Ne vous êtes-vous jamais demandé ce que pourrait donner du hardcore MAIS avec de bons musiciens ? On ne va pas se mentir, même les meilleurs groupes du genre (Hatebreed, Terror etc...) ne possèdent pas les plus talentueux utilisateurs d'instruments, bien que leur musique puisse être géniale. Aujourd'hui, j'ai donc découvert un groupe qui allait légèrement bouleverser ce gros préjugé (évidemment qu'il y a des exceptions hein...) qui me ronge de l'intérieur : One Life All-In.

Ce groupe franco-américain est né en 2015, grâce à l'ancien chanteur de The Spudmonsters et Run Devil Run. Après une petite expérience avec Seekers Of The Truth, référence incontournable de la scène HxC française actuelle, le voici rejoint par Clem et Franco (guitare et basse), pour le début d'un nouveau projet. Pour compléter ce line-up, ce n'est ni plus ni moins que le meilleur batteur metal français à mes yeux qui se joint à l'aventure : Monsieur Kevin Foley (je ne citerai que Benighted tant il y envoie du lourd, mais nombreuses sont les formations à avoir pu bénéficier de son talent). Après un premier EP sorti en 2017 (qui leur a notamment permis de jouer en première partie de Sick of it All), ils reviennent aujourd'hui avec "Letter Of Forgiveness".

Je dois avouer qu'à la première écoute, j'ai été surpris. Pas déçu, mais plutôt en mode "Bah, on m'avait dit du hardcore, c'est pas une voix hardcore ça"... En effet, le chant est clair, très clair. Il sonne rock, hard rock, voire heavy, entre DragonForce et Airbourne, mais sur du hardcore. Pour le dire plus simplement : on a un chanteur qui chante. Oui, je sais, ça peut choquer les fans de HxC, mais il en est ainsi. Bien évidemment, on trouve quelques back vocals un peu partout, et les similarités avec Seekers Of The Truth se révèleront donc assez nombreuses. Pour l'instru', on bénéficie du talent à la batterie de Kevin Foley donc, mais en plus, on a droit à du solo de qualité sur chaque morceau, en plus de gros riffs HxC, qui tendent parfois vers le thrash (dans le même style que All Out War).

Résultat ? D'abord surprenant, puis convaincant, One Life All-In bouscule pas mal l'idée qu'on peut se faire du hardcore, mais puise son énergie dans différents styles (j'aurais pu parler du punk ou du metalcore également) pour offrir un son propre et qui leur est... propre. Le pari de l'originalité est réussi, même si une dose supplémentaire de violence ne m'aurait pas déplu.

En 2015, le chanteur de The Spudmonsters et Run Devil Run faisait une apparition sur l’excellent album de Seekers Of The Truth, "Oldskull Revenge". Accompagné de Clem à la guitare et Franco à la basse, Don Foose a aujourd’hui décidé de fonder un nouveau projet : One Life All-In, dans un style assez proche des groupes précédents. Toutefois, signalons une belle originalité, puisque ce n’est nul autre que Sa Sainteté, Son Excellence même, Monsieur Kevin Foley (Benighted, rien à avoir avec le catcheur enfin !) qui assure la prestation à la batterie.

Bon, autant le préciser tout de suite, même si je respecte le personnage que représente Don Foose, je n’ai jamais été trop fan de sa voix. J’ai bien conscience que d’excellents groupes de NYHC n’ont pas besoin d’une voix au top pour envoyer du lourd (hein Agnostic Front depuis quelques années), mais là, c’est différent. La voix de Don Foose me fait beaucoup penser à celle de Godsmack, ça me perturbe. Elle n’est pas nulle, mais elle sonne un peu trop "américaine" à mon goût… Et bizarrement, ce n’est pas grave. Elle parvient tellement à varier les intonations, tout en étant très souvent accompagnée de back vocals, pour ne pas dire de chants en chœur omniprésents, qu’après quelques écoutes, le résultat est sans équivoque : ça passe.

Et puis bordel, du HxC, ce n’est pas que la voix merde ! Écoutez donc ce solo (oui oui) sur le dernier morceau, "Change", vous comprendre que One Life All-In a bien d’autres atouts pour plaire. Déjà avec l’intro, qui dans un autre registre m’a rappelé "Les Bonnes Manières" d’Ultra Vomit, ça annonçait un joli programme. Avec la deuxième piste, "All-In", ça sonne très NYHC, avec de gros riffs assez basiques mais parfaitement maîtrisés. Il y a un petit côté No Turning Back qui se dégage de l’ensemble, c’est franchement kiffant. On terminera sur la prestation remarquable de Kevin Foley : c’est assez rare d’avoir un aussi bon batteur sur un groupe de hardcore, mais là, il se balade, c’est peut-être même trop facile pour lui, à l’image de l’excellent début de "Beats The Daylights Outta Me". Vivement la suite !