titre. Heureusement que la suite redonne du peps avec des passages originaux ou plus death. "Ceremonial Swamp", le titre le plus long, conclut finalement cet album. Son introduction assez étrange ne dure que quelques secondes pour laisser place à une musique doom avec l'agressivité du death avec une fin plus atmosphérique.

Ce premier album du groupe contient de bons éléments intéressants avec des compositions personnelles d'assez bonne qualité, mais cela est gâché par la mauvaise qualité du son... En effet, le mix est grésillant et brouillon, ne laissant pas la musique s'exprimer comme on aurait aimé. On attend donc un prochain opus avec un meilleur mix !


Nymphadora
Septembre 2013


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/onirophagus