Si toi aussi t'en as marre du death et que tu penses, comme moi, en avoir fait le tour, reste ici, cette chronique est pour toi mon bichon. En 2016, il est toujours de bon ton de savoir revenir aux bonnes vieilles valeurs, efficaces et essentielles pour produire cet excellent death qui nous a plongé dans le monde du metal. Tout comme toi, je pense que plus jamais on ne saura arriver à la cheville de groupes comme Suffocation, Vader, Hate Eternal ou Cryptopsy. Si en plus je te dis que je viens de découvrir une formation qui en copie une autre, t'as carrément envie de fermer la page. Mais non, puisqu'aujourd'hui, ce groupe qui en copie un autre, c'est Omnihility, totalement imprégné des mythiques Origin, rien que ça.

Composé de membres de Carrion Remains, Hail, Submortal, Soulscythe ou encore New World Sinner, Omnihility en est déjà à son troisième album en quatre ans, ce qui pourrait avoir tendance à m'exaspérer en temps normal mais là je dois reconnaître que la qualité mérite le détour. Sorti chez Unique Leader Records, ce travail soigné se ressent déjà dans l'artwork dessiné par Mark Cooper (Rings Of Saturn, Deeds Of Flesh) ou la production confiée quant à elle à Zack Ohren (Animosity, Suffocation, All Shall Perish). Si vous connaissez cette formation, on peut signaler un changement, et pas des moindres, puisque le chant sera désormais assuré par Adam Toepfer (Aberrant Contorion, Akuma, Bring Me Solace, Blood Dried Black...). Signalons tout de suite d'ailleurs que cette voix n'est pas du tout le point fort d'Omnihility nouvelle génération, puisqu'elle se contente un peu trop souvent de growler à tout va façon Six Feet Under.

Mais l'essentiel n'est pas là, puisque dès cette magnifique intro de trois minutes, Omnihility nous fait bien comprendre qu'il a de nombreux atouts à faire valoir, à commencer par une ambiance plus sombre que jamais, on se croirait dans une église perdue au milieu de Resident Evil 4. Première surprise donc pour moi qui ne suis jamais fan d'intro. Et ce qui suit, sans grande surprise, est tout aussi délectable : du death très technique, toujours violent, à en perdre les quelques neurones qui nous animent. J'ai particulièrement aimé cette manière de faire quelque chose qui sonne carrément familier, voire déjà-vu, mais qui ne nous empêche pas d'être minimum au stade du sexe bien dur aux trois quarts, du début à la fin. Je pourrais aussi m'éterniser sur cette sublime interlude au piano ("Within Shadows") mais non, je préfère vous laisser découvrir ce super album par vous-mêmes, sans écrire de roman façon Thrashocore !

"Deathscapes Of The Subconscious"
Note : 17/20

Unique Leader, le célèbre label américain basé en Californie, nous livre depuis 1997 d'innombrables pépites dont les fans de death metal technique, brutal ou même de deathcore, surveillent chaque sortie, et avec Omnihility, Unique Leader ne fait aucune exception : du pur brutal death technique. "Deathscapes Of The Subconscious" est leur deuxième méfait et fait suite au très remarqué "Biogenesis" sorti en 2012 simultanément chez Sevared Records et Butchered Records.

Que dire de ce nouvel album ? Qu'il poutre littéralement ! Mais avec Unique Leader il ne faut s'attendre à du pipo et molo mollasson de toute façon, mais plutôt à du bon gros death bien saignant, technique avec un déchaînement de guitares qui foncent à 200 à l'heure. Ce qui surprend avec Omnihilty, malgré la jeunesse du groupe (le groupe s'est formé en 2009), c'est d'entendre à quel point la formation originaire d'Eugene dans l'Oregon aux USA est influencée par le death metal des années 90. Pour les fins connaisseurs, ça devrait le faire, mais rassurez-vous, pour les autres aussi ! Si vous aimez le death metal, de toute manière "Deathscapes Of The Subconscious" vous ira comme une douce paire de gants en laine.

9 titres, certes entrecoupés de pauses bien malsaines à la guitare classique, les bien nommés "Ancient Ruins Forlorn" Part I et II (qui sert d'outro à l'album). Si on calcule bien, 7 titres de pure violence sonore dont aucun n'est en dessous de trois minutes, autant vous dire que l'on s'en prend plein la citrouille, à l'image des excellents "Molecular Resurrection" et "Deathscapes Of The Subconcious". Un album qui fait mettre un genou à terre tellement on est soufflé par la technique et la puissance qui s'en dégage. Notons, un fois n'est pas coutume, un album qui bénéficie encore d'un superbe visuel. Que demander de plus, si ce n'est de continuer encore très longtemps à recevoir des productions d'une telle qualité !!

Vince Août 2014