Le groupe
Biographie :

Old Silver Key, le nouveau groupe né de l'esprit hyperactif d’un membre de Drudkh, Roman Sayenko, est composé de quatre membres de Drudkh ainsi qu’un artiste français : Neige (Alcest, Amesoeurs) au chant. Leur premier album nommé "Tales Of Wanderings" est sorti en 2011.

Discographie :

2011 : "Tales Of Wanderings"


La chronique


Un side-project unissant les musiciens de Drudkh et Neige, le chanteur d’Alcest pourquoi pas. Mais quand il s’agit de proposer une musique bien loin de l’univers dans lequel ces zicos baignent habituellement c’est d’autant plus intriguant. L’artwork, visuellement sympathique ne crée pourtant pas un impact important. Trop lisse, il reflète en revanche très bien ce qu’il dissimule et ce, en tout point. Explications... Après "What Once Was And Will Never Happen Again", une introduction tendre, laissant la surprise traîner encore un peu plus, enfin, on arrive sur "November Nights Insomnia" et on découvre une production propre portant un "post-rock" plus ou moins inspiré dans des contrées aériennes. Le chant de Neige, exclusivement en clair, est toujours lui-aussi, très en apesanteur, mais paraît malgré tout détaché de la musique qu’il percute, nous détachant par là même, de la musique. Apaisant tout en laissant l’auditeur aux aguets, l’univers proposé par OSK se veut envoûtant, enveloppant, mais le son trop distant et les compositions trop linéaires ont tendance à laisser l’auditeur sur place et à partir sans lui. Des cassures sont pourtant créées comme sur "Cold Spring" où la batterie à tendance à s’enflammer… seule. Si "Nineteen Winters Far Away From Home" est plus énergique dans sa globalité, l’effet n’en reste pas moins aérien la faute à un son lui aussi trop lisse, manquant cruellement de texture. Mais finalement ce qui peut se présenter comme une lacune peut également devenir une force puisque l’album s’écoute facilement et se digère sans trop s’en rendre compte. Les morceaux continuent donc de s’enchaîner avec "Star Catcher" que l’on peu avoir tendance à regarder passer et à laisser filer sans avoir pris le temps d’en admirer toutes les formes avant d’arriver sur "Burnt Letters" dont est tiré un clip d’animation. L’ambiance imaginée est bien là, et on réalise que le groupe nous emmène là où il le veut. Finalement le dernier titre paraît arriver plus tôt que prévu et c’est déjà "About Which An Old House Dreams" qui s’apprête à boucler le skeud. En titre le plus long de la galette, le morceau continue d’étaler le paysage dépeint par le groupe avant de s’évanouir sur un piano intimiste. Malgré toutes les lacunes que l’on peut dénicher en étant objectivement pointilleux, Old Silver Key, c’est un peu comme une nana qu’on croise dans la rue. Elle n’est pas parfaite mais elle a du charme et ça nous suffit pour nous retourner.


Kévin
Août 2012


Conclusion
Note : 13,5/20

Le site officiel : www.myspace.com/oldsilverkey