Le groupe
Biographie :

Crée en 2003, Oestre s'est réuni autour d'un projet : proposer une musique originale et novatrice, mélange de metal moderne (Meshuggah, Textures) et de musique éléctronique. La présence de samples oppressants contribue à développer l'athmosphère malsaine et sombre de leur musique. Petit à petit, le groupe acquiert une solide expérience scénique aux côtés de groupes de qualité comme Gojira, Lofofora, Textures, Eths ou Hacride. Après la sortie de leur deuxième album "Catharsis" sur le label Asylum Ruins en 2012, et une longue absence due à un changement complet de line up, Oestre est de retour, avec un nouveau set, à la croisée du math metal, de la drum'n bass et de l'ambiant. Leur musique se veut désormais plus groovy, plus chaleureuse, plus directe et plus positive. Leur troisième album intitule "La Dernière Renaissance" sortira début 2014. Après avoir partagé la scène avec des groupes comme Lizzard ou The Algorithm, le groupe veut à nouveau étendre sa renommée.

Discographie :

2003 : Maquette 8 titres
2004 : "Génération Spontanée" (Démo)
2005 : "Biotope" (Démo)
2006 : "Nature Morte" (Démo)
2007 : "La Piste Des Larmes"
2012 : "Catharsis"
2014 : "La Dernière Renaissance"


Les chroniques


"La Dernière Renaissance"
Note : 11/20

Comment ne pas avoir entendu parler de ce groupe plus tôt ?!? Plus de 10 ans après sa formation, Oestre nous propose aujourd'hui son nouvel opus, "La Dernière Renaissance", marquant clairement un grand pas en avant dans la quête éternelle de la maturité artistique. Le groupe s'est donné les moyens de sortir un bel album, et ça se sent ! A commencer par l'univers visuel, ajoutant un cachet considérable à ce digipack, qui mérite sa place sur une étagère de disques, au-delà du téléchargement numérique. Belle découverte au passage, Ani Artworks, à l'origine de ce visuel, dont l'univers n'est pas sans rappeler le graphisme de Gnosis, album des fameux Monuments.

Le groupe revendique un style mélange de metal moderne (Meshuggah et Textures cités exclusivement) et de musique électronique, imposant en plus leur empreinte à la française. "De L'Atome A La Lumière" introduit brutalement cet album (mais... c'est dégueulasse !), qui aurait probablement mérité une montée en puissance plus travaillée et plus d'insistance sur l'aspect électronique. Mais les Limogeais... Limogeois... Limogistes... LIMOGEAUDS ! sont pressés de nous plonger dans le vif du sujet, et ça aussi ça se sent. Leurs influences se font clairement ressentir, avec une longueur de retard malheureusement d'un point de vue technique... On sent nettement les influences Meshuggah ou Textures, mais le côté "simpliste" ou "approximatif" donne une certaine lenteur à des morceaux comme "De L'Atome A La Lumière", ou encore "Des Ssirènes Et Des Bombes", qui auraient mérité beaucoup plus de finesse. Comme on dit, trop de puissance tue la puissance ! Il faut attendre l'interlude arrivant en huitième position pour pouvoir souffler un peu et apprécier de nouveau le côté "rentre-dedans" pourtant de très bonne qualité.

Il est toujours très difficile de chanter en français dans ce genre de style, mais il faut dire que c'est ici plutôt bien réussi. Bien que nous tombons facilement dans le cliché du chant à la française à la The Arrs, ça reste en place et efficace. Des groupes comme Oestre vont finir par me réconcilier avec le chant français ! Finalement, "La Dernière Renaissance" laisse un ressenti global assez hétérogène, rassemblant beaucoup de bonnes choses, mais ne collant pas forcément ensemble. Ainsi, ce genre de son de guitare plus "à l'ancienne" ne fonctionne pas forcément avec une batterie très sèche et moderne à la TesseracT (dont le guitariste Acle Kahney a d'ailleurs masterisé cet album), qui nécessite beaucoup de précision et aucune bavure. Cet opus se termine tout de même sur un bilan positif, mais légèrement à côté de ce qui a été vendu à la base. "La Dernière Renaissance" reste un bon album, qui devrait permettre aux adeptes du metal "rétro" de mettre un premier pied dans l'univers du metal moderne.


Steve
Mai 2014




"La Piste Des Larmes"
Note : 14/20

Oestre nous propose ici son premier album 9 titres qui nous met tout de suite en appétit par des samples et une batterie ultra triggée (peut-être trop sur la grosse caisse ?) donnant le ton à ce qui va suivre : "Le Bal Des Fous" est énergique, directement influencée par Meshuggah avec une pointe de Tripod dans la voix. Force est de constater ces influences tout au long de l’album autant dans la musique que dans la voix, leur seule originalité étant le côté électronique ajouté à ce mélange déjà connu. La formule n’est pas mauvaise, mais il peut être difficile d’accrocher l’album au complet puisque la rythmique est similaire. Dans la pure tradition Meshuggahienne, le style offre une complexité dans l’écriture mais malheureusement, le public ne peut qu’en être limité tant on pourrait vite se lasser. Pour ma part, j’aime bien ce qui se fait sur cet album, notamment le titre "Pardonne Nous" qui donne une sensation malsaine au tout, les samples jouant habilement sur cet effet brutal et glauque. La voix est très bien orchestrée et les hurlements nous donnent des frissons sur "Nature Morte" où l’ambiance malsaine atteint son comble. La voix en Français pourrait porter préjudice à certains groupes, mais pour Oestre, ça ne pose pas de problème et ce choix s’intègre très bien au rendu général. L’intro de "Hors Du Temps" (guitare – violon) nous laisse le temps de savourer cette douce mélodie avant d’être violemment frappé par "Chacun Son Tour" qui prend vite à la gorge mais sans grande nouveauté par rapport aux titres précédents. "Le Mal Est Fait", clôturant l’album, nous colle une dernière claque avec des guitares lourdes et une batterie martelée sans cesse. L’alliance voix-samples donne un ton oppressant et grave à ce morceau qui se termine par une partie de voix claire en décalage avec le reste. Bref, un album qui risque de décevoir par son manque de prises de risques mais qui, d’un autre côté, ravira les oreilles des inconditionnels du style. J’ajouterai une jolie production qui permet à l’album de posséder une qualité auditive dont Oestre peut se vanter. Un groupe qui marque les esprits et qu’il faut suivre de près.


MaliKoRn
Mars 2008




"Nature Morte"
Note : 14,5/20

Un an après la sortie de "Biotope", Oestre nous revient avec "Nature Morte". C'est pour moi la toute première fois que j'écoute ce groupe. Froides et malsaines, les compos sont bougrement bien ficellées. N'étant pas spécialement adepte de machines et de FX, j'avoue que ce groupe m'interpelle et ne me laisse pas indifférent. Beats jungle, nappes froides et planantes, voix d'écorché et riffs puissants, la haine surgit de toutes parts de mes enceintes. Les parties machines sont parfaitement intégrées aux instruments, rien ne choque, pas même le sample de saxophone que l'on retrouve dans "Danse Macabre". On sent la maîtrise technique que les membres de Oestre ont sur leurs compos, la hargne qu'ils mettent à faire une musique de qualité, sûrement dû au fait de vouloir être reconnu comme un groupe avec sa propre personnalité. En tous cas cela n'est plus à démontrer, Oestre a les qualités requises pour devenir quelqu'un. En espérant pour eux qu'ils arrivent au bout de leurs rêves, la tête d'affiche.


Paradoxis
Octobre 2006




"Biotope"
Note : 13/20

Troisième démo en trois ans, on peut dire qu'Oestre est un groupe productif et surtout qui sait tirer leçon des erreurs passées. En effet, les démos du groupe franchissent à chaque fois un palier au niveau qualitatif. metal, hardcore, indus, mosh parts, samples, paroles en Français, voilà les ingrédients de cette nouvelle galette qui comporte 6 titres mieux travaillés et plus aboutis et avec une véritable emprunte "Oestre". Le groupe pratique son metal-hardcore-indus avec plus de maîtrise désormais, les samples et les nappes sont bien calés et apportent véritablement quelque chose. A l'inverse, ils étaient plus synonymes de brouhaha sonore auparavant. On décèle quelques nouveautés, comme des beats jungle, des samples orientaux, des intros dignes de films d'épouvantes, ce qui nous amnène à dire qu'Oestre ne se cantonne plus dans un metal-hardcore pur et dur mais joue beaucoup sur les ambiances malsaines qui apportent ainsi plus de vie et de relief aux compos. L'ensemble n'est pas encore complètement maîtrisé mais voilà les bases incontestables d'un groupe qui veut sortir du lot en proposant une musique à la fois brutale, étrange et inattendue. La production s'est également bonifiée, bref espérons que cette démo servira de tremplin à un maxi ou pourquoi pas à un album !


Petebull
Août 2005




"Génération Spontanée"
Note : 12/20

Oestre sort son premier enregistrement digne de ce nom. 5 titres où se mélangent hardcore, metal et indus. Oestre, à ma connaissance, doit être le premier groupe à mélanger hardcore façon Arkangel et samples sombres et oppressants. Le résultat est, au premier abord, surprenant, voire déconcertant tant on n'est pas habitué à la chose. L'ambiance générale n'est pas sans rappeler le Fear Factory des premières années, à savoir une base rythmée et soutenue sur des samples froids et malsains. La voix est d'ailleurs quelques fois dans le même registre, grave à souhait. Contrairement à la précédente démo, les instruments "humains" (voix, guitares, batterie) sont, ici, bien mieux mis en valeur. La partie "machines" étant plus en retrait mais quand même bien présente. "2001, Roi De France", "Pixels" et "Nagaïka", déjà présents sur la démo précédente, ont ici bien plus fière allure. "Nagaïka" clôture d'ailleurs très bien le CD avec un hardcore percutant. On attend avec curiosité de voir et d'entendre le résultat sur scène !


Petebull
Mars 2004


Conclusion
A écouter : Danse Macabre (2007)

L'interview : Mathieu

Le site officiel : www.oestre.bandcamp.com