One Inch Punch est un projet né d’une très belle initiative : réunir les "expendables de la scène metal du Nord". Pour certains, cela pourra peut-être vous rappeler l’excellente et non moins célèbre compilation "United Metal - Face Nord", sortie en 2004 (je crois), et qui m’avait permis à l’époque de découvrir des groupes de ouf comme Cross 9, Loudblast, Unswabbed ou encore Klang !!!.

Avec One Inch Punch, il s’agit plutôt de faire tourner quelques chanteurs de la région, avec une instru confiée à Colorblind et Jonas Sanders (Resistance, Zuul Fx, Pro-Pain, Angel Crew) à la batterie. Mais le plus original, c’est sans doute le but de tout ça, puisqu’en effet, l’intégralité des fonds récoltés sera reversée à l’association Harnes Kabouda, qui a pour but de développer un village situé au Burkina Faso (Facebook est ton ami si tu veux plus de détails).

9 morceaux, 9 chanteurs différents, des pistes variées, puisqu’elles naviguent entre death, hardcore, metalcore etc… Mais attention, contrairement à ce que j’ai pu penser avant d’écouter cette perle, varié ne veut pas dire chiant, ni même qui s’égard trop, puisque même moi qui suis clairement fermé d’esprit, j’ai vraiment su trouver mon bonheur. On retrouve ainsi, derrière le micro, les cordes vocales de Mandragore, My Dark Passenger ou encore Backlash. En fait, d’une manière générale, l’album dégage une telle puissance, une telle intensité, qu’on ne se fait jamais chier, ce n’est jamais trop calme à mon goût, ça taille sec non stop, du coup on est assuré du résultat.

Si je prends par exemple "Waiting For", avec Thomas de Arkanan, qui est la piste qui m’a le moins plu, notamment à cause des passages en voix claire : le résultat reste pourtant largement convaincant, j’ai même clairement envie de découvrir un peu plus ce groupe dont je n’avais jamais entendu parler, car dès que les veines du front (et du cul) commencent à sortir, le chant hurle à souhait, dans un style similaire à celui de Poun de Black Bomb Ä, en bien plus couillu.

Bon, puisqu’il serait inutile pour vous et chronophage (j’utilise des mots compliqués t’as vu) pour moi de tout vous détailler, je vais simplement vous présenter mon top tiers. Sur la dernière marche du podium, "Hors Des Sentiers Battus", avec Pico de Six Grammes Eight. Même si la mélodie se veut assez répétitive, putain, quelle énergie dans le chant, ça ne gueule pas, ça beugle, un vrai bukkake métallurgique, ça m’a rappelé Kickback. Arrive en deuxième position, le très coreux mais pourtant très dark "Plenum", avec Greg de Morpain. Ici aussi, la voix met rapidement tout le monde d’accord, avec une instru qui m’a fait penser à Bawdy Festival, son côté très cirque, sombre et bourrin à la fois, en plus simpliste peut-être, mais non moins efficace.

Pour terminer, finit premier de ce merveilleux classement, le charmant et non moins onctueux, le délicieux, l’homme aux écarteurs plus larges qu’un plug anal, celui dont on ne compte plus les tatouages ni les centimètres de barbe, et encore moins le nombre d’albums postés chaque jour sur Facebook : Jordan de Colossus, avec l’excellentissime "Crusher Destroyer". Une véritable boucherie, tout simplement. Bien que l’instru se fasse parfois plus discrète que sur les autres chansons, Jordichou le Lensois ténébreux déballe ses tripes au grand public avec une aisance et une hargne dont peu de gens sortiront indemnes. Bref, 2017 commence très fort avec cette magnifique découverte, alors en un mot : bravo !