Le groupe
Biographie :

OHHMS est un groupe de sludge / post-metal anglais formé en 2014 et actuellement composé de : Chainy Chainy (basse / Avenge Thee), Max Newton (batterie / ex-Hooden), Daniel Sargent (guitare), Marc George (guitare) et Paul Waller (chant). OHHMS sort son premier album, "Bloom", en Octobre 2014 chez Holy Roar Records, suivi de "Cold" en Juin 2015, de "The Fool" en Mars 2017, de "Exist" en Novembre 2018, et de "Close" en Juin 2020.

Discographie :

2014 : "Bloom"
2015 : "Cold"
2017 : "The Fool"
2018 : "Exist"
2020 : "Close"


Les chroniques


"Close"
Note : 15/20

Deux ans à peine après "Exist" en 2018, les Anglais d’OHHMS sont de retour avec un nouvel album, "Close", sorti sur le label Holy Roar Records. Formé en 2014, le groupe originaire de la ville de Kent en Grande Bretagne en est déjà à son cinquième LP. Bien que le groupe soit classé par l’encyclopédie en ligne Metal Archives dans la catégorie sludge / post-metal, leur musique est en réalité plus proche d’une fusion alchimique entre du rock progressif et du doom.

Enfonçant le clou avec un discours engagé en faveur des droits des animaux, les musiciens d’OHHMS restent dans le même registre musical inspiré de groupes américains bien connus comme Kylesa, Crowbar ou Neurosis. Teintés de psychédélisme, les morceaux de "Close" oscillent sans cesse entre des passages planants et des riffs ultra heavy, le tout dans une ambiance pesante voire carrément menaçante. Le titre "Alive !" qui ouvre l’album donne le ton de ce nouveau disque avec son intro planante qui n’est que prélude à un déferlement de violence et à des riffs pachydermiques dans la pure tradition doom sludge.

Baignant dans des atmosphères éthérées, le deuxième titre de ce LP, "((Flaming Youth))", représente en revanche une parenthèse contemplative incitant à la rêverie et à l’introspection. Mais tout cela n’est que le calme avant la tempête puisque s’ensuit l’un des morceaux les plus sauvages (mais aussi le plus long car durant plus de 9 minutes) de l’album : "Revenge". Très aérien et mystérieux, le morceau "((Strange Ways))" est, lui, le plus expérimental et le plus atmosphérique de "Close". Par la suite, le groupe persiste et signe avec le très hypnotique "Destroyer". Enfin, après un titre qui penche du côté punk-crust de la force ("Asylum"), le groupe clôt son album sur un morceau entrecoupé de passages expérimentaux et résolument  prog rock  dans son approche : "Unplugged".

Bien qu’il soit encore boudé par les médias car peu connu du grand public pour le moment, le groupe britannique OHHMS fait avec sa nouvelle offrande "Close" la démonstration de son professionnalisme ainsi que d’un talent évident. Un album indispensable pour tous les fans de sludge / doom / post-metal du monde entier. Déjà culte !


M.B.
Septembre 2020




"Exist"
Note : 15/20

Un peu plus d'un an après l'album "The Fool", on retrouve les Anglais de Ohhms avec "Exist" chez Holy Roar Records. Comme à ses habitudes, le groupe ne reste jamais vraiment sur ses travaux passés et aime se diversifier. C'est encore le cas ici avec un opus toujours dans des bases sludge / doom mais allant l'air de rien vers d'autres registres.

"Exist" a surtout un message fort qui se trouve dans les textes mais qui est aussi bien amené dans la musique. En effet; les membres du groupe avaient envie de montrer leur soutien aux animaux et leur aversion pour ceux qui les maltraitent. Ils l'ont fait au travers de quatre titres tous très différents, ce qui est à la fois une bonne chose mais qui est aussi un peu trop destabilisant car on n'a pas vraiment l'impression qu'il s'agisse du même groupe. Cela peut donc être autant une critique qu'un compliment, ça dépendra de l'avis personnel de chacun mais en tout cas cela ne laisse pas indifférent !

L'opus débute par "Subjects" qui parle d'expérimentations sur les animaux. Pendant 23 minutes, ce titre nous raconte la vie et la mort d'un singe en laboratoire qui est d'ailleurs représenté sur l'artwork. Après une introduction planante, on a un morceau très progressif, ce qui n'est pas étonnant vu la longueur. On a ainsi des passages post-sludge, d'autres plus stoner, avec beaucoup d'autres éléments plus rentre-dedans. C'est d'ailleurs assez difficile à suivre et de rester concentré car même s'il y a de très bonnes choses, ce titre manque de fluidité pour une réelle compréhension et une totale immersion. Ensuite, on passe à "Shambles" qui est donc très different. Le groupe nous sert un morceau bien plus court,froid, léthargique mais aussi percutant. Il y a un côté peu engageant et glauque tout à fait voulu pour dénoncer la souffrance que subissent les animaux.

Ensuite, OHHMS se tourne vers les méfaits des humains avec "Calves". Ce titre, qui parle de la sauvagerie humaine, est plus calme et nous englobe d'une forte émotion. Le dernier morceau, "Lay Down Your Fire Arms", traite lui aussi d'un problème toujours humain : les armes. C'est donc logiquement que nous avons un chaos total avec des tendances punk et core. Le chant est lui aussi assez changeant est passe d'un beau et mélodique chant clair à une voix plus agressive, grungy ou plus criée.

Le groupe est clairement devenu professionel dans sa transformation, et même si l'on s'y perd un peu car le cheminement n'est pas simple à suivre, il y a un vrai travail personnel et un message fort. OHHMS se positionne ici en faveur des animaux et prône l'empathie plutôt que la violence.


Nymphadora
Novembre 2018




"The Fool"
Note : 14,5/20

Les Anglais d'OHHMS sont loin d’être des flemmards et ils nous le démontrent en sortant leur troisième opus, "The Fool". Ils n'ont vraiment pas chômé depuis 2014 ! Cette fois-ci, le format présenté est plus habituel que dans les travaux passés, avec six titres au lieu de deux, mais là où la différence se fait, c'est sur la longueur, ils vont d'une minute à presque vingt-deux minutes !

Il s'agit d'ailleurs de l'introduction qui a la plus courte durée, ce qui est logique, par contre au niveau de l'intérêt, elle n'est pas vraiment utile. Ce qui vient ensuite, par contre, est bien meilleur ! "The Magician" est un morceau varié et prenant, le tout avec un dynamisme électrisant, il nous présente une musique chaotique avec des riffs déstructurés et des sons assez sales durs à cerner, mais le résultat est excellent car cela est bien amené et ne ressemble pas à un fouillis. Il faut juste un peu de concentration.

La voix de Paul Waller est assez intéressante et pas trop présente, elle vient donner du caractère et de la force par touches, c'est le cas dans "The Hanged Man" où la notion de sludge progressif prend tout son sens. On a en effet un titre d'une grande richesse avec des partie inattendues, aériennes et épurées, alors que "The World" nous offre une vision plus sombre et pesante du talent des Anglais. En ce qui concerne les deux derniers morceaux, on sera bien moins enthousiaste. On a tout d'abord "The Lovers", un titre posé avec un duo de chant féminin / masculin qui manque d’âme, et un "The Hierophant" ou l'on trouve le temps très long durant ces 22 minutes qui s'écoulent bien péniblement.

Il s'agit donc d'un album en demi-teinte, ni bon, ni mauvais, qui a de sérieux atouts mais aussi des défauts. Le groupe a bon univers bien à lui mais qui est encore un peu trop décousu.


Nymphadora
Mai 2017


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/ohhmstheband