Le groupe
Biographie :

Formé en 2006 suite à la rencontre de Reverba et Idra, l’idée de faire un groupe de metal aux sonorités et influences modernes a vite germé pour aboutir à Octavion. Le groupe nous offre donc un metal aux sonorités futuristes et cela dans tous les sens du terme : une musique emprunte de puissance, alliant une structure de composition rock, des rythmes emprunts du dancefloor et les lourdes guitares du death metal, ponctuée par des ambiances orchestrales et électroniques. En 2007, Kold, célèbre pour son jeu dans les groupes de metal Misanthrope, Triple FX et Alternative Cult, rejoint le groupe au poste de batteur. Sa position d’enseignant au Music Academy International (M.A.I.) de Nancy assure pour Octavion une section rythmique des plus dévastatrices. Concerts après concerts, avec des groupes tels que Samael, Aborted, Benighted, Kronos, Dagoba, Hacride, Klone, Prime Sinister, Mass Hysteria, Punish Yourself…, la route du combo, déjà bien tracée, n’est pas prête de s’arrêter. Octavion enregistre son premier album de Janvier à Mars 2008 - "Corp.". – constitué de 12 titres et sorti 1er Septembre 2008 en autoproduction et sur toutes les plateformes de téléchargement légales. Le 07/10/2013 sort le nouvel album — "The Golden Ratio" — un album concept autour du thème de la conspiration, des illuminati et les Créateurs de l’Humanité. Chanson après chanson, le groupe décrit les origines de ce mouvement jusqu’à la mise en place de ce nouvel Ordre Mondial, traversant les temps anciens jusqu’à notre époque contemporaine. Immuable, notre monde semble déjà tracé par une entité mystique omnispresente, tel le Nombre d’Or, régissant subrepticement la notion d’harmonie dans tout ce qui nous entoure...

Discographie :

2008 : "Corp."
2013 : "The Golden Ratio"


Les chroniques


"The Golden Ratio"
Note : 17/20

Mes premiers ressentis en découvrant "The Golden Ratio" se sont plus rapprochés de l'étonnement et de la crise de panique que du banal et parfois cynique : "Ah ouais, j'ai déjà entendu ça". L'étonnement, tout d'abord, car rien ne se rapproche de leur musique, et il est certain que l'on ne peut raisonnablement pas prétendre avoir "déjà souvent entendu ça". Côté panique, le terme n'est pas péjoratif, mais lié au fait que j'allais devoir chroniquer cet album, et donc tenter d'en parler aussi objectivement que possible. Mais comment décrire un tel OVNI musical ? Alors oui, certes, je pourrai toujours me lancer dans une vague dénomination de genres musicaux, infinie et richement pourvue de termes précis très techniques dont raffolent certains, afin de mieux étouffer un groupe dans un cocon duquel il ne pourra par la suite plus jamais ressortir pour reprendre la moindre bouffée d'air.

Lesquels utiliser pour Octavion ? Métal ? Metal-éléctro ? Métal indus ? Métal-dancefloor ? Allez, ne perdons pas plus de temps avec cela, et passons à l'écoute attentive des dix titres.

La production est très bien peaufinée. Parfaitement réalisée, rien ne laisse à désirer : ni le son, ni le visuel. Petite mention particulière pour le magnifique passage ambiancé de "NOS", qui redonne un élan vigoureux à la double, terminant le titre dans une fusion proche de l'effusion de lave. "The Deciders" confirme non seulement la puissance et la technicité rythmique du groupe, mais également la richesse des sonorités, dans les voix tout autant que dans les instruments.

Outre un travail musical impressionnant et un rendu dévastateur, le groupe décide de prendre une ampleur encore plus grande en nous offrant un album concept. C'est un véritable voyage temporel qui nous est offert à travers ce paysage musical déroutant. Octavion détient définitivement la clé pour allier harmonieusement la violence nécessaire à l'essor de sensations enfouies au plus profond de nous-mêmes avec des ambiances propices à nous inciter à passer à une étape supérieure : plus qu'un simple bon moment musical.

Quoi qu'il en soit, vous devrez écouter cet album, et vous ne resterez pas indifférent. "The Golden Ratio" fait partie des écoutes dont on se souvient dès la première fois. Certains se montreront certainement plus réceptifs que d'autres, mais le travail du groupe, tant sur le plan de la technicité et du professionnalisme que dans sa démarche de recherche et d'originalité ne peut qu'inciter au respect et à la réflexion. Enjoy.


Radien
Octobre 2013




"Corp."
Note : 14/20

Octavion, petit groupe issu de Lorraine qui a pourtant déjà l'étoffe d'un grand... Officiant dans un genre encore peu exploité, l'electro metal, cette formation d'énervés a su canaliser son énergie dévastatrice dans un premier album "Corp." en tout point reflet d'une singularité, d'une richesse et d'une recherche d'esthétisme musical certain. Quand au line-up d'Octavion on ne peut converser à son sujet sans évoquer le nom de Gaël Féret qui ne se trouve être autre que le batteur de Misanthrope ou de Triple FX au sein desquels on ne peut qu'admirer sa dextérité à martiriser ses fûts. Pour en revenir à la cohorte métalleuse, sa qualité première demeure son originalité indiscutable qui en font un de ces groupes inclassables et qui cache derrière l'étiquette "electro metal" d'innombrables influences et au delà, une expérimentation personelle d'horizons inconnus. Octavion se joue de l'électronique pour affirmer sa propre griffe mais celui-ci n'est en rien prédominant dans les compositions et se greffe plutôt à une base metal fleurtant tour à tour avec le hardcore, le death metal voire le rock. La voix comme les samples jonglent superbement avec les ambiances, ainsi que l'agencement des couplets généralement plus sombres et agressifs qui s'opposent à des refrains axés davantage sur la mélodie et l'émotion ("Lord Of Pain"). On est sans cesse surpris par ces complaintes qui ne semblent point avoir de limite et laissent alors libre cour à l'imagination de ces quatre musiciens, tantôt par une musique bien rythmée donnant envie de s'agiter tantôt par le son de l'électronique qui ne rôde jamais bien loin. Octavion semble alors avoir tout bon grâce à son originalité bien dosée et ce serait le cas si on ne pouvait lui repprocher un manque de puissance et d'efficacité... Mais sûrement est-ce simplement mon âme de métalleuse extrême qui parle, un peu trop habituée à la brutalité d'un bon death metal...


Jillian
Juillet 2008


Conclusion
L'interview : Reverba

Le site officiel : www.octavion.com