Le groupe
Biographie :

Un son tout aussi bien rock que metal, des textes personnels Français-anglais sombres et à la fois sensibles, No Wake nous transporte dans un univers musical alternant douceur et rage. Son premier EP 5 titres, produit par Vidda (Psykup, Manimal) et masterisé par Vidda et Fryzzzer (Sidilarsen), marque un tournant décisif pour ses 4 membres... En 2009, le groupe entame de nombreux concerts en région Midi-Pyrénées et joue aux côtés d’artistes tels que Psykup, Gorod, Ananta, Dwail et Breed Machine, leur permettant de se forger une identité reconnue. Début 2010, No Wake enregistre son second EP "All My Tears" produit par David Castel (guitariste de Psykup / Manimal) au studio Antistatic. Sa sortie est annoncée pour Septembre 2010 suivie d’une tournée dans toute la France.

Discographie :

2009 : "No Wake"
2010 : "All My Tears"


Les chroniques


"All My Tears"
Note : 16/20

Un an et des poussières après leur premier EP, éponyme, No Wake revient à la charge avec "All My Tears", leur petit dernier de 6 titres. En plus du logo et du titre de l’EP, la couverture affiche une photo de la jolie Julie, de profil, avec une larme coulant le long de sa joue. C’est le même modèle qui, au revers de l’album, se voit "tatoué" (sur Photoshop, hein…) les titres des morceaux sur son dos nu, et le tout donne un design très plaisant.

"Prelude", c’est une petite intro (non, pas possible !) d’une minute et quelques où se croisent un riff de guitare omniprésent, une basse claquante et une batterie qui vient accompagner le tout pour un son plutôt lourd, presque oppressant. "Others", c’est ma petite préférée sur scène… et elle se défend vraiment bien sur CD ! Le rythme est très rapide, la piste allie chant clair et saturé. Les riffs sont entraînants et lourds et ont tendance à bien rester dans la tête. Le refrain est super joli, aussi bien niveau mélodie de gratte que ligne de chant (le chant clair déchire !). Dans ce morceau, on a même droit à une petite mosh part très death ! Le petit plus de cette chanson, ce sont ces paroles : il y a un réel effort pour des paroles pleines de sens, qui abordent le thème du racisme et de la différence. "Others" s’arrête brutalement à 2’46, nous laissant un peu sur notre faim… mais toutes les bonnes choses ont une fin !

L’intro de "Doll" est un des meilleurs riffs de l’EP, genre le gros passage qui poutre (le growl d’Elsa du début y est pour quelques chose). "Doll" est probablement la piste la plus violente de l’EP mais cela n’empêche pas la présence de chant clair qui tue, comme dans tous les morceaux, ainsi qu’une retombée sur un passage plus calme, au milieu. Les riffs de Doll donnent envie de headbanger, la batterie nous affole avec un rythme bien "dans ta gueule" et la basse n’est pas laissée en reste, puisqu’elle mitraille les notes. Le morceau est très metal et très sympa.

"Addict" est vraiment calme, et le chant clair qui commence rapidement est tout aussi doux. Pourtant, un bon gros riff se pointe (avec de la double et tout !) sans que cela ne choque, le chant est clair et suit de longues notes sans faillir puis le morceau retombe dans la sérénité avant que le riff plus rapide du refrain ne soit rejouer. Benoît se fait plaisir avec un solo de gratte court mais intense avant un dernier passage bien agréable. Quelques growls et notes qui poutrent plus tard et "Addict" prend fin. Et malgré quelques maladresses dans la langue de Shakespeare, le morceau est très joli.

Une fois n’est pas coutume, c’est de la gratte sèche qui retentit pour "Doleful Dream". Pas étonnant qu’elle n’aie jamais été jouée en live, du coup ! Quasiment deux minutes de duo gratte-chant pour débuter, et puis, alors qu’on s’attend à un morceau entièrement acoustique… la saturation nous en met plein la gueule et Elsa ose même le cri sur ce morceau ! Le mieux, c’est que ça passe super bien. "Doleful Dream" est aussi un des seuls morceaux où l’on trouve des superpositions de voix (oui, enfin, à part celle où il y a un feat, hein…) et c’est bien dommage car ça rend extrêmement bien. "Doleful Dream" est donc variée, intéressante et mélodique, et la seule chose que l’on pourrait reprocher à cette chanson est le placement incorrect de l’accent sur le mot "Doleful", en plein refrain, mais bon, il n’y a probablement que les anglicistes que ça choque…

C’est la batterie de Lucas qui donne le top départ du "Paradoxe Du Talion". Et, oh, surprise ! Une voix d’homme fait son apparition : c’est Paul de Tal K Mas et Fumulubudu qui feat sur ce morceau. On a droit, pour l’occasion, au chant plutôt hardcore du jeune homme… mais Elsa débarque avec de gros growls pour diversifier les lignes de chants. Les riffs oscillent entre rock et metal, mais sans jamais perdre d’énergie. Et quand le morceau retombe dans des tons plus sombres, plus malsains, les deux chanteurs jouent sur des lignes de chant à moitié chantées et parlées, pour un résultat très positif. "Le Paradoxe Du Talion" se distingue par ses sonorités originales et par son chant entièrement en Français : c’est la seule chanson qui ne soit pas en Anglais.

No Wake nous délivre donc un très bon EP : des morceaux bien pensés et bien réalisés, avec un petit bémol pourtant : malgré une qualité de son très satisfaisante, les cris, surtout les plus graves, style gros growls bien profonds, ne claquent pas énormément (son pas assez fort ? Manque de timbre ?…) et pourtant la demoiselle a du coffre sur scène, ce qui est donc un peu dommage… Le deuxième opus de No Wake montre pas mal de maturité pour un groupe dont les musiciens sont aussi jeunes, et cela promet de très belles choses pour la suite !


Marion
Septembre 2010




"No Wake"
Note : 16/20

Le jeune groupe Toulousain No Wake, sort sa toute première démo, éponyme, en 2009. Les cinq titres sont enregistrés au studio Antistatic, d’où une très bonne qualité, surtout pour un premier opus. Pour débuter, on a droit à une intro aux riffs puissants et qui n’hésite pas à user de la double, le tout accompagné par Sally au violon, premier feat de l’EP. Le mélange est vraiment bien réalisé et permet de poser une base oscillant entre bourrinage et jolies mélodies, résumant en partie la suite des chansons du groupe qui se veut à la fois rock et metal.

Les douces sonorités du violon à peine achevées, on enchaîne sur "Down", avec un riff très court, que les growls de la chanteuse viennent vite rejoindre. Cette simplicité permet une violence sans prétention, suivie d’un court passage instrumental avant des enchaînements plus complexes de chant clair, cris et murmures, sur des riffs plus variés. Le milieu de la chanson est tout calme, instrus lents et chant lancinant… mais ça ne dure guère longtemps, puisque la suite se fait plus rock n’ roll et le chant se laisse porter par de longues notes. Les riffs finaux sont bien métalliques et "Down" se termine brutalement.

Un son guitare de ballade annonce la chanson "Blues", qui tombe dans des tons assez sombres dès la première minute. C’est ensuite un son plus énergique, relevé par la voix, qui se joue avant d’annoncer des growls sur des riffs courts. La suite joue aussi bien sur la langue (alternance Anglais / Français) que sur la rythmique et la douceur ou l’agressivité des différentes parties. Un note mourante de guitare termine le morceau avec une basse discrète.

C’est la basse qui introduit "I Know", avec un riff bien accrocheur qui cède rapidement sa place à la gratte claire et au seul chant masculin de la démo (celui du guitariste). Elsa (chant) le rejoint sur des notes graves, les deux voix s’accordent joliment ensemble. L’alternance entre le riff sympa du début, en guise de refrain, et du couplet chanté sur les instrus tranquilles continue jusqu’au pont ultra-metal, où la chanteuse hurle dans les aigus entre deux growls. Les deux chants terminent le morceau de manière très posée.

Le dernier titre, "Dark", commence un peu à la "Blues" : gratte claire à laquelle viennent s’ajouter basse et batterie, et ensuite la voix très…"dark" (elle porte bien son nom cette chanson !). Coup de cœur pour le chant de la demoiselle sur ce début : sombre au début puis jeu entre growl et clair, doux et énergique à la fois. Le rythme et la puissance augmentent pour donner un riff métallique bien sympa, rehaussé par du growl qui, tout comme sur "Down", est assez étrange et parait peu naturel (un peu trop d’effets dessus ?) alors que les cris d’Elsa sont véritablement bons en live. "Dark" suit le motif calme / dynamique, ce-dernier révélant particulièrement la technicité de la batterie et la maîtrise de la guitare. Après un pont mené par la basse, le second feat violon de la démo (cette fois par Mathieu Garguillo) donne un intérêt supplémentaire à la chanson qui prend du coup pas mal de relief. C’est un peu avant la dernière note de guitare que le violon s’éteint, clôturant ainsi la première démo du groupe.

Globalement, malgré quelques défauts (répétition du même schéma, trop d’effets sur les cris…), tout de même minimes pour une toute première démo, les morceaux sont bons et entraînants. On sent le travail des musiciens et la recherche des riffs et autres éléments accrocheurs. L’idée des feats au violon est particulièrement bonne, puisqu’elle permet de distinguer le groupe des autres et de créer une plus grande diversité ainsi que des lignes mélodiques vraiment superbe. Cet EP me plait donc beaucoup, mais puisque tous les goûts sont dans la nature, allez donc vous faire votre opinion en écoutant le MySpace où tous ces titres sont en écoute !


Marion
Juin 2009


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.myspace.com/nowake1